La revue de presse économique du 10 au 20 mai 2018
Économie.
L’Insee réévalue la croissance française à 2,2%.
Le PIB français augmenterait finalement de 2,2%, alors qu’il était estimé jusqu’ici par l’Insee à 2%. En outre, le secteur privé a enregistré une hausse de 0,3% des créations nettes d’emplois.
Un PIB qui augmente de 2,2%, au lieu des 2% prévus par l’Insee
La croissance de la France est meilleure que prévue en 2017. Ainsi, son produit intérieur brut (PIB) a finalement augmenté de 2,2 % en 2017, selon une nouvelle évaluation dévoilée ce mardi 15 mai 2018 par l’Insee, qui estimait jusqu’ici la croissance à seulement 2 %. Cette révision en hausse de la croissance est liée à une révision en légère baisse du ratio de dette publique (-0,2 point à 96,8 %) et « des dépenses, recettes et prélèvements obligatoires » (-0,1 point), souligne l’Insee dans sa « révision des comptes nationaux » sur 2015-2017. En revanche, le déficit public reste inchangé à 2,6 % du PIB.
Dans le détail, le secteur privé a enregistré une hausse de 0,3% des créations nettes d’emplois à 57.900 au premier trimestre 2018, soit un léger ralentissement par rapport à la fin de l’année 2017. Sur un an, l’emploi salarié privé a augmenté de 270.200, soit une hausse de 1,4% pour atteindre 19,34 millions de postes. Au dernier trimestre de l’année 2017 – année qui avait enregistré un record de création de postes (234.500) – la hausse était de 0,4%.
De légers ralentissements dans l’intérim et l’industrie
Et certains secteurs souffrent plus que d’autres. Ainsi, L’emploi salarié ralentit dans la construction et l’intérim, relève l’Insee. Dans la construction, qui était repassée dans le vert en 2017 pour la première fois depuis 2008, l’emploi n’augmente que de 0,6% contre une progression de 1% le trimestre précédent. Sur un an, la construction s’inscrit en hausse de 2,2%.
De même dans l’intérim, qui ne cesse d’augmenter depuis des mois, la hausse est plus modérée ce trimestre avec +0,3% contre 2% au trimestre précédent. Néanmoins sur un an, l’emploi dans ce secteur reste très dynamique (+8,2%). L’industrie enregistre elle aussi un léger repli, avec une légère baisse de 0,1% contre une hausse de 0,2% au trimestre précédent. Les services continuent de tirer les créations d’emplois avec une hausse de 0,5% sur le trimestre, progression identique à celle du trimestre précédent.
Au final, depuis ses dernières prévisions mi-avril, le gouvernement parie sur une croissance de 2 % pour 2018. Un chiffre légèrement supérieur à celui de la Banque de France (1,9 %) mais inférieur à ceux de l’OCDE (2,2 %) et du FMI (2,1 %).
www.journaldeleconomie.fr 16/05/18.
1,2 million de ménages victimes d’escroquerie bancaire en 2016.
Plus de 1,2 million de ménages se sont déclarés victimes d’au moins une escroquerie bancaire en 2016, un nombre qui a plus que doublé en six ans avec un préjudice souvent inférieur à 300 euros, selon une étude de l’ONDRP publiée mercredi.
L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) analyse l’enquête «Cadre de vie et sécurité» au cours de laquelle près de 16 000 ménages représentatifs de la population française ont été interrogés par les enquêteurs de l’Insee.
Cette étude révèle ainsi que le nombre de ménages victimes de débits frauduleux sur leur compte bancaire «a plus que doublé en l’espace de six ans, 500 000 ménages déclaraient avoir subi au moins une escroquerie sur leur compte bancaire en 2010».
En 2016, «64% des ménages victimes ont déclaré un préjudice d’un montant inférieur ou égal à 300 euros» tandis que «les escroqueries supérieures à 1 000 euros représentent un part bien moins importante (13% des ménages)». Près des deux tiers des victimes ignorent totalement le mode opératoire employé par l’auteur de l’infraction.
Près de 70% des ménages (834 000) ont déclaré s’être aperçus de la fraude en consultant leur relevé bancaire. L’ONDRP relève que la part des ménages ayant été alertés par leur banques diminue au fil du temps (29% en 2014 contre 22% en 2016).
«Le débit frauduleux a servi à réaliser des achats pour près de 68% des ménages victimes en 2016», relève l’ONDRP. Pour plus d’un ménage sur deux, l’achat a été effectué en ligne (58% en 2016 contre 51% en 2014) tandis que 10% ont eu lieu dans un commerce traditionnel.
www.lest-eclair.fr 17/05/18.
Ressources Humaines.
RGPD : « La majorité des TPE-PME n’est pas prête ».
Adopté dès 2016 avec un délai de préparation de deux ans, le règlement général sur la protection des données (RGPD) est le nouveau texte de référence européen en matière de cybersécurité. Il rentre désormais en vigueur, avec les premiers contrôles exercés à compter du 25 mai – d’où un climat de nervosité très palpable depuis plusieurs mois : selon une enquête 2017 de l’AFCDP (Association Française des Correspondants à la protection des Données à caractère Personnel), seules 15 % des entreprises européennes pensent qu’elles seront en conformité le jour j.
La peur du bâton
Le RGPD concerne tous les organismes dès lors qu’ils traitent des données personnelles : noms, adresses, numéros de téléphone, adresses e-mail ou IP, etc. Il leur impose de mettre en place des outils techniques pour les protéger, sous peine de s’exposer à des sanctions sévères : 4 % du chiffre d’affaires, ou 20 M€ maximum.
« Il y aura une tolérance de la CNIL (commission nationale Informatique et Libertés, NDLR) si l’entreprise a entamé des démarches mais qu’elles n’ont pas encore abouti le 25 mai, précise Leïla Benaissa, experte RGPD pour le cabinet d’avocats Fidal. Mais il y a une obligation de documenter la conformité au texte, c’est à dire une obligation d’instituer des procédures internes pour démontrer le respect des règles relatives à la protection des données. La protection de la vie privée, par exemple, doit bénéficier de mesures proactives et non réactives (suite à un piratage, NDLR) dès la mise en place d’un projet. »
Un changement de culture
De l’avis des experts, les grands groupes – instruits des déboires d’Uber, Yahoo! et autres géants ayant subi un piratage de données massif ces dernières années -, ont compris qu’il faut aller vite sur le sujet du RGPD… mais ne savent pas toujours comment mettre en route le processus.
« Le RGPD change toute la culture de la protection des données en place depuis le premier texte de 1978, analyse l’avocat montpelliérain spécialisé IP/IT, Julien Le Clainche. D’un système basé sur la déclaration – où la CNIL était prescriptrice -, on passe à un système d’autorégulation – où toute la démarche reste à inventer… »
Et du côté des PME ? L’inquiétude est encore plus forte. Pour les accompagner, la CCI Hérault a lancé des petits déjeuners thématiques, depuis la fin 2017, où elle reçoit 60 entreprises par session en présence d’avocats et d’experts de la gestion de données. « Les entreprises de plus de 30 salariés sont les plus avancées, or 98 % de nos ressortissants sont des TPE de moins de 20 salariés. La grande majorité d’entre elles n’est pas préparée », observe la chambre.
De son côté, le Medef a mis en place un outil de diagnostic à destination de ses adhérents, pour vérifier la mise en conformité au RGPD, en cours de déploiement en Occitanie par chacune de ses entités départementales.
https://objectif-languedoc-roussillon.latribune.fr/12/05/18.
Écologie.
La facture environnementale très salée du tourisme.
Selon une étude, l’activité touristique est responsable de 8 % des émissions de gaz à effet de serre, trois fois plus que ce que l’on pensait jusqu’ici.
C’est l’une des conséquences directes de la mondialisation : l’augmentation du niveau de vie et la baisse constante des prix des billets d’avion, notamment grâce aux compagnies aériennes low-cost, ont entraîné une explosion du tourisme mondial ces dernières décennies.
En 2017, le nombre de touristes dans le monde a bondi de 7 %, la plus forte augmentation en sept ans. Cette hausse a été tirée par l’Europe (+8 %) et est liée « à la reprise économique et à la forte demande de nombreux marchés émetteurs traditionnels et émergents », souligne l’Organisation mondiale du tourisme (OIT) .
De quoi réjouir les acteurs du tourisme, même si la hausse devrait être moins élevée cette année (entre 4 et 5 %).
L’activité touristique a cependant un coût élevé pour la planète. Selon une étude publiée dans la revue « Nature Climate Change » le tourisme est à l’origine d’environ 8 % du total des émissions de gaz à effet de serre ! Un chiffre près de trois fois supérieur à ce que les études antérieures suggéraient.
Ces huit courbes alarmantes pour la planète
« Nous savions que notre chiffre serait plus élevé parce que notre analyse était plus complète, mais obtenir le résultat de 8 % est vraiment révélateur », constate Arunima Malik, qui a dirigé l’étude. « Les gens doivent être conscients de cela. » Entre 2009 et 2013, les émissions imputables au tourisme sont passées de 3,9 milliards de tonnes équivalent CO2 à 4,5 milliards. Pour obtenir ces chiffres, les chercheurs ont réalisé une enquête dans 160 pays. Outre les émissions liées aux transports (avion, voiture, bus, etc.), ils ont également analysé les émissions engendrées par la consommation de biens et services, ainsi que les déplacements professionnels.
« Il existe un lien direct entre la richesse et les émissions de carbone », analyse Arunima Malik. « Si les gens deviennent plus riches, nous nous attendons à ce que l’empreinte carbone augmente ».
Les Américains, principaux pollueurs
A eux seuls, les Américains, habitués aux vols intérieurs aux Etats-Unis, sont responsables de plus d’un quart des émissions touristique de gaz à effet de serre. Ils sont suivis des Chinois, des Allemands et des Indiens.
Climat : les émissions de CO2 repartent à la hausse
Si les Maldives, les Seychelles ou la République de Maurice ont vu leur économie décoller ces dernières années grâce au tourisme, ils en paient le prix fort du point de vue environnemental. L’activité touristique y génère « de 30 % à 80 % » des émissions carbones de CO2, selon l’étude. De quoi faire réfléchir alors que ces pays insulaires sont directement menacés par la hausse de niveau de mer provoquée par le réchauffement climatique.
www.lesechos.fr 10/05/18.
Nouvelles Technologies.
Facebook se lance sur le marché de l’emploi.
Et si vous trouviez un emploi grâce à Facebook ? Le réseau social de Mark Zuckerberg a lancé mardi soir un nouvel onglet « Offres d’emploi » pour permettre à ses utilisateurs de trouver du travail. Une concurrence de taille pour le réseau social LinkedIn ou encore Le Bon Coin.
Serveur, commercial, mécanicien… Les offres d’emploi sont déjà disponibles sur le nouveau service « Offres d’emploi » proposé par Facebook. Accessible depuis le profil de l’utilisateur, cette fonctionnalité a pour objectif de faciliter la mise en relation des demandeurs d’emploi avec les entreprises locales, explique Le Parisien.
« En trois clics, vous pouvez chercher du travail en vous géolocalisant »
« En trois clics, vous pouvez chercher du travail en vous géolocalisant, explique un porte-parole. Cette offre est surtout destinée aux petites entreprises qui publiaient déjà leurs offres et sera notamment intéressante pour les personnes qui cherchent des stages ou des jobs d’été. »
Les personnes intéressées par une offre d’emploi pourront soumettre leur candidature directement depuis la plate-forme, en partageant leur CV et leur profil auprès des employeurs.
Un million d’entreprises françaises ont un profil Facebook
« Il est également possible d’enregistrer des offres et de générer des alertes afin de recevoir des notifications », poursuit Le Parisien. Près d’un million de TPE/PME françaises seraient présentes sur la plateforme, mais il est difficile de savoir combien vont jouer le jeu.
Ce service est déjà disponible aux Etats-Unis et au Canada depuis le mois de février 2017. Il vient d’être lancé dans 42 pays dans le monde, en concurrence directe avec le réseau professionnel LinkedIn ou encore en France l’activité du site Internet Le Bon Coin
www.20minutes.fr 16/05/18.
Tourisme.
Les Français boudent leur pays.
Un sondage mené par le comparateur de vol Jetcost pointe le désintérêt des Français pour les monuments nationaux. Par contre, la Grande Roue londonienne reste le lieu le plus visité à l’étranger.
Les touristes du monde entier se pressent pour admirer les monuments français. La tour Eiffel, le château de Versailles, le Sacré-Cœur… les incontournables ne manquent pas dans la capitale. Mais si certains visiteurs viennent de loin, il semblerait que les Français eux soient moins curieux. C’est en tout cas ce que suggère le comparateur de vol Jetcost grâce à un sondage mené auprès de 2 400 Français et relayé par BFM TV. Ce sondage donne la parole à ceux qui ont pris l’avion au moins trois fois durant ces cinq dernières années.
Disneyland arrive en tête des lieux visités (avec 46% des sondés qui ont fait le déplacement), suivi par la tour Eiffel (39%) et le château de Versailles (31%). Une surprise est à noter. Si Notre-Dame s’affiche comme le monument le plus prisé des touristes, il est nettement moins couru des touristes français. En effet, il n’a été visité que par 23% des Français sondés. De même, le Musée du Louvre a attiré seulement 27% des Français.
Engouement pour la Grande Roue
Pourquoi un tel désintérêt pour le patrimoine national ? BFM TV met en avant certains arguments des Français interrogés… mais tous ne sont pas vraiment fondés. En effet, 16% des sondés évoquent un prix d’entrée trop élevé. Mais, le prix du billet d’entrée de Disneyland dépasse pourtant largement celui du Musée du Louvre. D’autres raisons sont évoquées : trop de monde ou peu d’intérêt.
Si les Français boudent la France, ils sont nettement plus enclins à visiter le patrimoine mondial. D’ailleurs, 37% d’entre eux affirment que les monuments étrangers « sont connus mondialement avec un passé historique riche ». En effet, BFM TV souligne que 28% des Français ont admiré la statue de la Liberté (New-York), 21% ont découvert le Colisée (Rome) et 20% ont fait la queue devant la Sagrada Familia (Barcelone). Le sondage réalisé par Jetcost révèle que la Grande Roue londonienne reste le monument le plus visité lors d’un séjour à l’étranger
www.capital.fr 13/05/18.
Le tourisme : 8% des gaz à effet de serre?
Selon une étude menée par des chercheurs australiens (Manfred Lanzen de l’université de Sydney), chinois et indonésiens publiée dans Nature Change, le secteur du tourisme représenterait environ 8% du total des émissions de gaz à effet de serre. Un chiffre revu à la hausse pour le secteur alors que l’on estimait auparavant les émissions à 2,5/3% du total mondial.
Pour atteindre ce chiffre de 8% ils ont comptabilisé les émissions associées aux transports (kérosène des avions et essence des bus…) mais aussi les émissions dues aux consommations des biens et services des touristes : restauration, hôtels, achats…
Ils ont noté que ce sont les trajets domestiques qui sont les plus gros émetteurs d’émissions carbone notamment aux Etats-Unis et en Chine aux deux premiers rangs. On trouve ensuite l’Allemagne, l’Inde, le Mexique, le Brésil, le Canada, le Japon, la Russie et le Royaume-Uni. La France est ainsi bien placée en terme d’émissions de gaz à effet de serre au regard de son poids économique et touristique.
Il est à noter qu’un des résultats de l’étude est l’impact du tourisme pour des écosystèmes fragiles comme les Maldives, les Seychelles ou Chypre. Le tourisme génère dans ces îles entre 30 et 80% des émissions nationales de CO2
www.businesstravel.fr 15/05/18.
Feria de Bayonne: la fête sera désormais payante.
La rumeur courait déjà depuis quelques temps et provoque la colère des aficionados des Fêtes de Bayonne. La mairie a, en effet, annoncé lundi 14 que l’accès aux festivités traditionnelles dans la ville basque serait désormais payant.
Selon le journal Sud-Ouest, les fêtards devront s’acquitter de 5 à 8 euros pour participer aux fêtes les vendredis, samedis et dimanches de la prochaine édition (qui se déroulera du mercredi 25 au dimanche 29 juillet). Le prix du « pass » pour les trois jours n’est pas encore connu.
Le maire de la ville, Jean-René Etchegaray, a expliqué que cette décision a été « prise en responsabilité pour assurer la sécurité et la pérennité de cet événement ». Et d’ajouter « il n’est pas normal que le coût des Fêtes de Bayonne soit uniquement à la charge des Bayonnais alors qu’elles accueillent près d’un million de festayres pendant 5 jours ». L’édile a toutefois confirmé la gratuité des Fêtes pour tous les Bayonnais et pour tous les enfants.
Si plus d’un million de personnes ont participé à l’édition 2017, les Fêtes de Bayonne représentent un coût de près de deux millions d’euros pour le contribuable bayonnais. Cette année, le dispositif de sécurité sera encore renforcé et coûtera 500 000 euros supplémentaires. L’organisation prévoit 400 agents de sécurité au lieu de 250 l’an dernier.
La décision n’a pas fait que des heureux. Une pétition a même été lancée pour protester contre l’accès payant. « Changer l’ADN des Fêtes et effacer 80 ans de tradition en oubliant que les Fêtes de Bayonne sont avant tout des fêtes de rue, des fêtes populaires, universelles, qui ont vu des générations déambuler librement et gratuitement dans la ville », explique le communiqué. et de préciser que cette décision va « Transformer le festayre en consommateur créant l’attente de la part des festayres d’une contrepartie: «je paye, donc j’ai droit» ».
www.francesoir.fr 15/05/18.