L’Azerbaïdjan, future destination touristique
Pourquoi il y a encore peu de touristes en Azerbaïdjan ? D’abord parce que son économie n’en avait pas besoin. L’Azerbaïdjan est le pays le plus riche des républiques de l’ex-URSS, grâce à ses gisements de pétrole et de gaz facilement exploitables dans la peu profonde mer Caspienne… Pourtant, depuis la baisse du prix du baril, le gouvernement place le développement du tourisme comme une priorité nationale et en particulier auprès du public français.
La France en priorité
Amoureux des vieilles pierres, des traditions, de la découverte, des échanges, de gastronomie comme de bons vins, les français devraient être une cible de choix. Pourtant, le constat est décevant : le compte n’y est pas. Tous les efforts entrepris jusqu’à présent n’ont pas encore été suivis d’effet. À cela, il y a plusieurs explications. En premier lieu, les erreurs stratégiques du ministère du Tourisme qui avait choisi de cibler, en priorité, les voyageurs eux-mêmes sans passer pas la case départ que représentent les professionnels du tourisme.
On voit mal, en effet, un particulier préparant ses vacances en tapant spontanément Azerbaïdjan ! Sans une politique de référencement massive, de back-links, d’influenceurs, le pari était perdu d’avance. Et quand bien même : sur quel mot-clé ? Aucune aspérité de cette destination n’est assez déterminante pour remonter sur le moteur de recherche. Bref, ils ont mis la charrue avant les bœufs…
De nombreuses animations à venir
À l’occasion de cette convention, les entreprises du voyage et le ministère du Tourisme viennent de signer un accord de coopération. Un workshop devrait être organisé à la rentrée qui devrait commencer à attirer du monde. Commencer est bien le mot : une tentative a été programmée en novembre 2015 qui a dû être annulée faute de participants. On peut regretter le manque de curiosité des TO, mais d’un autre côté, on connaît la situation, les tensions économiques sont à leur paroxysme et l’ambiance en France n’a pas été à la fête ces derniers temps…
Donc : un atelier pour la rentrée, la France, invitée d’honneur au festival des vins en octobre, le ministère qui accélère la formation du guide francophone, les réceptifs locaux qui sont priés de monter des produits en phase avec les attentes des Français… Ça bouge, on devait parler de plus en plus de l’Azerbaïdjan.
Par Rémi Bain-Thouverez, rédacteur en chef d’i-tourisme
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