Virus Zika : quels risques pour les Antilles ?
Les vacances de février viennent de débuter en France. L’occasion d’aller prendre le soleil dans un petit coin de paradis français : les Antilles. Mais le virus Zika qui sévit dans la zone peut en rebuter certains. Nous faisons le point pour vous sur la situation actuelle et les risques associés.
Sur le site du ministère des Affaires sociales, de la Santé et du Droit des Femmes, voici ce qu’on peut lire concernant le virus :
« Le virus du Zika se transmet d’homme à homme par l’intermédiaire d’une piqure du moustique du genre Aedes dont Aedes aegypti et Aedes albopictus. Lors d’une piqure, le moustique prélève le virus sur une personne infectée. Après un délai d’incubation chez le moustique de l’ordre de quelques jours et à l’occasion d’une autre piqure, le moustique peut transmettre le virus à une personne saine. »
La situation en février 2016
Lors d’un point fait par la ministre Marisol Touraine le 3 février, il apparaît que l’épidémie est aujourd’hui installée en Martinique et en Guyane, avec respectivement 2 287 et 245 cas évocateurs, dont près d’une centaine ont fait l’objet d’une confirmation biologique. 10 cas autochtones ont également été confirmés en Guadeloupe et 1 cas à Saint Martin.
Au total depuis le début de l’épidémie dans les départements français d’Amérique, 20 femmes enceintes ont été détectées positives au virus Zika. Ces femmes font l’objet d’un suivi renforcé, aucune malformation n’a été détectée à ce jour. 2 cas de syndrome de Guillain Barré ont par ailleurs été pris en charge, l’un d’entre eux est toujours en réanimation au CHU de Fort-de-France.
Quels sont les risques ?
Dans 70 à 80% des cas, ce virus ne donne lieu à aucun symptôme, ce qui complique sa détection et donc son endiguement. Dans la très grande majorité des cas où des symptômes apparaissent, ces symptômes sont bénins, tels que des maux de tête, des courbatures ou de la fatigue. Dans des cas plus rares, les effets du virus sont plus graves et peuvent entraîner un syndrome de Guillain Barré, c’est-à-dire des complications neurologiques sévères. Le lien entre la contamination de femmes enceintes et le développement de malformations congénitales est par ailleurs très fortement suspecté.
Néanmoins, il convient aux femmes enceinte de faire attention. Les agences régionales de santé des départements français d’Amérique sont donc mobilisées et en alerte. Mais voici quelques mesures de précaution à appliquer, comme le rappelle le site Conseils aux Voyageurs :
« Il convient donc de respecter les mesures habituelles de protection (vêtements longs, produits anti-moustiques à utiliser sur la peau et sur les vêtements) le matin et en fin de journée. Il faut également se protéger durant la nuit.
En cas de grossesse : il est recommandé aux femmes enceintes, ou ayant un projet de grossesse, d’envisager un report de leur voyage ou de consulter préalablement un médecin pour être informées des complications pouvant survenir lors d’une infection par le virus Zika. Si elles ne peuvent ou ne veulent différer leur voyage, elles doivent renforcer les mesures de protection antivectorielles et les bonnes pratiques relatives à l’utilisation des produits insecticides et répulsifs. Il est vivement recommandé de consulter un médecin en cas de fièvre pendant le voyage ou dans les semaines qui suivent le retour en France. »
Les Antilles ont toujours la cote
À l’heure actuelle, les professionnels du tourisme sur place ne déplorent qu’un faible nombre d’annulations. Comme l’indiquent nos confrères de TourMag, la destination fait le plein. Ce qui pose même un problème de disponibilité dans les hôtels et d’hébergement en règle générale. Certains établissements enregistrent même une croissance à deux chiffres par rapport aux réservations de janvier 2015.
Les Antilles restent un moyen sûr de trouver le soleil et de se dépayser tout en restant en France. Une alternative idéale aux non-adeptes du ski. Si vous n’avez pas encore réservé votre séjour dans les Caraïbes, il est fortement conseillé de vous rapprocher d’une agence pour bénéficier des meilleures conditions.
- Consulter la liste actualisée des pays concernés sur European Centre for Disease Prevention and Control.
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