Tourisme durable : pourquoi on ne peut plus attendre
À l’approche de la COP21 à Paris dans quelques semaines, plus que jamais le tourisme responsable se retrouve sous le feu des projecteurs. Les touristes eux-mêmes se montrent de plus en plus intéressés en engagés. Le tourisme durable était cette année encore l’un des sujets débattus lors du dernier salon IFTM Top Resa qui a fermé ses portes il y a quelques jours.
Concrètement, quel impact ont les labels durables sur les voyageurs ? La question est intéressante et mérite d’être posée. IFTM Top Resa a consacré une conférence sur le thème comme chaque année, avec cette fois-ci un angle différent qui a fait mouche : « Développement durable : une source d’économies ? ». Si le sujet peinait à rencontrer son public ces dernières années, l’angle économique s’est avéré plus pertinent et plus parlant pour les acteurs du voyage en phase avec les attentes de leur clientèle.
Un nouveau label pour ATR
Parmi les acteurs engagés depuis des années sur le sujet et dans le tourisme durable, ATR – Agir pour un Tourisme Responsable – dont nous parlons régulièrement sur notre site. Ça tombe bien, ATR vient de dévoiler la nouvelle génération de son label de tourisme responsable.
Les 16 critères à respecter sont déclinés en trois axes :
- la transparence entre l’opérateur et ses clients
- le partenariat entre l’opérateur et ses prestataires
- la cohérence de l’opérateur avec ses équipes
Soutenu par le SETO – Syndicat des Entreprises du Tour Operating, et développé en partenariat avec le Groupe Ecocert, le label se veut utile, crédible, pragmatique et accessible à tous les types d’opérateurs.
Le partenariat avec Travelife et ID-Tourism permet aussi de doter les opérateurs d’un outil de reporting adapté pour intégrer la démarche de labellisation ATR et préparer le contrôle réalisé par Ecocert.
L’impact du climat sur le tourisme
S’il est encore tôt pour évaluer l’impact du tourisme responsable sur l’environnement et les bienfaits incontestables qu’il peut exercer sur la planète, il est en revanche d’ores et déjà possible de mesurer l’impact du changement climatique sur le tourisme.
D’une part, le réchauffement peut avoir des conséquences dramatiques dans certaines régions du globe, entraînant la fonte des glaciers et des neiges en général. Conséquence : un manque d’eau évident pour la région alentour et une baisse d’attractivité vis-à-vis des touristes, à l’image du Kilimandjaro dont les neiges éternelles fondent à vue d’œil (80% de masse en moins depuis les années 70). Une fonte qui « refroidit » de plus en plus les touristes, d’autant que la région est moins sûre qu’avant.
D’autre part, selon une étude du Centre commun de recherche (JRC) de la Commission européenne, à l’horizon 210, les régions méditerranéennes risquent de subir une baisse de 0,45 % de leur PIB. À l’inverse, les pays nord-européens pourraient connaître une hausse de 0,32 %.
Plus que jamais, le tourisme se met à l’heure durable. Affaire à suivre lors de la COP21.
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