Réduire l’impact environnemental du tourisme
Si les émissions en CO2 demeurent les principaux risques concernant l’environnement, les déchets, le bruit et la consommation en eau et en énergie s’avèrent tout aussi critiques. Pionnier en la matière, le transport aérien fait de gros efforts depuis ces dernières années et déploie de véritables innovations. Retour sur l’expérience du groupe Air France – KLM et les premiers résultats observés.
Les premiers résultats de la politique volontariste du Groupe sont d’ores et déjà perceptibles :
- Bruit : l’énergie sonore a été réduite de 38 % par rapport à 2000, alors que les mouvements aériens ont augmenté de 7 %.
- Consommation énergétique : le groupe affiche une baisse de 10% par rapport à 2013 sur sa consommation totale d’énergie (électricité, gaz, autres énergies)
- Consommation d’eau : elle a diminué de 3,9% par rapport à 2013.
- Déchets : -18% de déchets dangereux par rapport à 2013.
Pour limiter ses consommations d’énergie au sol, le groupe utilise également des véhicules électriques et de nouveaux bâtiments aux normes environnementales élevées.Un cercle vertueux autour de l’écoconception de A à Z qui se poursuit jusqu’à l’optimisation de la fin de vie des avions.
Une politique volontariste qui implique l’ensemble des collaborateurs à tous les niveaux.
Réduire le bruit à la source
En 2012, il a été constaté un bruit spécifique produit par la famille A320. Avec l’aide d’Air France et de la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC), Airbus a donc travaillé sur le problème pour trouver une solution technique supprimant ce bruit sur les nouveaux avions sortis de chaîne.
De même, Air France équipe depuis 2015 116 avions de sa flotte A320 de kits de réduction de bruit. Les derniers seront dotés en 2016.
De plus, le renouvellement de la flotte participe pleinement à cette volonté de réduire les nuisances sonores, les appareils modernes étant de fait beaucoup moins bruyants que les anciens. Air France a par ailleurs décidé d’équiper l’ensemble de sa flotte d’A320 de déflecteurs sur les ailes de l’appareil afin de limiter un sifflement émis lors de l’atterrissage. Une première mondiale !
Faire la guerre aux déchets
Objectif 2020 : produire 100 % des déchets non-dangereux et 60 % des déchets dangereux recyclés et valorisés.
Concernant les déchets à bord, le groupe contrôle tout au long de l’année les sources de déchets générés : ainsi, environ 70 % des déchets non-dangereux sont liés à la restauration et aux déchets générés à bord.
Qu’en faire ensuite ? Les trier et les revaloriser ! Air France a ainsi mis en place un dispositif de recyclage des déchets métalliques aéronautiques pour fabriquer de nouvelles pièces. Résultat, en 2014, la compagnie a recyclé 20,7 tonnes de métaux.
Témoin de cette politique de recyclage :les anciens fauteuils long-courriers remplacés récemment ont ainsi été traités et démantelés pour être réutilisés, recyclés (mousse et métaux) ou réduits en pièces détachées.
Pollution des eaux et des sols, consommation d’énergie et d’eau, on vous dit tout dans nos prochains articles.
Lire aussi
- Transport aérien et environnement, où en est-on ?
- Tourisme industriel : cap sur la COP 21
- Tourisme durable : pourquoi on ne peut plus attendre
- Biocarburants : l’exemple d’Air France pour voyager durable