Revue de presse économique du 31 août 2015
Économie & Tourisme
Revue de Presse Économique
15 au 31 Août 2015
Aérien.
Une compagnie aérienne ouzbèke commence à peser ses passagers.
Gare aux kilos en trop : la compagnie aérienne nationale de l’Ouzbékistan, ex-république soviétique d’Asie centrale, a décidé qu’elle pèserait désormais les passagers avec leurs bagages à main.
Uzbekistan Airlines a mis en place la pesée des passagers afin de se conformer aux normes internationales, a indiqué la compagnie dans un communiqué publié jeudi.
« Selon la règlementation de l’Association internationale du transport aérien (IATA), les compagnies sont obligées de peser les passagers avec les bagages à main pour assurer la sécurité aérienne », a déclaré la compagnie ouzbèke. L’IATA a démenti avoir établi une telle règle.
Devant l’emballement des médias ouzbeks comme internationaux, Uzbekistan Airlines a retiré le communiqué de son site web.
Samoa Air, une petite compagnie aérienne des Samoa, avait annoncé fin 2012 établir une grille tarifaire en fonction du poids du passager, destinée à lutter contre le fort taux d’obésité du pays.
Des compagnies philippines, qui utilisent des avions à hélices, demandent aussi à peser les passagers, invoquant la sécurité aérienne.Alors que la population mondiale devrait atteindre près de 10 milliards d’individus d’ici à 2050.
www.challenges.fr 17/08/15.
IAG: Aer Lingus officiellement avalée.
La compagnie aérienne Aer Lingus a officiellement accepté sa prise de contrôle par le groupe IAG, qui avait récupéré plus de 95% des actions dont celles détenues par Ryanair. Ses actions seront retirées des bourses de Dublin et Londres le mois prochain.
La quasi-totalité des actionnaires de la compagnie nationale irlandaise ayant accepté l’offre de reprise, qui la valorise à 1,4 milliard d’euros, Aer Lingus fait désormais officiellement partie du groupe formé par British Airways, Iberia et Vueling. « Nous voudrions souhaiter la bienvenue à Aer Lingus au sein d’IAG », a déclaré le 19 aout 2015 le PDG Willie Walsh, dont le groupe avait reçu mardi 95,77% des actions – le reste devant être récolté d’ici le 1er septembre. Le dirigeant a rappelé qu’Aer Lingus « restera une marque irlandaise emblématique avec sa base et sa direction en Irlande », avant d’ajouter qu’elle va désormais « croître au sein d’un groupe aérien solide et rentable », avec à la clé « de nouvelles destinations et de nouveaux emplois qui bénéficieront aux clients, aux employés ainsi qu’à l’économie et au tourisme irlandais ».
www.air-journal.fr 20/08/15.
Conjoncture.
La France réussit sa saison touristique.
Au Quai d’Orsay, on se frotte les mains. «Les premières tendances s’annoncent excellentes pour la destination France, s’est réjoui jeudi Laurent Fabius. Nous allons en 2015 vers un nouveau record mondial pour le tourisme en France.» Le ministre des Affaires étrangères en charge du Tourisme espère que plus de 85 millions de touristes étrangers auront visité la France d’ici à la fin décembre, contre 83,7 millions en 2014, une année déjà record. «Il faut que les touristes restent plus longtemps et il faut diversifier les sites», a ajouté le ministre, soucieux que les recettes du tourisme augmentent.
Cet été, le chiffre d’affaires des professionnels du secteur (hôteliers, restaurateurs…) a augmenté de 4 % à 4,5 %, selon les premières estimations. L’hôtellerie de plein air (+ 9 % sur un an), les croisières fluviales (+ 10 %) et les parcs d’attractions sont en plein boom, selon le Quai d’Orsay.
La France a toujours été une destination de vacances. Bien que le tourisme se concentre encore sur l’Île-de-France et la Côte d’Azur, le tourisme urbain progresse: Paris bien sûr, mais aussi Bordeaux, Nantes, Marseille, Lyon et des villes plus petites, comme Aix-en-Provence ou Arles, que Laurent Fabius a fait visiter au premier ministre chinois, Li Keqiang, en juillet, dans l’optique d’y attirer davantage de citoyens de la République populaire.
Cette année, la France a profité d’une conjonction de facteurs favorables. D’abord, les Français sont davantage partis en vacances (80 % depuis janvier, contre 75 % l’an dernier), privilégiant la France.
«En été, les Français représentent 60 % de la fréquentation touristique de l’Hexagone, rappelle Christian Mantei, directeur général d’Atout France. Quant aux Européens, ils représentent 70 à 75 % des clientèles étrangères tout au long de l’année.»
L’euro faible a incité les Américains à venir encore plus nombreux (+ 2 % depuis janvier). Mais aussi les Chinois, pour qui la France est la porte d’entrée d’un séjour en Europe. Leur fréquentation a bondi de 56 % au premier semestre. «Les touristes chinois n’auront jamais été aussi nombreux que cette année, se félicite François Navarro, directeur général du Comité régional du tourisme (CRT) Paris Île-de-France. La baisse du yuan ne se fait pas encore sentir. En revanche, l’attribution en 48 heures des visas joue pleinement en notre faveur.» Il estime que 1 million de Chinois pourraient visiter Paris cette année, contre 650.000 en 2014. Autre élément décisif: la météo, qui a été dans l’ensemble très bonne cette année.
Enfin, l’insécurité dans de nombreux pays, surtout au Maghreb, longtemps destination incontournable des vacances bon marché au soleil, a joué en faveur de la France. Elle a incité les Français à rester chez eux ou à choisir des destinations européennes. «La Grèce, l’Italie, le Portugal et la Croatie sont en tête des meilleures ventes en juillet de séjour (vol + hôtel), constate Jean-Pierre Mas, président du Syndicat national des agences de voyages (Snav). Tous les pays musulmans sont en nette baisse: – 35 % pour la Tunisie en juillet, – 25 % pour le Maroc, – 19 % pour la Turquie, alors que la Grèce est à + 18 %.» «Des millions de touristes européens se sont détournés des pays musulmans cet été, et la France n’a pu qu’en bénéficier, comme l’Italie, la Grèce et l’Espagne», fait logiquement remarquer Jean-François Rial, président de Voyageurs du monde. Le tour-opérateur fait état de 5 à 10 % de croissance cet été, selon les semaines et toutes destinations confondues.«Les destinations européennes sont celles qui marchent le mieux, ajoute Jean-François Rial. La France, qui représente 6 % de notre activité, est à 7 ou 8 % de croissance.»
http://premium.lefigaro.fr 21/08/15.
Entreprises.
American Express Voyages d’Affaires fête son centenaire.
L’organisateur de voyages d’affaires s’offre un site dédié aux 100 temps forts de l’histoire du voyage d’affaires.
Il mise sur une croissance de 0,7 % du secteur en Europe cette année.
« Nous sommes une start-up de cent ans, avec 900 millions de dollars d’investissements budgetés pour continuer à moderniser l’industrie du voyages d’affaires ! », se félicite Elyes Mrad, directeur général d’American Express Voyages d’Affaires pour la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique.
L’entreprise est en effet détenue depuis l’an dernier à parité par American Express Company et par un groupe d’investisseurs gérés par Certares. En échange d’une prise de participation à hauteur de 50% du capital, ces investisseurs, parmi lesquels figurent Qatar Investment Authority, Blackrock, Certares et Macquarie Capital, ont injecté 900 millions de dollars dans la société. L’occasion pour cette dernière de multiplier les innovations technologiques, en particulier sur téléphone mobile, pour businessmen nomades et de développer l’expertise en matière de service client, en temps réel, sur l’ensemble de la planète.
Cent ans d’anecdotes.
A l’occasion de son 100e anniversaire, la firme s’offre un site Web dédié aux 100 moments qui ont marqué le voyage d’affaires, une série conçue à l’aide du groupe d’historiens History Associates.
Chaque épisode raconte une anecdote qui a transformé le secteur. Ainsi en 1953, C.R. Smith, président d’American Airlines, et R. Blair Smith, commercial senior chez IBM, ont été présentés,à bord d’un avion, par un membre de l’équipage : au cours de ce vol a germé l’idée de la plate-forme technologique Sabre qui a révolutionné l’industrie du voyage. En 1919, Hudson Fysh et Paul McGinnes, aux commandes d’une Ford T, entreprirent un périple de 51 jours sur 1.350 miles à travers l’outback australien ; comprenant la nécessité d’un transport aérien pour acheminer passagers et marchandises, ce duo fonda l’année suivante Quantas, la deuxième compagnie aérienne la plus ancienne au monde.
« Dès qu’un nouveau besoin est apparu, le secteur s’est toujours adapté pour favoriser la croissance du secteur », souligne Bill Glenn, président et directeur général d’American Express Voyages d’Affaires.
Reprise même en France.
Le groupe, qui emploie 14.000 collaborateurs, gère des plateaux et centres d’affaires, ainsi qu’un réseau de partenaires, dans près de 140 pays. Avec un volume d’affaires traité de 19 milliards de dollars, il est leader mondial du voyage d’affaires. Il occupe d’ailleurs la première place du classement 2014 Corporate Travel 100 compilé par Business Travel News qui regroupe les entreprises enregistrant le plus de réservations aériennes aux Etats-Unis.
Et l’heure est à l’optimisme. Pour Elyes Mrad, « le secteur du voyage d’affaires devrait progresser cette année de 0,7 % en Europe, après une croissance de 0,9 % en 2014. Même la France enregistre une reprise ». De nouveaux services on line vont être lancés cette année pour, par exemple, permettre au client de prolonger plus facilement un déplacement professionnel par un voyage d’agrément. Ou, encore mieux, cibler les hôtels et transports proposés en intégrant le profil personnel de chaque voyageur, avec des algorithmes du type : « Si vous avez aimé l’hôtel Normandy à Deauville, vous apprécierez le Majestic à Cannes. »
« Nous développerons aussi la conciergerie, l’organisation de séminaires, tout ce qui peut faciliter les déplacements et rencontres professionnels. Car si la technologie est un facilitateur, un levier, il ne faut pas oublier que nous restons un métier de services avant tout », rappelle Elyes Mrad.
www.lesechos.fr 20/08/15.
La mutation de Kuoni rebat les cartes en Europe.
En pleine restructuration, le voyagiste suisse Kuoni a accusé une perte semestrielle de 158 millions d’euros, multipliée par plus de douze en un an. C’est la conséquence d’une charge exceptionnelle liée à la vente de ses activités de tour-opérateur. Son chiffre d’affaires s’est établi à 1,4 milliard d’euros, en baisse de 0,6 % à cause de l’appréciation du franc suisse.
En janvier, Kuoni avait bouleversé la profession en annonçant sa volonté d’abandonner son métier d’origine de tour-opérateur (concepteur de voyages). Plus vite que prévu, il a annoncé en juin qu’il cédait ces activités en Europe à DER Touristik, filiale du distributeur allemand Rewe Group. Début août, il a bouclé son programme de cessions, en vendant les activités qui lui restaient en Inde et à Hongkong au canadien Fairfax Financial Holding, qui est déjà l’actionnaire majoritaire de Thomas Cook Inde. Fairfax conservera la marque Kuoni sous licence durant un an en Inde et pendant cinq ans à Hongkong. La France n’est pas concernée. Début 2013, une quinzaine de ses managers avait déjà racheté l’ex-filiale.
«La croissance organique supérieure au marché de Kuoni, au premier semestre, vient confirmer la nouvelle direction stratégique prise en début d’année», a déclaré Peter Meier, directeur général, qui a annoncé par ailleurs que le groupe se séparait de son directeur financier, Thomas Peyer.
Kuoni avait fait état d’une baisse des ventes de 13 % de ses activités de tour-opérateur – aujourd’hui cédées – pour les cinq premiers mois de l’année.
Avec l’arrivée de Booking, Airbnb et Google, qui rognent sur leurs prérogatives, les voyagistes traditionnels cherchent la parade. Kuoni, lui, a décidé de miser sur trois autres métiers plus récents: la vente en gros de nuits d’hôtel aux professionnels, l’accueil de touristes (activité dite «de réceptif») et la gestion de demandes de visa pour le compte de gouvernements. Ces activités pour une clientèle strictement professionnelle ont représenté plus de 60 % de ses revenus l’an dernier.
Un appétit récent.
Pour la profession, le désengagement de Kuoni de son métier d’origine bouscule les cartes du tour-operating en Europe, où dominent TUI et Thomas Cook. DER Touristik, deuxième voyagiste en Allemagne derrière TUI, pèse désormais près de 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires dans le tourisme. Il emploie quelque 9 400 personnes, y compris les salariés de Kuoni qui le rejoignent. Mais il est encore d’absent de France.
Ces dernières années, le marché s’est concentré. TUI a racheté Nouvelles Frontières, le canadien Transat s’est offert Look Voyages. Surtout, grâce à sa fusion avec sa filiale britannique TUI Travel, le leader mondial allemand du tourisme TUI est devenu un mastodonte employant 74.000 employés dans 130 pays, revendiquant pas moins de 35 millions de clients.
Les Chinois, aussi, ont montré un appétit récent pour le tourisme. Fosun a racheté le Club Med. Il s’est aussi invité au capital de Thomas Cook, à près de 5 %. Déjà, 100 millions de Chinois voyagent hors de leurs frontières. Ils n’ont jamais été si nombreux à visiter Paris, cette année.
http://premium.lefigaro.fr 22/08/15.
La recherche de financement : priorité des dirigeants pour la rentrée.
Petit à petit, les transports en commun se remplissent, comme les couloirs de votre entreprise. C’est la fin des vacances. Les dirigeants de TPE-PME sont aussi concernés. Si 62 % ne prennent pas de congés en été, ils ont aussi une “rentrée” selon le Baromètre Petite-entreprise.net. Celle-ci aura lieu début septembre pour 52 % d’entre eux.Le mois de septembre est aussi l’occasion pour les dirigeants de TPE-PME de prendre de bonnes résolutions. Selon le Baromètre Petite-entreprise.net, celles-ci concernent majoritairement la recherche de financement.Revoir l’organisation de l’entrepriseLa rentrée est une période stimulante pour 48 % des chefs d’entreprise sondés. Elle est un moment de stress pour seulement 20 %. Pour 47 %, la priorité sera la recherche de financement, tandis que 22 % souhaitent en profiter pour revoir l’organisation de leur entreprise.Travailler plus…En revanche, accorder plus de temps à leur vie personnelle ne semble pas être une priorité. En effet, 88 % comptent en consacrer encore plus au travail. Seulement 8 % prévoient d’en dégager plus pour eux et 4 % souhaitent garder le même équilibre.
www.courriercadres.com 26/08/15.
Nouvelles Technologies.
Smart Tourisme : A New York, de la connectivité jusque dans les poubelles.
A New York, le touriste égaré n’est jamais vraiment seul. D’abord, parce que la grosse pomme ne dort jamais et qu’il s’y passe toujours quelque chose. Ensuite, parce que la ville débute le déploiement du réseau de Wi-Fi public gratuit le plus rapide et le plus vaste du monde, baptisé « LinkNYC ». Il sera matérialisé par des bonnes interactives (aux emplacements des actuelles cabines téléphoniques), avec deux faces couvertes de larges écrans.
Celles-ci proposeront une multitude de services aux habitants comme aux touristes. A commencer par un accès internet « à haute vitesse » (100 fois plus rapide que le Wi-Fi public classique, annonce le consortium CityBridge qui pilote le projet) et la possibilité de passer des coups de fils gratuits vers des numéros aux Etats-Unis.
L’écran tactile qui équipe les bornes diffusera des cartes interactives et des informations sur les points d’intérêt du quartier, et permettra d’alerter les secours facilement en cas de problème. Il sera aussi possible d’y recharger son téléphone portable ou sa tablette. Enfin, les bornes LinkNYC diffuseront des annonces d’intérêt général… mais aussi des publicités, qui permettent de financer les services offerts.
10 000 bornes dans les prochaines années
Les premières bornes LinkNYC doivent être installées avant la fin de l’année. A terme, 10 000 équipements de ce type doivent être déployés dans les rues de la ville, grâce à un partenariat public-privé unissant la municipalité à des entreprises comme Qualcomm. Point important : la ville a obtenu de ses partenaires qu’une partie des 10 000 bornes soit assemblée à New-York même.
Le projet aurait le potentiel de créer plus de 750 postes consacrés à l’installation, à la maintenance, à la vente d’espaces publicitaires et à la fabrication des totems. Précisons que ce n’est pas le premier programme ambitieux de ce type mis en œuvre à New York : les cabines téléphoniques « à l’ancienne » avaient été progressivement transformées en bornes interactives (avec la participation de Cisco) ces dernières années.
LinkNYC n’est qu’une illustration du volontarisme de New York en matière de smart city. D’ailleurs, la ville explore d’autres pistes technologiques pour amener plus de connectivité dans ses artères. La société Bigbelly veut y installer ses poubelles intelligentes connectées, équipées de panneaux solaires, d’une multitude de capteurs environnementaux et… de hot-spots Wi-Fi. Là encore, la publicité financerait ce service offert aux habitants et aux touristes. Avec toujours comme crainte légitime l’exploitation des données personnelles et les possibles atteintes à la vie privée…
www.usine-digitale.fr 19/08/15.
Plus de 1000 entreprises utilisent Airbnb pour leurs voyages d’affaires.
La plateforme en ligne américaine d’hébergement chez l’habitant Airbnb est désormais utilisée par plus d’un millier d’entreprises pour organiser des voyages d’affaires, a-t-elle indiqué vendredi.
« Il y a maintenant plus d’un millier d’entreprises dans plus de 35 pays dans le monde qui ont formellement intégré Airbnb à leurs programmes de voyages d’affaires », affirme la startup californienne dans un communiqué.
Parmi ces utilisateurs figurent de grandes entreprises comme le géant internet Google, mais aussi de plus petites startups comme le service de stockage en ligne Box.
Airbnb, dont les services s’adressaient initialement aux touristes individuels, avait lancé il y a un peu plus d’un an un service spécifique destiné plus spécifiquement aux voyageurs d’affaires, qui comptait 30 entreprises partenaires au démarrage.
Ce service permet aux salariés des entreprises enregistrées de réserver directement leurs hébergements sur Airbnb et d’envoyer des notes de frais automatiquement à leur employeur. La startup y a ajouté de nouveaux outils le mois dernier, avec notamment un système de facturation centralisé et une meilleure visibilité des itinéraires des salariés pour leurs superviseurs.
Airbnb, lancé en 2008 à San Francisco, revendique aujourd’hui plus de 40 millions d’utilisateurs dans le monde, et liste des hébergements dans plus de 34.000 villes et 190 pays.
Elle est considérée comme une des startups phare parmi les potentielles candidates à une prochaine entrée en Bourse, avec une valorisation de 25,5 milliards de dollars lors de son dernier tour de table en juin, où elle avait levé 1,5 milliard de dollars auprès d’une série de fonds d’investissement américains et chinois, selon les détails fournis à l’époque par une source proche du dossier.
Si sa croissance très rapide lui vaut l’intérêt des investisseurs, elle lui a aussi attiré l’hostilité du secteur de l’hôtellerie, qui voit dans la plateforme un concurrent direct, et a eu maille à partir avec la justice dans plusieurs villes telles que New York, Paris ou encore Barcelone. Airbnb a d’ailleurs commencé à prélever des taxes locales dans certaines villes pour contrer les critiques.
www.lesaffaires.com 24/08/15
Ressources Humaines.
La moitié des emplois vacants se situe dans les petites entreprises.
Selon une publication de la Dares, le taux d’emplois vacants dans les entreprises de 10 salariés ou plus est de 0,6 %, en légère augmentation. Les sociétés de 1 à 9 salariés auraient plus de mal à recruter que les grands groupes. Même au niveau des ressources humaines, un important déséquilibre persiste entre les entreprises de petite taille et celles de 500 salariés ou plus. C’est du moins ce que nous apprend un rapport de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares).Inégalité face au recrutementIl révèle qu’au quatrième trimestre 2014, plus de la moitié des emplois vacants déclarés le sont par des entreprises de 1 à 9 salariés quel que soit le secteur d’activité. Le taux est particulièrement faible pour les entreprises dont l’effectif atteint au moins 500 personnes, soit 0,3 % sur la même période.138 900 postes à pourvoirLa Dares nous apprend également que sur l’ensemble des entreprises des secteurs concurrentiels de 1 salarié ou plus, on estime à 138 900 le nombre d’emplois. Parmi eux, 41 % sont des emplois nouvellement créés, 31 % des postes inoccupés et 28 % sont pourvus mais sur le point de se libérer.
www.courriercadres.com 19/08/15.
Tourisme.
Après les comparateurs de billets de train et d’avion : les autocars !
Ces comparateurs de prix marchent exactement comme tous les autres. Avec une recherche, les sites vous proposent de trouver le billet d’autocar le moins cher en fonction des compagnies d’autocars proposant le service. Eurolines-Isilines, Megabus, FlixBus, Starshipper ou encore iDBus, filiale de la SNCF. Pour ça, rien de plus simple. Il vous suffit de préciser votre lieu de départ, d’arrivée, les dates et parfois le nombre de passagers.
Une fois son billet choisi, le voyageur n’a plus qu’à cliquer sur le bouton «voir l’offre» avant d’être renvoyé sur le site partenaire pour finaliser l’achat. «Nous sommes payés à la commission, nous touchons donc un pourcentage lorsque le voyageur achète un billet», explique Rémy Mellet, fondateur de la plateforme comparabus.com.
Et si vous préfériez l’autocar au covoiturage ?
L’avantage du voyage en autocar ? Les prix très attractifs. Pour un aller-retour Paris-Lyont, comptez 48 euros en IdBus. Ou 38 euros avec Eurolines et Starshipper. Pour le même trajet en train, il vous faudrait débourser au minimum 106 euros. En résumé, le trajet en autocar est idéal pour les petites bourses, mais il faut savoir se montrer patient. Pour le trajet Paris-Lyon, il faudra par exemple compter en moyenne 13 heures (aller-retour) contre 5h20 pour le train.
C’est un moyen de transport qui peut se montrer également plus agréable que le covoiturage. «L’organisation est plus simple, pas d’annulation au dernier moment, plus de place, et pas d’obligation de discuter avec le conducteur», ajoute le fondateur de comparabus.com.
La guerre des comparateurs a commencé.
Le site comparabus.com a été lancé en 2012. Depuis quelques mois, d’autres acteurs beaucoup plus récents font surface : GoEuro.fr ou encore Kelbus.fr qui a ouvert en juin dernier. «Le secteur est encore jeune, explique le dirigeant Yann Raoul. Avec la loi Macron, les gens font le choix de prendre l’autocar, et plus seulement de trouver le meilleur moyen de transport».
Mais il faut composer avec les comparateurs traditionnels dont certains ont déjà ajouté les autocars à leur moteur de recherche. Avec Kelbus.fr, le site Internet kelbillet.com a préféré proposer un service dédié. «Les voyageurs veulent prendre l’autocar. Ils ont donc des critères différents et c’est pourquoi nous avons créé un produit spécifique», explique Yann Raoul. A l’inverse, Liligo veut «tout intégrer sous une même marque» et a déjà ajouté les offres de IdBus à ses options de recherche. Il est actuellement en négociation avec les autres compagnies pour les ajouter à leur tour.
www.economiematin.fr 16/08/15.
Les belles couleurs du tourisme français pour l’été 2015.
La canicule a fait des heureux en France cet été. Les chiffres des hébergements touristiques parlent d’eux-mêmes. Un rapport du cabinet d’études Protourisme présente une augmentation de plus de 500 millions d’euros du chiffre d’affaires des hébergements entre mai et août 2015, par rapport à l’année dernière. Cette augmentation correspond à une hausse de 3,5 % des nuits passées au sein d’un établissement touristique entre le 1er juillet et le 10 août.
Rendez-vous donné sur le littoral méditerranéen.
Le soleil est la raison principale de cet enthousiasme pour le littoral français. Très présent sur la France entre juillet et début août, le soleil a mobilisé une clientèle française et étrangère sur les littoraux, notamment sur la Méditerranée et sur toute la côte ouest. Le chiffre d’affaires des hébergements touristiques de la côte méditerranéenne progresse de 5 % par rapport à l’an dernier, celui du littoral atlantique augmente de 3 %.
Cette concentration vers les littoraux s’explique par un « phénomène d’accumulation » de multiples facteurs, selon Didier Arino, directeur général associé de Protourisme. La canicule persistante et une situation géopolitique instable dans l’Afrique du Nord ont détourné, en dernière minute, les départs en vacances. « À partir du 14 juillet, les hébergements touristiques du Sud ouest ont enregistré une très forte progression des réservations de dernière minute », d’après Didier Arino.
Le littoral normand et le Nord restent un peu en retrait de ce dynamisme alors qu’ils avaient bénéficié l’an dernier d’une conjonction d’événements exceptionnnels.
Un bilan disparate selon les régions.
Le fort dynamisme des littoraux ne se constate pas dans toutes les régions rurales. L’intérieur des terres qui ne bénéficie pas de point de baignade est abandonné par une clientèle jusque-là habituée à s’y rendre chaque année. « Le rural sans eau souffre des effets de la canicule », pour Didier Arino, « c’est un véritable retournement de tendance ».
Cependant, les régions rurales perçues comme actives et dynamiques comme l’Ardèche ou la Drôme, enregistrent une très bonne fréquentation depuis le début de la saison touristique en mai. Et si les nuitées dans la région Île-de-France progressent légèrement, l’hôtellerie de luxe subit une baisse de son chiffre d’affaires.
Les raisons d’un succès.
Didier Arino analyse l’été 2015 comme une superposition d’éléments qui ne peuvent faire que le succès de la période touristique. Le soleil au rendez-vous, la reprise des départs en vacances des Français et l’augmentation d’une clientèle européenne de passage ou en séjour sont autant d’ingrédients pour une recette réussie.
Les Français reprennent leurs habitudes de départs en vacances après deux années de crise. La baisse du prix du carburant, celle des denrées alimentaires et la possibilité d’une renégociation possible des prêts immobiliers des propriétaires ont permis à la classe moyenne/moyenne inférieure de repartir en vacances.
À cela s’ajoute la hausse de fréquentation des hébergements touristiques par une clientèle touristique européenne en route vers l’Espagne ou en séjour en France. Les nuitées ont augmenté de près de quinze millions d’euros grâce à celle-ci.
Ce bilan positif est partagé par le président de la fédération nationale des offices de tourisme, Jean Burtin qui qualifie cette année « d’exceptionnelle comme elle prévoit de l’être pour le vin ».
Des efforts encore à faire pour prolonger cette réussite.
La conjonction de tous les facteurs favorables doit faire de l’été 2015 une situation exceptionnelle.
Mais ce résultat ne sera réellement connu qu’à la fin de la saison touristique en septembre.
La situation actuelle pourrait plus s’apparenter, pour Didier Arino, à « un retour à la normale d’avant crise ». C’est une progression logique mais qu’il ne faut pas manquer d’analyser : la France progresse moins vite que ses voisins européens et notamment, moins bien que l’Espagne. La situation au Moyen-Orient et les sanctions russes ont diminué la présence d’une clientèle à fort pouvoir d’achat qui explique le ralentissement de l’hôtellerie de luxe.
Si la France reste la première destination touristique du monde, il ne faudrait pas diminuer les efforts d’investissement pour assurer le dynamisme du secteur et conserver cette place. Jean Burtin invite les offices de tourisme à continuer à « se mobiliser pour améliorer l’accueil des cent millions de touristes potentiels d’ici à 2020 ».
www.la-croix.com 17/08/15.
Ankara tremble pour son secteur touristique.
Après l’attentat de Suruç, attribué à l’Etat islamique, il y a trois semaines, Ankara s’inquiète désormais de voir ces violences perdurer, menaçant à la fois la sécurité du pays et la stabilité économique. Au premier rang des inquiétudes: le tourisme, véritable manne financière (2 millions d’emplois directs et indirects générés et 34 milliards de francs de revenus annuels). L’an passé, 42 millions d’étrangers sont ainsi venus en Turquie, faisant du pays la sixième destination touristique mondiale.
Un secteur lucratif pourtant sérieusement malmené par les violences sur le sol turc et par les affres de la guerre syrienne voisine – à laquelle Ankara n’est pas étrangère. Rien que pour les six premiers mois de l’année, les revenus touristiques ont chuté de près de 14% par rapport à 2014, rapporte l’Institut de statistiques de Turquie (TÜIK). Un manque à gagner chiffré à 1,2 milliard de francs. La paix régionale n’étant pas à l’ordre du jour, les professionnels du tourisme estiment que ces pertes pourraient atteindre 5 milliards d’ici à la fin de 2015, rapporte le site de la Deutsche Welle.
Un trou dans la trésorerie qui s’explique également en partie par la désertion de touristes russes, durement impactés par la crise économique – suite aux sanctions européennes – qui frappe leur pays depuis plusieurs mois. Résultat: 30% de fréquentation en moins sur les six premiers mois de l’année, comparé à 2014.
Le Ministère du tourisme turc s’alarme également de voir ses touristes européens bouder le pays (moins 22% de Français), refroidis par la peur du terrorisme et des attentats. Et pour cause, depuis Suruç, plusieurs pays occidentaux ont appelé leurs ressortissants à la plus grande vigilance durant leur séjour, déconseillant vivement les villes du sud et de l’est du pays (où se concentrent aujourd’hui la majorité des violences). Londres a d’ailleurs invité les Britanniques à éviter autant que possible les transports en commun, notamment à Istanbul.
Mais pas de quoi totalement inquiéter les milliers de touristes (7,5 millions par an), toujours aussi nombreux à se presser sur la célèbre artère piétonne stambouliote, l’Istiklal. Surtout pas Christian, lucide Anglais de 40 ans accompagné de sa femme et de ses deux enfants: «On ne se fait pas du tout de soucis, on a bien analysé la situation avant de partir; on a compris que les cibles de ces attaques sont les forces de sécurité, pas les touristes.»
Outre le défi sécuritaire, les professionnels du tourisme s’inquiètent également quant à la question des deux millions de réfugiés syriens, présents en Turquie. Durant l’été, bon nombre d’entre eux se rendent sur la – très touristique – côte égéenne, dans l’espoir de gagner illégalement les îles grecques voisines. En attendant le départ, des milliers d’entre eux vivotent tant bien que mal dans les parcs et les rues des villes balnéaires turques, sous le regard gêné des touristes, au grand dam des autorités locales qui craignent des répercussions financières pour leurs villes.
www.24heures.ch 17/08/15.
Comment améliorer l’accueil des touristes en France.
Deux députés ont présenté un rapport d’information sur l’évaluation de la politique d’accueil touristique.
Le tourisme en France se porte plutôt bien en cet été 2015. Après une saison estivale morose l’année passée, certains annoncent même un été record. Une bonne santé qui doit être relativisée car nos voisins européens enregistrent des croissances similaires, si ce n’est meilleures. Au point que la première destination touristique mondiale perdrait des parts de marché.
en raison des réglementations en vigueur », constate Didier Arino, du cabinet Protourisme. De fait, selon un rapport parlementaire sur l’évaluation de la politique d’accueil touristique, le tourisme français pourrait se porter encore mieux. Après consultation de nombreux professionnels du tourisme, deux députés, Jeanine Dubié et Philippe Le Ray, ont soumis à l’Assemblée nationale 25 propositions visant à améliorer l’accueil des voyageurs occasionnels.
Selon ce rapport, la France a une large marge de progression pour améliorer le confort des touristes.
Dans les musées et monuments, la perspective de rester plusieurs heures devant le Musée du Louvre ou au pied de la tour Eiffel dans l’attente d’un ticket en fait fuir plus d’un. L’installation de billetteries électroniques sur les sites les plus fréquentés pourrait remédier à ce problème.
Dans les transports, à leur arrivée en gare ou dans les aéroports, les voyageurs devraient être accueillis par une signalétique harmonieuse et explicite à même de les guider.
Le rapport insiste aussi sur la nécessité d’un ajustement de l’offre à la demande des touristes, avec entre autres l’élargissement des horaires d’ouverture des musées comme ceux des grands magasins.
« Les mesures de la loi Macron récemment promulguée semblent aller dans le bon sens », commente Didier Arino.
Encourager les dépenses
Par ailleurs, si la France veut profiter au maximum de la manne touristique, elle doit encourager les dépenses des visiteurs. Si l’abaissement du plafond de règlement en liquide est déconseillé par les députés, ils recommandent en revanche d’abaisser le seuil d’achat donnant droit à une exonération fiscale.
A l’heure de l’ère digitale, la maîtrise de l’outil numérique par les acteurs du tourisme apparaît comme une évidence. Que ce soit en s’adaptant face à la concurrence de plates-formes type Airbnb, en soumettant ces nouveaux opérateurs au même régime de taxes que les hébergements traditionnels ou en développant le Wi-fi dans des lieux stratégiques, offices du tourisme ou transports en commun.
Enfin, soulignent les députés, Paris n’est pas seule. D’autres villes de France recèlent des trésors jusqu’à présent cachés aux touristes étrangers aveuglés par la surexposition de la « Ville lumière ».
Faciliter l’accès à ces autres lieux en améliorant les infrastructures de transport, c’est inciter les touristes à ne pas se cantonner à la capitale.
www.lesechos.fr 21/08/15