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Vendre la destination sur internet : l’exemple de la Nouvelle Calédonie

Agences de voyages, offices de tourisme, tour-opérateurs… Les acteurs du tourisme sont depuis quelques années déjà non seulement présents en ligne mais de véritables moteurs de promotion du voyage. Leurs sites web sont de mieux en mieux pensés, esthétiques, et leurs outils de travail de plus en plus connectés et performants. De quoi répondre parfaitement aux attentes du touriste qui commence son voyage en surfant sur internet.

Cyril Gervais responsable webmarketing office de tourisme Nouvelle CalédonieComment alors leur vendre du rêve ? Cyril Gervais, responsable web marketing – Marketing Executive chez Nouvelle-Calédonie Tourisme Point Sud, explique comment l’office de tourisme de Nouvelle Calédonie a repensé son site internet pour promouvoir la destination.

i-tourisme : Comment arbitrez-vous pour choisir les contenus ?

Cyril Gervais : Là aussi, les sites des offices de tourisme doivent évoluer. Il ne s’agit pas de montrer des photos ou des vidéos de sable blanc. Ça, tout le monde le fait. Il faut au contraire se démarquer et montrer en quoi nos plages de sable blanc sont différentes.

i-tourisme : Pas toujours facile, car une plage de sable blanc ressemble en tout point à une autre plage de sable blanc !

Cyril Gervais : Justement, c’est bien pour cette raison que nous mettons l’accent sur notre diversité et nous poussons aussi bien nos activités de pleine nature, nos montagnes, nos villages authentiques, etc. Entendons-nous bien, nous n’occultons pas nos plages, mais nous offrons une immersion à 360, sans privilégier une offre par rapport à une autre. Dans nos vidéos, vous allez voir en même temps que des plages, des forêts immenses, des balades en pirogue, du VTT dans les montagnes, etc. Nos visiteurs vont très vite voir quelle est l’originalité de notre destination.

i-tourisme : Ça marche ?

Cyril Gervais : Oui, car c’est un ensemble. Nous avons l’objectif de progresser sur le marché français pour lequel notre déficit de notoriété est patent. Nous nous appuyons sur l’innovation pour le faire. Par exemple nous comptons sur notre nouveau moteur d’inspiration. C’est le moyen pour nous de valoriser les 1000 facettes de la Nouvelle-Calédonie. Ensuite, nos vidéos sont exploitées sur Android et Ios. Nous les poussons sur You Tube et Face Book. Sur les salons, avec le casque Samsung, nous proposons une immersion en réalité virtuelle pour étonner nos visiteurs.

i-tourisme : En fait, à vous entendre, vous essayez d’être présent sur plusieurs fronts.

Cyril Gervais : J’insiste pour dire que la seule production de contenu ne suffit pas. L’innovation pour moi, c’est la possibilité de pousser des messages de façon dynamique auprès de nos cibles. C’est surtout important pour le marché français qui est en avance sur l’e-tourisme à l’inverse d’un marché comme le Japon qui est resté très traditionnel.

i-tourisme : Et pour le référencement ?

Cyril Gervais : C’est en effet une de nos priorités, mais là encore notre stratégie est bien de fédérer autour de nous une galaxie d’acteurs, qui tous n’ont pas les moyens ou les compétences pour investir dans le référencement. C’est à nous de le faire pour leur apporter de la visibilité, comme nous le faisons avec les influenceurs.

i-tourisme : C’est-à-dire ?

Cyril Gervais : Nous sélectionnons tous les ans une vingtaine de blogueurs pour dynamiser l’image de notre destination. C’est un travail qui complète les offres des TO que nous présentons ainsi celles des prestataires d’activités. Vous voyez, c’est un ensemble.

i-tourisme : Pour conclure, vous estimer que le digital reste un atout pour votre destination, sachant que vos compétiteurs ont souvent plus de moyen que vous ?

Cyril Gervais : Le digital permet de cibler davantage en fonction des pays. Nous n’avons pas la même stratégie vis-à-vis du Japon, de l’Australie, de la nouvelle Zélande qui ne réagissent pas comme les français ou les italiens. Nous pouvons adapter notre politique de communication en fonction des différentes aspérités des marchés. Et puis, nous savons jouer des paradoxes. Si l’écosystème du tourisme devient de plus en plus connecté, certain de nos villages, très éloignés, ont à peine le téléphone portable. C’est l’opportunité de vivre une expérience à contrecourant. Se plonger dans le mode de vie des Kanac, qui apparait comme plus sincère, plus humain, plus en communion avec la nature. Ça représente une occasion de se libérer l’esprit. Nouvelle-Calédonie permet de jouer de ces différences entre le tout connecté et le pas du tout.

Par Rémi Bain-Thouverez, rédacteur en chef d’i-tourisme

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