Visitez la région d’Isalo à Madagascar
Nouvelle halte dans notre périple sur la RN7 de Madagascar avec la région d’Isalo. Une région touristique qui regorge de sites exceptionnels, constitués de massifs de grès sculpté par l’érosion, permettant de découvrir des canyons profonds et étroits, des pics, des cascades, des piscines naturelles…
Un bémol toutefois, le coût d’entrée du parc naturel : 20 euros ! Un tarif élevé pour Madagascar. Mais bonne nouvelle : Bionjo Andriamanpiandra Philippson, maire de la ville de Ranohira, envisage avec le ministre la possibilité de proposer des forfaits dégressifs avec la durée du séjour.
« La clientèle du début de l’année, ‘’sac à dos’’ reste très sensibles à la question du prix. C’est pourtant pour nous une bonne clientèle qui s’intègrent bien à la population et qui fait vivre les guides, les restaurants de la ville, les commerçants. Pour eux nous avons lancé un autre parc, quatre fois moins cher, qui est un succès », confirme Mohamed Ali Djouma, président de l’Office régional de tourisme Isalo-Ihorombe.
Un 2e parc ouvert pour 5 euros
En effet, un parcours dans une autre partie du parc vient d’être ouvert, dont le prix d’entrée ne dépasse pas les cinq euros. Un circuit superbe, dans un environnement 
sauvage, avec des reliefs aux couleurs saisissantes, des promenades sur des crêtes avec de belles perspectives, comme des descentes dans un creux de vallée verdoyant, même en saison sèche.
Un circuit alternatif très apprécié et qui permet de valoriser le parc dont seule 1/10e de la superficie est aujourd’hui exploitée. En effet, il s’étend sur 40 kilomètres et 80 000 ha. De quoi proposer des circuits courts ou longs, faciles ou difficiles. Tous les choix sont possibles !
S’imprégner de la culture locale
Autre point fort : ici, les traditions sont reines. Idéal si vous cherchez un dépaysement complet au rythme des coutumes locales. Nous sommes en effet au pays des Mahafaly, une ethnie encore animiste qui enterre ses morts. Mais le tourisme étant la principale source de revenus des locaux, les touristes peuvent donc voyager en toute tranquillité et bénéficier d’un dépaysement total.
« Avant l’arrivée des touristes, il n’y avait rien. Il n’y avait même pas de route. Notre unique richesse était l’élevage des Zébus et notre village était peuplé de 500 habitants. Aujourd’hui nous sommes 8000 et nous vivons tous du tourisme », rappelle Bionjo Andriamanpiandra Philippson. La région se prête tout à fait aux séjours sportifs mais pas que. Si l’Isalo Raid est réservé à des personnes entrainées, les circuits sont pour tous les niveaux et la région permet aussi de découvrir la culture ancestrale. Le festival de danse, qui dure sur cinq jours, est très réputé.
Et côté, sécurité, tout est prévu pour accueillir les touristes dans les meilleures conditions : les 114 employés au comité central et les 72 guides locaux ont ainsi reçu une formation en procédure de signalement. « Nous voulons faire passer le message que les touristes sont chez nous les bienvenus et qu’ils peuvent venir et parcourir nos parcs en toute sécurité. »
Un hébergement aussi luxuriant et varié que la nature
Aucun problème de logement non plus. Ici, les hôtels de luxe côtoient les chambres d’hôtes. La région du parc compte en effet 14 hôtels, soit 350 chambres au total. En
comptant les maisons d’hôtes, on totalise 1 200 lits, sans compter les campings.
Parmi les différents hébergements, ne ratez pas l’hôtel Berny, en granit, fondé par Roger Berny, un Breton haut en couleur aujourd’hui âgé de 84 ans. Cet ancien constructeur rend ainsi hommage à sa région d’origine. Son hôtel ressemble même à un château ! « Ici, tout est ‘’moramora’’. C’est une expression malgache qui veut dire ‘’faisons les choses, mais tranquillement’’. On adopte facilement les coutumes du pays quand elles sont bonnes », se plaît-il à rappeler.
Par Rémi Bain-Thouverez
Photographe : ©Chantha Chea
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