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  • 19 septembre 2018
  • Par APST

La revue de presse économique du 10 au 20 septembre 2018

Lettre économique partenaires APST

Entreprises.

 

 France, vice-championne d’Europe des créations d’entreprises.

Muriel Pénicaud le soulignait encore ce mercredi: «La création d’entreprise va plus vite que notre création d’emploi. Elle est plus dynamique et plus robuste que l’emploi salarié», se félicitait ainsi la ministre du Travail. Un avis confirmé par les chiffres publiés ce jeudi par l’Insee: une hausse de 4,8 % en août (après un recul de 3,4% en juillet), un rebond qui concerne tant les microentreprises (+7%) que les sociétés classiques (+3,1%). Le nombre cumulé d’entreprises créées au cours des 12 derniers mois poursuit ainsi son accélération, avec une progression de 16,8 % en août contre 16,2 % en juillet.

Cette bonne tendance fait de la France, une fois n’est pas coutume, l’un des très bons élèves en Europe, puisque l’Hexagone se classe sur la deuxième marche du podium, selon Eurostat, des pays les plus dynamiques en la matière. Avec 346.804 créations en 2016, elle marquait de près le Royaume-Uni (371.365 immatriculations) mais devançait de loin l’Italie (296.906 créations). Peut-être les soubresauts politiques dans ces pays (Brexit et coalition des extrêmes) vont donner dans les années qui viennent un avantage concurrentiel positif à la France…

Ce sont essentiellement les micros entrepreneurs (ex-autoentrepreneurs, +25,2 % par rapport à juillet 2017) qui viennent gonfler les statistiques de la création d’entreprises tricolores. «C’est une spécificité qui s’est révélée dès 2009, au moment du lancement de ce régime qui a donné à nos concitoyens la possibilité de créer une activité cumulativement ou exclusivement, de façon simple. Nombreux sont ceux qui l’adoptent pour tester leur modèle. Seuls les Britanniques et les Espagnols, avec le self employment et l’autonomo, ont des statuts similaires», indique François Hurel, le président de l’Union des autoentrepreneurs.

Petit bémol : seuls 75,8 % des micro entrepreneurs généraient un chiffre d’affaires en 2016, selon les données des Urssaf. Et parmi eux, les deux tiers déclaraient un chiffre d’affaires moyen inférieur à 9000 euros par an, bien inférieur aux plafonds de revenus – qui ont été doublés au 1er janvier dernier, à 70.000 et 170.000 euros respectivement pour les prestations de service et les activités commerciales – pour pouvoir bénéficier du statut.

Autre culture, autres pratiques aussi: alors que les micro entrepreneurs créent en France des entreprises sans salarié, les Allemands se lancent souvent à deux ou trois. «Ils ont un comportement plus entrepreneurial que chez nous et lorsqu’ils se lancent, ils regroupent des partenaires et des capitaux. Leur rapport au risque est également plus développé, comme en Grande-Bretagne, tandis qu’en France nous bénéficions d’une protection sociale favorable qui n’y incite pas», relève André Letowski, expert en entrepreneuriat.

http://premium.lefigaro.fr 13/09/18.

 

 Loi Pacte : les petites entreprises n’ont plus besoin de commissaire aux comptes

Seules les entreprises de plus de 50 salariés et réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 8 millions d’euros devront faire appel à un commissaire aux comptes. C’est la décision de la commission spéciale de l’Assemblée Nationale, adoptée vendredi 7 septembre 2018.

C’était une intention du gouvernement depuis avril 2018 et la commission spéciale à l’Assemblée Nationale a tranché. Elle a adopté, vendredi 7 septembre 2018, l’article du projet de la loi Pacte qui supprime l’obligation imposée aux petites entreprises de certifier leurs comptes.

De fait, les seuils français nécessitant l’obligation de faire appel aux professionnels de la comptabilité sont désormais transposés aux seuils européens, donc rehaussés.

Pour se trouver dans l’obligation de faire appel aux commissaires aux comptes, les entreprises devront, au moment de leurs certifications annuelles de comptes, être dans deux des trois de ces cas de figure suivant :

– avoir un effectif d’au minimum 50 personnes ;

– réaliser un chiffre d’affaires d’au moins 8 millions d’euros ;

– avoir un bilan d’au moins 4 millions d’euros

D’après le ministère de l’Économie et des Finances, cette mesure va générer une économie de 5 500 euros en moyenne pour les entreprises situées en deçà de ces seuils d’audit légaux.

http://www.chefdentreprise.com 18/09/18.

 

Nouvelles Technologies.

 

 Le e-commerce a progressé de 14% au deuxième trimestre.

Chaque Français a dépensé 10% de plus au deuxième trimestre, soit 721 euros en moyenne, permettant aux ventes en ligne d’afficher une croissance de 14%. Amazon est devenu leader de la mode sur Internet.

À contre-courant de la consommation des ménages, qui a cédé du terrain au deuxième trimestre (-0,1%), les ventes en lignes gardent un rythme de croissance soutenu en France: le chiffre d’affaires des e-commerçants a ainsi progressé de 14% sur cette période, à 22 milliards d’euros, selon la Fédération de l’e-commerce et de la vente à distance (Fevad). Chaque Français a dépensé 10% de plus au deuxième trimestre, soit 721 euros en moyenne. Le montant moyen des transactions a baissé de 4 euros, à 63 euros, mais cela a été compensé par une augmentation de la fréquence d’achats, de 21% en nombre de transactions. Facilités et encouragés par des programmes de fidélisation premium comme celui d’Amazon, les achats aux petits montants sont de plus en plus courants. Et cette «banalisation des petits achats» soutient ainsi la croissance, a souligné Marc Lolivier, délégué général de la Fevad. À ce rythme, le panier moyen devrait passer sous la barre des 60 euros l’an prochain.»

Les perspectives restent encourageantes. Selon Médiamétrie, les Français sont déjà 84% à utiliser Internet et le nombre d’acheteurs en ligne dépasse les 37 millions, touchant toutes les générations. Celle, en particulier, des plus de 65 ans, a priori moins en affinité avec les achats en ligne, a sauté le pas et ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin. 81% de ces seniors achètent déjà sur Internet, bien plus qu’en 2017 (+9 points). Au gré des secteurs d’activité, la croissance du tourisme en ligne a ralenti, à 5%, en raison des grèves du printemps dernier, selon Marc Lolivier.

Du côté des ventes de mode en ligne, qui pèsent tout de même 17,2% des e-achats de biens physiques, le dynamisme reste de mise, mais ne permet pas de compenser l’inexorable recul du chiffre d’affaires de commerces physiques: à fin juillet, les distributeurs d’habillement et de textiles ont vu leurs ventes décliner de 2,3% sur les sept premiers mois de l’année par rapport à la même période de 2017. Il faudrait que la hausse des ventes d’habillement en ligne soit de 20%, au lieu de 6,5% actuellement, pour que ce marché retrouve le chemin de la croissance. En attendant, Amazon devient le premier site de mode en ligne en France, avec une part de marché de 7,6%, devant vente-privée.com (7,1%) ou l’allemand Zalando. Le géant américain a séduit un Français sur dix, résume-t-on chez Kantar Worldpanel pour la Fevad.

http://premium.lefigaro.fr 11/09/18.

 

 Le gouvernement alerte les internautes contre les faux sites administratifs.

Le gouvernement va lancer ce lundi une campagne de mise en garde contre les faux sites administratifs, qui piègent chaque année environ un million de personnes, pour un préjudice évalué à «au moins 150 millions d’euros», a indiqué dimanche le ministère de l’Économie et des Finances.

En partenariat avec la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), la secrétaire d’État Delphine Gény-Stephann souhaite sensibiliser les usagers à ces sites qui facturent des services généralement gratuits, comme les demandes d’extrait d’acte de naissance.

«En 2016, plus de 2.300 réclamations concernant des demandes d’extrait de casier judiciaire non reçus ont été signalées par le Casier judiciaire national dont 300 réclamations sont issues d’usagers ayant payé leur extrait de casier judiciaire sur des sites non officiels», déclare la DGCCRF.

«Un préjudice financier important»

Le ministère publie une liste de conseils pour éviter de se faire piéger par des sites frauduleux. Les autorités recommandent ainsi de toujours consulter en priorité le site officiel de l’administration française (www.service-public.fr), qui recense les sites officiels en fonction des démarches. Des sites dont l’adresse finit toujours par «gouv.fr» ou «.fr», mais qui n’apparaissent pas nécessairement en tête lors d’une recherche en ligne.

Inversement, un site qui finit en «.fr» et arrive en tête n’est pas forcément légal, car certains escrocs donnent des apparences officielles à leurs pages web. Ils peuvent utiliser des imageries associées à la République françaises, comme Marianne ou des couleurs bleu-blanc-rouge. Certains sites marchands achètent aussi des mots-clefs pour être bien référencés parmi les résultats de recherche.

Les usagers devraient donc toujours vérifier si une prestation est vraiment payante, et lire les mentions légales du site, ainsi que les conditions générales de vente. La DGCCRF se dit particulièrement mobilisée sur les pratiques frauduleuses comme celles des abonnements souscrits à l’insu des consommateurs par un site sur lequel ils se seraient rendus une seule fois. «Plusieurs dizaines d’euros peuvent ainsi être prélevées chaque semaine ou chaque mois sur le compte de la victime, ce qui induit un préjudice financier important», note l’organisation.

http://premium.lefigaro.fr 18/09/18.

 

Ressources Humaines.

 

 8,8 millions de personnes pauvres en France.

Selon le rapport de l’Insee, le nombre de personnes pauvres s’établissait en 2016 à 8,8 millions. Ils représentent 14% de la population. Une personne est considéré comme pauvre si elle perçoit moins de 1 026 euros par mois (c’est moins de 60% du revenu médian en France). En fonction de l’âge et de l’activité, le pourcentage est différent ; ainsi, 19,8% des moins de 18 ans sont pauvres, soit un enfant sur cinq. 38,3% des chômeurs sont pauvres, 7,7% des actifs « occupés », et 6,4% des salariés.

La situation est particulièrement difficile au sein des familles monoparentales : 34,8% d’entre elles sont en effet pauvres, soit 2 millions de personnes. Un niveau quatre fois plus élevé que chez les couples avec un ou deux enfants. La présence de trois enfants au foyer augmente le taux de pauvreté qui passe alors à 23,9%. L’institut des statistiques relève néanmoins que le taux de pauvreté baisse de 0,2 point par rapport à celui de 2015. C’est la prime d’activité, créée en 2016, qui a permis de sortir ces personnes de la pauvreté, précise l’organisme. Une prime qui s’ajoute à la rémunération des travailleurs aux revenus modestes.

Autre point relativement positif, le niveau de vie médian a légèrement augmenté, en fait il retrouve son niveau d’avant la crise de 2008, à 1 710 euros par mois (+0,9% par rapport à 2016). Plus réjouissant : 30% des ménages aux revenus les plus modestes ont vu leur revenu médian progresser plus que la moyenne (de 1,4 à 1,5% de mieux).

www.journaldeleconomie.fr 12/09/18.

 

Tourisme.

 

 Une «fièvre de la construction» menace les plages espagnoles.

Le retour du béton sur les plages espagnoles. La crique d’Aiguafreda, l’une des dernières préservées de la côte méditerranéenne, voit sa tranquillité menacée par de nouveaux projets d’urbanisme dix ans après l’éclatement d’une bulle immobilière. En Catalogne, en Andalousie ou aux îles Baléares, de nombreux projets stoppés par la crise de 2008 reprennent avec la reprise économique, et font craindre aux écologistes une nouvelle «fièvre de la construction» sur une côte déjà largement bétonnée.

Sur la seule Costa Brava, une centaine de kilomètres de côte dans le nord-est de l’Espagne, le collectif SOS Costa Brava dénombre une vingtaine de projets immobiliers – visant jusqu’à 2.000 logements au total. Il en est prévu 260 sur le littoral d’Aiguafreda, alors que de nouveaux promoteurs ont repris le projet après son abandon.

Aujourd’hui, seules quelques maisons se cachent entre les pins au bord de cette crique aux eaux cristallines. «Des endroits comme celui-là, si verts et avec si peu de maisons, il en reste très peu. L’idée de le perdre nous effare», dit Estel Rumbau, du collectif Salvem Aiguafreda (Sauvons Aiguafreda). La mairie de Begur, où se trouve le projet, se dit impuissante pour bloquer la construction: les terrains sont déjà déclarés constructibles et une expropriation coûterait entre 50 et 70 millions d’euros. «Moi, je voudrais faire zéro maison, mais nos armes sont ce qu’elles sont. Nous essaierons de faire en sorte qu’il y en ait le moins possible», affirme le maire Joan Manel Loureiro, promettant qu’il n’y aura pas plus de 100 logements.

De l’autre côté de la colline d’Aiguafreda, six pelleteuses préparent pourtant le terrain pour construire 26 appartements de luxe avec une vue spectaculaire sur les îles Medes, une réserve naturelle protégée. Une soixantaine de résidences sont aussi en projet dans la crique de Sa Riera. Et dans la commune voisine de Pals, la mairie s’apprête à autoriser la construction d’un millier de maisons à la place d’une pinède centenaire. Même le port de Cadaquès, où résidait le peintre surréaliste Salvador Dali, est concerné avec un projet d’une centaine de logements et un hôtel en bordure d’un parc naturel.

À Begur, des habitants protestent, répétant que leur ville est déjà saturée. «Les gens achèteront une maison et ils ne pourront pas aller à la plage faute de place. Ils voudront un bateau mais n’auront nulle part où l’amarrer. Ils ne pourront pas non plus boire une bière au village parce qu’ils ne pourront pas se garer», proteste l’un d’entre eux, Miquel Collado. Une contestation logiquement amplifiée par les ONG. «De tels projets fleurissent un peu partout sur les côtes espagnoles», dénonce ainsi Greenpeace. «Il y a une renaissance de la construction», déplore Pilar Marcos, l’une des auteurs d’un rapport de l’association écologiste sur la frénésie de la construction en Espagne.

Publié en juillet, ce rapport affirme que le bétonnage du littoral espagnol a doublé en trente ans, avec parfois des taux d’urbanisation dépassant 90%. Avec le retour de la croissance économique et de l’activité du secteur immobilier, «nous retombons dans le même piège», estime Pilar Marcos. Mais la loi espagnole rend la majorité de ces projets difficiles à contester, reconnaît-elle, réclamant au gouvernement socialiste une loi plus restrictive sur l’urbanisation du littoral

http://premium.lefigaro.fr 10/09/18.

 

 Le tourisme international se porte plutôt bien.

Les premiers résultats 2018 sont supérieurs aux attentes, ils ont même dépassé les prévisions de l’Organisation mondiale du tourisme. Comparativement à l’année dernière, il a augmenté de 4 à 5% (Asie-Pacifique +8%, Europe +7%, Afrique +6%, Moyen-Orient +4%, Amérique +3%).

Activité économique de masse qui ne cesse de croitre, générant de nombreux emplois dans le monde entier, elle nécessite une constante adaptation de l’offre des acteurs de ce secteur aux demandes des voyageurs qui semblent être de plus en plus friands du « tourisme responsable ». Ce phénomène, qui bouscule pas à pas l’industrie du « voyage classique », répond à une nécessité de satisfaction des besoins individuels, tout en tenant compte des besoins collectifs.

Elle repose sur deux valeurs fondamentales: le respect de l’environnement et des populations locales (déplacements en groupe restreint, plus humain, plus ouvert à l’autre, moins consommateur, plus respectueux de la Terre). Il s’agit d’un concept dynamique qui évolue dans le temps sous l’effet des pressions exercées et la capacité d’action des différentes parties prenantes. Né dans le courant des années 1980, il a vu le jour dans les milieux naturalistes nord-américains afin d’alerter l’opinion sur les dégâts causés par la fréquentation massive des espaces naturels. Il sera diffusé à la suite du sommet de Rio en 1992, qui déclinera sa problématique de développement durable, au secteur touristique.

Écolabels, journées mondiales pour un tourisme responsable, création de réseaux partenaires…, nombreux sont les moyens qui permettent d’en apprendre plus sur ce nouveau mode de découverte du monde et de faire des choix en connaissance de cause. Même si cette manière de voyager semble surtout plaire à des personnes plutôt éduquées, avec des revenus élevés et en quête d’apprentissage, il séduit un nombre croissant de nouveaux acheteurs.

www.podcastjournal.net15/09/18.

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