La consommation énergétique au cœur du tourisme
Si les émissions de gaz à effet de serre demeurent la priorité pour luter contre les changements climatiques, c’est sur l’ensemble de ses impacts que le tourisme doit agir – et en priorité les transports. Consommation énergétique, pollution des eaux et des sols… doivent accompagner les politiques environnementales.
Malgré les récents événements du 13 novembre 2015 à Paris, la COP 21 est maintenue dans la capitale française qui, pour l’occasion, se transformera en capitale de l’écologie. L’occasion de faire le point sur les dernières mesures prises, notamment dans le transport aérien, l’un des principaux facteurs de pollution à l’heure actuelle.
Les consommations en eau et en énergie au centre des processus
Dès 2007, le Grenelle de l’environnement imposait aux entreprises de réduire leur consommation énergétique de 38 % d’ici 2020. Une mesure appliquée également à l’égard des transports. L’eau, elle aussi, représente un enjeu clé pour limiter le gâchis en ressources naturelles. Le groupe Air France – KLM s’est ainsi fixé une amélioration de 20 % de son efficacité énergétique par rapport à 2011. Objectif 2015 : réduire sa consommation énergétique de 2 % par rapport à 2014.
Comment ? La signature du Manifeste du World Business Council for Sustainable Developement (WBCSD) pour l’efficacité énergétique des bureaux impose ainsi un certain nombre de mesures : le groupe a ainsi entamé une démarche de Haute Qualité Environnementale (HQE) pour ses nouveaux bâtiments à l’image du bâtiment Constellation d’Orly équipé notamment d’une pompe à chaleur, d’un récupérateur d’eau de pluie, d’un chauffe-eau solaire et d’un parterre de plantes absorbant les odeurs d’huile à l’intérieur de l’atelier. Il consomme 30 % d’énergie de moins qu’un bâtiment classique.
De même, l’activité Fret d’Air France-KLM a également mis en place des mesures de réduction de consommation d’énergie : abaissement de la température de 22°C à 16 °C au magasin de fret d’Orly et allumage sur détection de mouvement dans la zone des réfrigérateurs de fret périssable.
Les fournisseurs ont également impliqués à travers un contrat de performance énergétique a été signé en 2013 avec un prestataire multi-technique, pour réduire la consommation de chauffage de 12,5 % (à DJU constant) par an. Fin 2014, la réduction observée s’élevait à 30% !
Enfin, Air France a mis en place un procédé qui permet d’économiser 8 m3 d’eau par lavage des avions et de nouveaux modèles de brise-jets qui ont permis de réduire la consommation d’eau du site de Maintenance d’Air France de Toulouse de 18 % par rapport à 2009.
Au total, le groupe a réduit de 3,9% sa consommation d’eau en 2014 par rapport à 2013.
Des mesures qui réduisent aussi la pollution des eaux et des sols
Ces économies d’eau ont un autre impact important : limiter la pollution.En effet, les activités du groupe les plus consommatrices sont le catering qui représente environ 45% de la consommation totale d’eau, et la maintenance, qui en représente environ 25 %. L’innovation est alors clé. En effet, les économies réalisées diminuent significativement le retraitement des eaux usées.
L’innovation en matière de produits utilisés permet également de réduire l’émission de particules toxiques dans l’eau mais aussi dans l’air.
Depuis la saison hiver 2010, Air France utilise dans ses escales un produit antigivrage moins polluant, à biodégradabilité accélérée. Il en est de même pour le produit de dégivrage des matériels de piste 100 % dégradable utilisé sur l’escale d’Orly depuis trois ans et en test cet hiver sur le hub de CDG.
Des mesures favorables à l’environnement mais aussi à l’Homme pour tendre vers un tourisme plus vert et plus responsable.