La revue de presse économique du 1er au 10 novembre 2018
Aérien.
L’avion électrique d’easyJet est prêt à décoller l’an prochain
Un prototype places développé jeune pousse américaine Wright Electric décoller l’an prochain. La mise service commerciale d’un appareil 100 places n’est attendue 2030.
Un prototype développé pour assurer des liaisons aériennes entre le Royaume-Uni et l’Europe effectuera son premier vol en 2019, assure la compagnie low cost. Mais son exploitation commerciale est repoussée de 2027 à 2030.
Un prototype du nouvel avion électrique d’easyJet décollera dans les airs l’an prochain, a annoncé la compagnie à bas coûts britannique. « Le vol électrique est en train de devenir une réalité et nous pouvons maintenant prévoir un avenir qui ne dépende pas exclusivement du kérosène », a déclaré son directeur général, Johan Lundgren.
Intégration dans la flotte
Mais si le patron de la compagnie à la couleur orange assure voir « comment nous allons intégrer cet avion à la flotte », il a, en revanche, repoussé l’année de la mise en service commerciale de 2027 à 2030. EasyJet a choisi Wright Electric pour développer son appareil à propulsion électrique.
Après le succès d’un moteur fabriqué pour un biplace, la jeune pousse américaine travaille maintenant à la mise au point d’un moteur électrique pour un avion de neuf places dont les essais en vol sont prévus en 2019.
Fournisseurs de batteries
Elle commencera simultanément à travailler sur une version à 50 places, a précisé son PDG, Jeffrey Engler. Après la version à 50 places, a-t-il ajouté, Wright passera aux essais sur une version de 150 ou 180 places.
Selon lui, « il n’y a aucune raison pour que nous ne puissions pas respecter l’échéance initiale ». Et d’ajouter: « nous attendons des fournisseurs des batteries, alors nous essayons d’être prudents. » Wright estime que les avions électriques réduiront d’environ 30 % les coûts en énergie des appareils.
EasyJet envisage d’utiliser des avions électriques pour des vols de 500 kilomètres environ, entre le Royaume-Uni et l’Europe, comme la liaison entre Londres et Amsterdam, la deuxième plus fréquentée du Vieux Continent.
Les géants de l’aéronautique aussi
Le projet de la deuxième compagnie aérienne européenne est, à ce stade, le plus avancé dans la perspective d’une exploitation commerciale. A côté, de multiples projets sont développés par des passionnés ou des start-up, et l’avion 100 % électrique intéresse aussi les géants de l’aéronautique.
Airbus, après avoir enterré son projet E-Fan, a annoncé en 2017 son retour dans la course avec l’E-Fan X, un projet d’avion régional hybride, cette fois-ci, développé avec Siemens et Rolls-Royce. Quant à Zunum Aero, soutenu par le fonds d’investissement spécial start-up de Boeing et la compagnie américaine Jet Blue, il travaille sur le Zunum ZA10, son futur avion régional électrique. Il a choisi un moteur d’hélicoptère fabriqué par Safran pour produire la puissance nécessaire aux batteries de cet appareil de 12 places.
www.lesechos.fr 01/11/18.
Ciel sans nuages pour Air France-KLM.
La compagnie aérienne a réalisé un bénéfice d’exploitation de 1,065 milliard d’euros, un chiffre en recul de 6,7% par rapport au même trimestre de l’an dernier, mais nettement supérieur aux attentes des analystes qui tablaient sur 943 millions. Le chiffre d’affaires s’établit à 7,5 milliards d’euros, une hausse de 4%. Avec 28,5 millions de passagers, le trafic d’Air France-KLM est en progression de 2,3%. Les coûts unitaires ont quand à eux baissé de 1%. Benjamin Smith, le nouveau directeur général, se réjouit de ces résultats, saluant la puissance commerciale et l’attractivité des marques de l’entreprise.
C’est KML qui signe une performance convaincante avec un résultat d’exploitation de 573 millions (-15 millions par rapport à l’année dernière). Air France affiche un résultat de 493 millions (-66 millions). Transavia, la marque « low cost », dégage un bénéfice d’exploitation de 178 millions d’euros (pour 615 millions de recettes). La bonne fortune d’Air France-KLM devrait se poursuivre, selon les prévisions de la direction qui annonce un environnement « positif » pour la demande.
Il faudra cependant compter sur la facture carburant qui devrait atteindre 5 milliards d’euros cette année (+500 millions par rapport à 2017), et 5,9 milliards l’année prochaine. Et sur le climat social, même si Benjamin Smith explique dans le communiqué que l’accord salarial conclu apporte « de la stabilité et de nouvelles perspectives ». Des négociations catégorielles vont s’engager avec les personnels navigants et les pilotes. On verra si la paix sociale arrachée il y a quelques semaines tiendra dans la longueur.
www.journaldeleconomie.fr 01/11/18.
Économie.
L’inflation en progression en octobre.
En octobre, les prix ont progressé de 2,2% sur les douze derniers mois d’après l’Insee. Une inflation qui a progressé deux fois plus rapidement que l’an dernier. Cette hausse des prix a un impact sensible sur le pouvoir d’achat des Français, car très concrètement certains produits sont plus chers, à commencer par l’essence qui contribue tout particulièrement à la flambée des prix. La hausse des prix de l’énergie pèse ainsi pour la moitié de l’inflation mesurée en octobre. Les taxes sur l’essence représentent un tiers de la progression des prix de l’énergie ; le reste est dû à la hausse des cours du pétrole.
Il n’y a pas que le prix de l’essence à la pompe qui grève le pouvoir d’achat, il y a aussi le coût du chauffage au fioul qui est impacté par la hausse des prix de l’énergie. Les Français les plus sensibles à ces augmentations se serrent déjà la ceinture, ce qui explique la grogne des automobilistes actuellement. Une grogne dans laquelle s’engouffrent les oppositions au gouvernement qui réclament des mesures de soutien. L’exécutif reste pour le moment ferme sur ses positions.
La fin de l’année devrait toutefois être mieux orientée avec une inflation qui devrait se réduire : l’Insee l’estime ainsi à 1,8% en décembre, sur un an. Un recul qui s’explique par la différence avec les cours du baril enregistrés durant l’été 2017 et qui étaient supérieurs aux 76 $ actuels. De quoi souffler un peu pour les Français touchés par ces prix en hausse.
www.journaldeleconomie.fr 02/11/18.
Zone euro : nuages sombres sur la croissance.
Selon Eurostat, la croissance de la zone euro pour le troisième trimestre s’établit à 0,2%, alors qu’elle avait été mesurée à 0,4% au premier et au deuxième trimestre. L’indice PMI confirme le trou d’air qui attend les pays ayant l’euro comme monnaie commune. En octobre, cet indice composite qui mesure l’activité globale est tombé à 53,1 alors qu’il était de 54,1 en septembre. Il faut remonter à septembre 2016 pour retrouver un niveau aussi bas.
Tous les secteurs sont touchés, en particulier dans l’industrie manufacturière ont les performances présentent leur plus faible niveau en quatre ans. Markit craint même une contraction en fin d’année. Le secteur des services connaît lui aussi un recul de son indice composite, à 53,7 en octobre contre 54,7 en septembre. Voilà qui n’est guère rassurant à quelques mois d’une élection européenne à risques.
Markit relève plusieurs points noirs, à commencer par l’Italie dont l’économie a subi le contre-coup de l’arrivée au pouvoir d’une coalition populiste. Le projet italien de budget pour 2019 a d’ailleurs été révoqué par Bruxelles. Il faut également prendre en compte la hausse des prix de l’énergie, qui pèsent sur les résultats des entreprises. Le coût du travail, en hausse notamment en Allemagne, est également un facteur qui explique le repli de l’activité économique dans la zone euro.
www.journaldeleconomie.fr 08/11/18.
Ressources Humaines.
Le secteur privé emploie 18,1 millions de salariés.
Les effectifs salariés du secteur privé ont de nouveau progressé de 1,7 % en 2017, après une hausse de 1 % l’année précédente pour s’établir à 18,1 millions de postes, selon les chiffres de l’Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (Acoss), publiés mardi. Cette même année, la masse salariale (cumul des rémunérations des salariés) a augmenté de 3,6 % en moyenne annuelle contre 2,4 % en 2016 pour atteindre 559 milliards d’euros.
«Plus d’un tiers de l’augmentation des effectifs salariés s’explique par le dynamisme de l’intérim», souligne l’Acoss. Plus spécifiquement, ce secteur de l’intérim a enregistré une hausse des effectifs de 15,7 % (+ 101 400 postes) après 9,7 % en 2016. Les effectifs ont également augmenté dans le secteur tertiaire (+ 1,6%), notamment dans les domaines de l’informatique, de la restauration ou encore dans les activités juridiques, de conseil et d’ingénierie. Le secteur de la construction a lui aussi gagné des postes (+ 1,1%) après cinq années consécutives de baisse oscillant entre – 1 % et – 3 %.
Sans surprise, le tableau s’assombrit du côté de l’industrie, avec une nouvelle baisse annuelle moyenne de 0,4 % des effectifs (- 10 700 postes). Ce résultat est toutefois encourageant par rapport aux années précédentes: entre 2011 et 2016, le secteur a connu des baisses d’effectifs variant de 0,5 % à 1,4 %. Dans le détail, le nombre de postes a considérablement diminué dans les industries extractives ou encore dans les activités de fabrication d’équipements électriques et de cokéfaction-raffinage. À l’inverse, l’industrie chimique, l’habillement-textile et cuir ou encore de la production-distribution d’eau ont créé des emplois.
http://premium.lefigaro.fr 03//11/18.
Tourisme.
Tourisme : de plus en plus d’investisseurs en France
Les investissements touristiques en France se portent bien et devraient continuer de progresser sur l’ensemble de l’année. Atout France, l’agence chargée du développement touristique dans l’hexagone, publie des chiffres optimistes pour tous les types d’hébergement.
Hôtels, campings, villages-vacances, restaurants et autres résidences de tourisme… En 2017, tous ont bénéficié d’investissements évalués à 13 milliards d’euros. Pour 2018, Atout France parle de plus de 14 milliards d’euros injectés dans le secteur. Du jamais vu.
Qui en profite le plus ?
C’est l’hôtellerie qui a concentré l’essentiel des investissements : 20% au total, près de 3 milliards d’euros l’année dernière. Le secteur est stimulé notamment par les rénovations et les lancements de palaces ou d’établissements haut de gamme. Deuxième poste d’investissement : les campings. Plus 11% d’efforts financiers pour la montée en gamme et le renouvellement des mobil-homes. Le secteur se porte bien. Arrivent ensuite les parcs de loisirs et le thermalisme. Côté géographie, les grandes agglomérations restent le moteur des investissements touristiques (Bordeaux et Strasbourg en tête, selon Atout France). En revanche, c’est moins dynamique sur le pourtour méditerranéen et dans les Pyrénées.
La destination France se porte bien
La fréquentation touristique sur les huit premiers mois de cette année confirme le dynamisme du secteur. L’an passé, 430 millions de nuitées ont été enregistrées, en hausse de près de 6% sur un an. Un net redressement par rapport à 2015 et 2016, marquées par les attentats. Pour ce qui est de 2018, sur les huit premiers mois, la clientèle européenne est restée la plus importante, Britanniques en tête, suivi des Espagnols et des Italiens, devant les Américains et les asiatiques.
La France victime de son succès
Certains sites sont en phase de saturation. Faudra-t-il un jour réguler les flux d’arrivées de visiteurs étrangers en France ? Le projet est à l’étude. D’ici à 2020, Atout France estime que le pays est susceptible de devoir accueillir 100 millions de touristes. À titre de comparaison, nous sommes aujourd’hui à 87 millions.
https://www.francetvinfo.fr 09/11/18.
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