Avec Yuge, le digital se lance à l’assaut de la montagne
Retracez votre parcours à ski, bénéficiez des meilleurs conseils en temps réel, optimisez votre journée de ski… C’est désormais possible avec le service connecté et innovant, Yuge, lancé sur le domaine Paradiski en Savoie. Un succès l’an dernier qui, grâce à sa v2, s’apprête à conquérir les vacanciers de cet hiver. Présentation avec Thomas Saison.
i-tourisme / APST : Vous lancez la version 2 de votre application, Yuge. Vous annoncez également de grandes ambitions avec cette application. N’êtes pas vous à contre courent ? On parle plutôt de la fin des applications avec le développement de bien d’autres moyens de communication comme les messageries instantanées !
Thomas Saison : Cela ne veut pas dire que nous ne sommes pas présents sur d’autres canaux. Mais j’insiste surtout pour dire que Yuge n’est pas une simple application. C’est plutôt un service connecté.
i-tourisme / APST : C’est-à-dire ?
Thomas Saison : L’idée est d’apporter un service élargi qui puisse accompagner nos vacanciers dans tous les domaines. Nous ne voulons pas remplacer celles qui existent déjà comme ski tracks ou footing qui vont uniquement vous renseigner sur votre activité sportive. Mais, notre ambition avec Yuge, est bien, non seulement de retracer le parcours des skieurs avec leurs performances qui apporte le côté fun, mais aussi de permettre une meilleure maîtrise des vacances. Cela passe par des conseils qui correspondent au profil de l’utilisateur. C’est pour cette raison que je parle de service connecté.
i-tourisme / APST : Vous avez un exemple à nous donner ?
Thomas Saison : Prenez le cas d’une mère de famille. Nous connaissons son profil grâce au forfait qu’elle a acheté. Mais nous ne savons rien de son niveau de ski ni de celui de ses enfants. Avec Yuge, dès le premier jour, nous observons son parcours et nous sommes capables dès le lendemain de lui donner des conseils pour optimiser au mieux sa journée de ski. Vous savez, une semaine de ski, ça passe vite. Il vaut mieux en profiter dès le début plutôt que d’attendre la fin du séjour pour connaître les bons plans. Nous en avons fait un slogan : ne perdez pas un flocon !
i-tourisme / APST : Comment parvenez-vous à pousser les bonnes informations dès le 2e jour ?
Thomas Saison : Avec des moteurs apprenants. À chaque passage à une borne, nous cumulons de la data ce qui nous permet de retracer l’itinéraire de la mère de famille. En le croisant avec ceux de ses enfants, nous sommes ainsi en mesure de lui donner des conseils pour sa journée, en fonction de la météo, des restaurants les mieux situés là où elle se trouve, le rendez-vous le plus adapté pour retrouver ses enfants, etc.
i-tourisme / APST : Pour ce faire, vous avez dû renseigner la base ?
Thomas Saison : Vous avez parfaitement raison. Cela a représenté une grosse partie de notre travail que de critèriser les 2000 commerces, avec les horaires d’ouverture et de fermeture ainsi que leurs coordonnées, toutes les activités, tous les services : navettes et autres. Ce n’est qu’à partir du moment où nous sommes capables d’accompagner les utilisateurs sur toutes leurs demandes que la notion de service connecté prend sa justification. Notre ambitionnons de devenir leur conciergerie en temps réel.
i-tourisme / APST : Vous avez eu combien de téléchargement ?
Thomas Saison : Dans les 200 000 et nous en aurons dans les 300 000 en 2017.
i-tourisme / APST : Ce n’est pas trop ambitieux ?
Thomas Saison : Non vraiment, et ce pour 2 raisons. Premièrement la notion interactive a été très bien perçue et nous conforte dans l’idée que nous sommes sur la bonne voie. Je vous donne un exemple : nous avons 30 caméras aux départs des principaux départs des remontées mécaniques. C’est un moyen très pratique de connaitre l’affluence de celles-ci et d’adapter en fonction son itinéraire. Ce genre de service, très utile, a été très consulté. Une fois que vous savez vous en servir, vous ne pouvez plus vous en passer. La notion sociale est aussi plébiscitée. Je peux discuter avec mes amis par messagerie, les repérer, me retrouver grâce à Yuge.
i-tourisme / APST : Et la suite ?
Thomas Saison : Cette année on peut acheter son forfait depuis l’application ce qui apporte une dimension e-commerce supplémentaire. Nous réfléchissons déjà sur une V3, encore interactive. Yuge s’inscrit sur le long terme en parallèle avec les 290 millions qui seront investis sur 10 ans dans les remontées mécaniques en n’oubliant pas le glacier qui va couter 44 millions.
Par Rémi Bain-Thouverez
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