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  • 9 mars 2018
  • Par APST

Revue de presse économique du 1er au 30 décembre 2017

Économie & Tourisme

Revue de Presse Économique

Du 1er au 30 décembre 2017

Lettre économique partenaires APST

Bonne année à toutes et à tous !

 

Économie

 Les prélèvements sur les ménages augmenteront de 4,5 milliards en 2018.

L’Insee a calculé que les hausses et baisses d’impôt du budget 2018 amputeront le pouvoir d’achat des ménages de 4,5 milliards d’euros. Les augmentations d’impôt entreront en vigueur plus tôt dans l’année que les baisses.

C’est une donnée qui ne fait pas les affaires du gouvernement.  L’Insee a calculé que les hausses et les baisses de taxes et impôts divers prévues dans le budget 2018 allaient coûter cher aux ménages. L’an prochain, les prélèvements obligatoires sur les ménages devraient augmenter « d’environ 4,5 milliards d’euros, ce qui ôterait – 0,3 point à l’évolution du pouvoir d’achat », écrivent les économistes de l’Institut statistique dans leurs prévisions publiées mardi.

Ceci s’explique notamment par le fait que certaines mesures n’entrent pas en vigueur au même moment.  La hausse de la CSG et celle des taxes sur le tabac et l’énergie seront effectives au 1er janvier tandis qu’il faudra attendre le 1er octobre pour que la suppression des cotisations des salariés pour l’assurance-chômage soit pleinement effective.

En matière de pouvoir d’achat, la politique fiscale du gouvernement sera globalement plus restrictive au premier semestre qu’au deuxième, puisque des baisses d’impôt (comme la première tranche de réduction de la taxe d’habitation) auront une traduction à l’automne.

Les entreprises, gagnantes du budget 2018

Pour les entreprises, en revanche, il en ira différemment. Elles bénéficieront notamment de la baisse de l’impôt sur les sociétés (IS) qui devrait représenter pour elles environ 1 milliard d’euros sur un an. Et elles ne seront plus soumises à la taxe à 3 % sur les dividendes. Ainsi, le taux de prélèvements obligatoires devrait baisser, selon le gouvernement. Il devrait passer de 44,7 % du PIB en 2017 à 44,3 % en 2018.

Reste que, globalement, les ménages seront plus imposés en 2018 alors que Gérald Darmanin, le ministre des Comptes publics, avait promis l’été dernier d’« augmenter le pouvoir d’achat, supprimer des impôts, protéger les plus faibles » . Le ministre semble être allé un peu vite en besogne. L’effet des baisses de cotisations se fera en revanche pleinement ressentir en 2019, ainsi que la deuxième tranche de baisse de la taxe d’habitation.

www.lesechos.fr 22/12/17.

 Indice de confiance des investisseurs : 2017 se termine très haut.

Selon le Baromètre de confiance des investisseurs Ossiam / CSA, la courbe de l’indice de confiance des investisseurs français poursuit son ascension, l’indice global de confiance des particuliers s’établissant à 7,8 contre 4,6 il y a six mois, et celui des investisseurs professionnels à 3,4 contre 2,4 il y a six mois.

Ayant entamé son ascension en octobre 2015, l’indice de confiance tant des investisseurs professionnels que des particuliers n’a jamais interrompu sa hausse. Toutes les classes d’actifs profitent de ce rebond de confiance. La hausse est particulièrement marquée sur les actions : 8,9 chez les particuliers, après 6,0 il y a six mois et un plus-bas à 1,1 en octobre 2015 et 7,8 chez les professionnels, après 6,1 il y a six mois et un plus-bas à 0,3 en mars 2016.

Selon les auteurs de l’étude, cet optimisme tient à plusieurs raisons. En 2017, les actions internationales ont fortement progressé malgré des tensions géopolitiques accrues. Le risque de récession semble faible aux vues des niveaux de croissance encourageants dans les pays développés, des politiques monétaires accommodantes de la part des banques centrales et les fortes progressions observées sur les actions au cours de l’année écoulée.

Les actions européennes, premières bénéficiaires de l’optimisme des Français

Sans surprise, cette confiance retrouvée chez les investisseurs français bénéficie avant tout aux actions européennes. Chez les professionnels, l’indice progresse de 4,3 points en six mois pour s’établir à 16,2. Chez les particuliers, il fait un bond encore plus spectaculaire (+7,2 points) et s’établit à 17,3. Chez les particuliers, il s’agit d’ailleurs d’un plus-haut historique depuis la création du baromètre en octobre 2013. Désormais, 81 % des professionnels et 86 % des particuliers estiment que c’est le bon moment pour investir en zone euro.

Les avis sont davantage partagés concernant le potentiel des actions américaines. La confiance des investisseurs professionnels ne cesse de baisser depuis janvier 2014 avec une nouvelle baisse de 1,1 point sur six mois, portant l’indice à -2,8. À l’inverse, les particuliers continuent de croire au marché américain, malgré une légère baisse de 0,5, leur indice de confiance s’élevant à 4,2.

www.journaldeleconomie.fr 25/12/17.

Tourisme

 France: record de touristes en vue pour 2017, une bonne nouvelle pour l’hôtellerie.

La fréquentation touristique devrait battre des records en France en 2017 grâce au retour des visiteurs étrangers après deux années plombées par les attentats, une aubaine pour l’hôtellerie qui renoue avec la croissance.

« On a plus que retrouvé les niveaux d’avant les attentats de 2015, et on s’achemine vers un record en termes de fréquentation pour l’année », résume à l’AFP le président du Conseil régional du tourisme (CRT) d’Ile-de-France, Frédéric Valletoux.

Sur les dix premiers mois, 2017 signe déjà la meilleure performance des dix dernières années en termes d’arrivées hôtelières, à hauteur de 28,2 millions pour la capitale et sa région. Une performance portée par la clientèle étrangère qui « n’a jamais été aussi nombreuse » selon le CRT.

« Les arrivées de touristes étrangers sont en hausse de 14,4 % depuis le début de l’année. Il y a notamment un retour en force des Japonais, en progression de 36 %, qui ont également un fort pouvoir d’achat, ou encore des Américains » qui sont le premier contingent de visiteurs étrangers, souligne M. Valletoux.

L’office du Tourisme de Paris confirme ce « record » qui s’annonce pour 2017: la capitale a « renoué avec un dynamisme sans pareil » après « les contrecoups des attentats de 2015 et 2016. L’explication principale de cette formidable reprise est la concomitance du retour du marché français, fortement tiré par le tourisme d’affaires, avec celui de nombreuses clientèles étrangères ».

Sur l’ensemble du territoire français, la fréquentation touristique devrait être comprise entre 88 et 89 millions d’arrivées de visiteurs internationaux, indiquait il y a quelques jours le quai d’Orsay, parlant lui aussi de « record historique ».

Le retour des touristes – étrangers mais aussi français – a profité à l’hôtellerie qui a connu « une année de reprise. La confiance est revenue et les prévisions pour les fêtes de fin d’année sont bonnes », résume Roland Héguy, président de la principale organisation du secteur, l’Umih.

S’il « a fallu 18 mois à l’hôtellerie française pour digérer l’impact des attaques terroristes sur son territoire et en Europe », l’année 2017 va se conclure sur « un net regain de fréquentation, permettant de se rapprocher des plus hauts niveaux d’avant-crise et un taux d’occupation en hausse de 4 points, à 68,2 % », se réjouit Vanguelis Panayotis, président du cabinet spécialisé MKG Consulting.

Dans les hôtels haut de gamme, qui avaient beaucoup souffert de la désaffection des touristes étrangers, les performances sont bonnes « même si nous sommes encore en-dessous des 73 % du taux d’occupation enregistré avant les attentats de Paris », souligne Christophe Laure, président de la branche « Prestige » de l’Umih.

Le taux d’occupation de ces établissements de luxe s’affiche en progression de 5,5 % sur un an, à 68 %, alors que les prix moyens sont eux en léger recul de 1 %.

« On a une belle année dans les palaces, avec +7 % de chiffre d’affaires, mais pas encore au niveau des années 2012, 2013 et 2014 », confirme François Delahaye, directeur général du palace parisien Plaza Athénée. Il constate cependant encore un petit effet post-attentats, et ressent aussi la concurrence des plateformes de location entre particuliers de type Airbnb ainsi que celle liée à la réouverture récente de palaces à Paris.

Du côté des restaurants, la reprise est moins forte, avec une hausse de 0,6 % des « visites » de clients, soit un total 10,5 milliards. Mais quelque 111 millions de visites supplémentaires dans les établissements sont attendues par le cabinet NPD en 2018.

www.lepoint.fr 21/12/17

 «L’âme des grandes villes occidentales va-t-elle survivre au tourisme de masse ?»

Un quotidien québécois révélait récemment une surprenante étude menée par l’Office du tourisme de Québec, à propos du potentiel touristique de la vieille capitale de la Belle Province. On y apprenait que les touristes américains sont globalement charmés par la ville mais rebutés par la langue et la culture françaises: apparemment, elles les effraieraient. Mais chose encore plus étonnante, l’étude nous informait aussi que de nombreux commerçants de la ville, inquiets des sentiments mélangés éprouvés par les touristes américains, se demandaient eux-mêmes de quelle manière neutraliser cet irritant majeur limitant le potentiel touristique de Québec.

Comment faire en sorte que la langue française et la culture québécoise n’indisposent pas ceux qui veulent simplement profiter de la beauté de la ville et de ses paysages magnifiques sans s’encombrer d’un contact décrété pénible avec la culture locale? Ne pourrait-on pas vider un pays de son peuple pour le rendre plus attrayant? Que le Québec serait beau sans les Québécois!

Le développement touristique pousse pratiquement à l’évacuation des quartiers historiques des populations locales, jugées anachroniques. Partout s’implantent les mêmes enseignes et s’ouvrent les mêmes boutiques pour éviter un dépaysement exagéré aux voyageurs modernes

Pourtant, les conclusions de cette étude étaient moins loufoques qu’on a pu le croire. Si les Québécois faisaient un peu de zèle en croyant devoir s’effacer pour mieux accueillir, leur réaction restait symptomatique de l’esprit de notre temps. Elle témoignait de la progression de l’idéologie touristique, qui consiste à réaménager de plus en plus les grandes villes des pays occidentaux pour les mettre au service non plus de ceux qui y habitent mais de ceux qui les visitent. Les vieilles lois de l’hospitalité se renversent.

Le développement touristique pousse pratiquement à l’évacuation des quartiers historiques des populations locales, jugées anachroniques. Partout s’implantent les mêmes enseignes et s’ouvrent les mêmes boutiques pour éviter un dépaysement exagéré aux voyageurs modernes. Ne reste plus qu’un décor asséché. Il y a quelque chose d’ironique à entendre à répétition des éloges de la diversité alors que la tendance lourde est à la standardisation de l’existence. C’est ainsi qu’une grande ville peut se positionner avantageusement dans le circuit du tourisme mondialisé: elle s’aseptise tout en se folklorisant.

Car on agrémentera néanmoins le paysage urbain de quelques symboles locaux élaborés selon les codes de l’authenticité manufacturée. À Montréal, on trouvera quelques boutiques consacrées aux Amérindiens. À Paris, on entendra un joueur d’accordéon jouant le rôle du Franco-Français. Il faut bien donner l’impression au touriste de rencontrer la culture locale pour pimenter son passage sur place. C’est la disneylandisation du monde, comme l’avait deviné Michel Houellebecq dans La Carte et le Territoire.

L’écrivain prophétisait la muséification de l’Europe, sa transformation en aire de vacances ne sachant plus offrir autre chose au monde que sa gloire passée à visiter. On fabrique des décors en carton-pâte, on ajuste les spécialités locales aux saveurs mondialisées: la ville est reconstruite pour que les touristes vivent une expérience décrétée inoubliable. Pour emprunter les mots de Simon Leys, «à notre époque qui connaît une telle inflation touristique, le voyage est devenu expérience si rare et si précieuse».

Le tourisme de masse devient l’armée d’occupation de la mondialisation qui partout impose ses codes à des populations locales qui doivent s’y plier ou décamper

Souvent, devant une belle église qu’on aimerait contempler et où on aimerait se recueillir surgit un commando de photographes amateurs brandissant leur téléphone portable et obstruant le paysage, au point de le gâcher. C’est ainsi que s’impose une petite barbarie souriante. Le tourisme de masse s’est initialement présenté comme un cosmopolitisme démocratisé. Les splendeurs de la planète seraient à la portée de tous. On constate aujourd’hui ses effets ravageurs.

Le tourisme de masse devient l’armée d’occupation de la mondialisation qui partout impose ses codes à des populations locales qui doivent s’y plier ou décamper. Cette armée défile dans les rues où elle manifeste sa puissance. Chaque jour, des milliers de badauds croient baguenauder alors qu’ils marchent au pas cadencé en écoutant dans leur iPod les mêmes chansons qui tournent en boucle à travers la planète. On pourrait parler de colonialisme touristique: les codes de la mondialisation s’imposent sauvagement.

Il y a dans le tourisme de masse une version radicalisée du consumérisme le plus aliénant

Les pays sont transformés en autant de provinces domestiquées d’un vaste empire qui se réclame du progrès et ne tolère pas qu’on lui résiste. Sans surprise, ce tourisme de masse s’accompagne d’une effrayante muflerie. Non seulement il condamne les cultures nationales à un absurde dilemme entre l’américanisation et la folklorisation, mais il entraîne souvent une dégradation insensée du patrimoine.

On sait le mauvais sort fait à Venise, Barcelone et Prague. Les deux premières subissent le débarquement régulier de touristes, la troisième est littéralement noyée en été sous des flots humains qui la gâchent. Ces villes ne sont pas les seules et on pensera seulement, pour s’en convaincre, au délire des cadenas des ponts de Paris ou au saccage d’une station balnéaire comme celle de Waikiki (Hawaï).

Le touriste ne visite pas le monde mais s’en empare. Il ne l’effleure pas mais le piétine

Il y a dans le tourisme de masse une version radicalisée du consumérisme le plus aliénant. Le monde est désormais censé offrir au voyageur préformaté une série d’expériences dont il pourra ensuite témoigner sur les réseaux sociaux. Il n’est plus fait pour être habité mais pour qu’on y passe en coup de vent, avec le plus de facilités possible, sans jamais vraiment sortir de sa bulle. Le touriste ne visite pas le monde mais s’en empare. Il ne l’effleure pas mais le piétine.

Il ne s’agit évidemment pas de maudire le voyage mais de constater qu’on ne saurait asservir la planète au modèle du consommateur à la recherche de belles photos et d’émotions fortes et qui, pour cela, se donne le droit de se comporter comme une brute là où il met les pieds. On comprend dès lors la passion suscitée par les livres magnifiques de Sylvain Tesson. Au-delà de l’aventure et des risques physiques extrêmes, c’est la possibilité même d’une existence qui ne soit pas préprogrammée qui nous bouleverse et nous redonne le désir de la liberté

http://premium.lefigaro.fr 23/12/2017

Les stations de ski françaises peinent à se moderniser

Il suffit qu’il neige pour que les professionnels de la montagne retrouvent le moral. Après trois Noël très difficiles faute de flocons, ils sont soulagés. Selon l’Observatoire national des stations de montagne, la saison débute sous les meilleurs auspices. Les taux d’occupation pour les vacances sont en nette progression par rapport à l’an dernier (+ 8 points le 20 décembre). Pour la semaine de Noël, ils atteignent jusqu’à 75 %, et 70 % la semaine du Nouvel An.

Pour la saison, 70 % des tour-opérateurs britanniques font état de réservations en hausse. Les Russes devraient être plus nombreux (+ 15 à 20%), grâce à la stabilisation du rouble.

Pendant une trentaine d’années, la France a été un leader mondial du ski, intouchable. C’est fini.

Malgré la bonne saison qui s’annonce, les professionnels du ski sont inquiets. La montagne française perd des parts de marché. Pendant une trentaine d’années, la France a été un leader mondial du ski, intouchable. C’est fini. Dépassée par les États-Unis pendant la saison 2015-2016, elle l’a été par l’Autriche l’an dernier. En 2016-2017, le nombre de journées skieurs (le critère de référence) a reculé de 1,5 % en France, alors qu’il a augmenté de 1,5 % aux États-Unis et 4 % en Autriche. «La montagne française est de plus en plus concurrencée, insiste Michel Bouvard, vice-président du conseil départemental de Savoie. Si elle veut rester dans la course, elle doit relever trois défis : le renouvellement des clientèles, le renchérissement des investissements et l’adaptation au manque de neige. Aujourd’hui, les questions administratives nous font perdre des années. Il faut simplifier les procédures, pour être plus agiles.»

La concurrence la plus aiguë est européenne

La concurrence la plus aiguë est européenne: l’Autriche surtout, l’Italie dans une moindre mesure. La Suisse est un compétiteur sérieux mais le renchérissement du franc suisse joue contre elle. L’Autriche attire les Allemands mais aussi les Polonais, les Slovaques et les Tchèques. Ceux-ci sont des fidèles car l’apprentissage du ski est obligatoire à l’école!

La France peine d’autant plus à attirer ces touristes européens qu’elle est perçue comme chère. «La clientèle étrangère se concentre sur les plus grandes stations (Val-D’isère, Courchevel, Megève…), les plus huppées. Il y a des stations familiales bien plus abordables méconnues à l’international», regrette Michel Bouvard.

La plus grande crainte concerne les Britanniques, premiers clients étrangers de la France. L’Autriche déploie beaucoup d’efforts de communication et de promotion auprès des tour-opérateurs britanniques pour qu’ils programment davantage la destination. «Le ski est la fierté nationale de l’Autriche, qui compte moins de 9 millions d’habitants, insiste Laurent Reynaud, délégué général des Domaines skiables de France. Ils font tout pour développer cette richesse.»

 «L’enjeu est européen avant d’être mondial. La clientèle long-courrier restera minoritaire à moyen terme, même s’il ne faut pas passer à côté»

Les stations autrichiennes sont facilement accessibles depuis l’aéroport d’Innsbruck, alors que les grands domaines français sont tous à plusieurs heures de route de Lyon Saint-Exupéry ou Genève. Les stations autrichiennes ont aussi misé sur le «sans voiture» (un peu comme à Avoriaz) et développé les départs ski au pied. Enfin, elles proposent plus d’animations et de services. C’est crucial car le ski n’est plus comme avant la seule activité recherchée à la montagne.

«L’enjeu est européen avant d’être mondial, pense Laurent Reynaud. La clientèle long-courrier restera minoritaire à moyen terme, même s’il ne faut pas passer à côté.» Même s’ils ne skient pas, les Chinois sont de plus en plus nombreux à vouloir monter sur le mont Blanc, par l’aiguille du Midi. À la faveur des JO d’hiver de Pékin en 2022, le président Xi Jinping veut mettre 300 millions de Chinois sur les pistes. De nouvelles stations se construisent dans l’empire du Milieu, mais il n’aura pas de grands domaines.

En 2014, lors d’un congrès de Domaines skiables de France, Dominique Marcel, PDG de la Compagnie des Alpes, leader mondial des remontées mécaniques, pointait déjà les menaces : «Nous avons longtemps eu un caractère de rentiers. Il suffisait d’avoir les Alpes, le mont Blanc, la neige, pour être à l’abri des défaillances. Mais cela ne marche plus. Les problèmes d’hébergement, de transport, d’encombrement, la qualité des restaurants… sont autant de facteurs qui freinent le client.»

Des aides pour l’enneigement artificiel

Après la prise de conscience, des actions se dessinent progressivement. L’an dernier, la région Auvergne-Rhône-Alpes a débloqué 30 millions d’aides financières pour l’enneigement artificiel, en augmentant le nombre de canons à neige, en particulier en moyenne altitude.

Le Club Med investit comme jamais dans les Alpes. Après Samoëns cette année, il doit ouvrir un nouveau village aux Arcs 1600 l’hiver prochain. «70 % des Brésiliens qui viennent skier dans les Alpes françaises vont au Club Med. Le pourcentage est de 50 % pour les Israéliens», se félicitait la saison dernière Henri Giscard d’Estaing. À La Plagne Aime 2000 comme à l’Alpe d’Huez, d’ambitieux projets de constructions nouvelles sont lancés. Même le tourisme d’affaires intéresse. Chamrousse envisage de construire de nouveaux espaces de travail partagé.

http://premium.lefigaro.fr 27/12/17

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