Revue de presse économique du 20 juillet 2015
Économie & Tourisme
Revue de Presse Économique
10 au 20 Juillet 2015
Conjoncture.
Cartes bancaires. Les fraudes reculent.
Les fraudes réalisées aux distributeurs automatiques s’élevaient à 40,9 M€ en 2014. Les fraudes à la carte bancaire ont reculé en France en 2014. Du jamais vu depuis 2003 et la création de l’Observatoire de la sécurité des cartes de paiement. C’est une bonne nouvelle pour les utilisateurs de carte bancaire. Le taux de fraude sur les opérations réalisées l’an dernier s’établit à 0,043 % contre 0,046 % en 2013, selon le rapport annuel de l’Observatoire de la sécurité des cartes de paiement.
Autrement dit, un peu plus de quatre paiements sur 10.000 réalisés en France étaient frauduleux. 235 millions d’euros 905.600 cartes bancaires ont été victimes d’au moins un piratage l’an dernier, pour un montant moyen de 112 euros. Le préjudice total des fraudes atteint 234,6 millions d’euros en France.
C’est quatre millions d’euros de moins qu’en 2013, alors que les paiements par carte ont progressé.
576 milliards d’euros d’achats ont ainsi été réglés par carte, contre 549,2 milliards d’euros en 2013.
Mais si on inclut les fraudes subies à l’étranger, le montant est en progression sur 2014, à 575,9 milliards d’euros. L’international reste le gros point noir de la sécurité des moyens de paiement. Ces fraudes représentent désormais plus de la moitié (53,1 %) du montant total. Sans contact mais fiable Quant aux « bons » résultats français, ils sont dus « à la généralisation de l’usage de la carte à puce », explique Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France et président de l’Observatoire, « mais aussi au déploiement dynamique d’authentification renforcée ». Des dispositifs comme le système « Secure 3 D », qui oblige le consommateur à entrer un code reçu pas SMS pour valider son achat sur internet. 31 % des paiements sont ainsi réalisés via des dispositifs. Mais cela reste insuffisant pour enrayer les fraudes sur les paiements à distance qui concentrent 66,5 % du montant total. Enfin, pour la première fois, le taux de fraude sur les paiements sans contact a été mesuré. Un taux qui reste faible : 0,015 %. C’est deux fois moins que celui des retraits aux distributeurs automatiques de billets (0,034 %).
www.letelegramme.fr 12/07/15.
En juin, les créations d’entreprises sont reparties à la hausse.
Après deux mois consécutifs de baisse, le nombre total de créations d’entreprises a augmenté de 3,2% en juin. En revanche, la tendance est à la baisse sur un an.
Alors qu’elles avaient connu un recul en avril (-1,1%) et en mai (1,5%), les créations d’entreprises sont reparties à la hausse en juin dans l’Hexagone, augmentant de 3,2%, selon les chiffres de l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee) publiés vendredi 17 juillet.
Au total, 44.362 entreprises ont été créées en juin en France (contre 43.003 en mai), selon l’Insee.
Mais cette augmentation est à relativiser. Dans un communiqué, l’Insee explique que cette hausse est essentiellement due au « rebond des immatriculations des micro-entrepreneurs ». En effet, si on les exclut, la progression du nombre de créations d’entreprises est plus modérée, puisqu’elle n’atteint que 1,9%.
En juin 2015, l’étude note qu’en données brutes, 47,6% des créations d’entreprises enregistrées sur les douze derniers mois sont des demandes d’immatriculation de micro-entrepreneurs.
Recul de 4,5% sur un an
Néanmoins, l’Insee observe que sur le deuxième trimestre 2015, le nombre cumulé de créations d’entreprises a baissé de 4,5% (en glissement annuel), tous types d’entreprises confondus, les micro-entrepreneurs accusant à eux seuls un recul de 22,1%. La construction et le commerce sont les secteurs contribuant le plus à cette baisse, note l’Insee. Pour exemple, en glissement annuel, le secteur de la construction accuse une baisse de 12,8%.
Sur les douze derniers mois, le nombre cumulé de créations d’entreprises diminue de 0,9%. Le recul des créations d’entreprises individuelles (-2,7 %) est compensé en partie par la hausse des créations sous forme sociétaire (+3,1 %).
www.latribune.fr 17/07/15.
Économie.
Économie collaborative : un marché de 335 milliards de dollars en 2025.
L’économie du partage, qui représentait en 2014 un marché de 15 milliards de dollars, pourraient atteindre 335 milliards de dollars dans dix ans.
Lorsque Brian Chesky et Joe Gebbia se sont mis à accueillir des voyageurs de passage dans leur salon, moyennant 80 dollars la nuit, leur seul but était de dégager un revenu supplémentaire pour payer leur loyer. Huit ans plus tard, les deux fondateurs d’Airbnb sont à la tête d’un géant valorisé 24 milliards de dollars, davantage que la plupart des grands groupes hôteliers au monde.
Imaginée par une génération d’entrepreneurs débrouillards, l’économie du partage emporte tout sur son passage et prend les acteurs de l’économie traditionnelle par surprise. Aux côtés d’Airbnb dans le tourisme, une nuée de services a éclos dans les transports, l’e-commerce, la finance, la santé et l’enseignement. Ils mettent en relation, grâce à Internet, des particuliers qui n’auraient pas fait affaire autrement, ouvrant la promesse de services plus économiques pour ceux qui y recourent, et d’un petit pécule pour ceux qui mettent à disposition leurs biens. «Nos utilisateurs peuvent partager les coûts de leur voiture, qui est un bien cher à utiliser», fait valoir Frédéric Mazzella, PDG et fondateur de BlaBlaCar.
La riposte s’organise.
L’économie du partage représentait en 2014 un marché de 15 milliards de dollars, qui pourraient atteindre 335 milliards de dollars dans dix ans, selon un récent rapport du cabinet PwC. Ces perspectives enchantent les investisseurs. Les acteurs de l’économie collaborative ont déjà levé plus de 15 milliards de dollars, «davantage que les start-up dans les réseaux sociaux», rappelle Jeremiah Owyang, qui conseille des sociétés dans le secteur. La plateforme de financement entre particuliers Lending Club, fondée en 2007 par le Français Renaud Laplanche, a levé 870 millions de dollars lors de son introduction en Bourse en fin d’année dernière.
Engagée dans une folle croissance, l’économie collaborative se retrouve déjà à devoir rendre des comptes. Le risque est de voir la valeur du partage escamotée par de grandes plateformes, chez qui le collaboratif n’est qu’un prête-nom. Uber s’apparente plus aujourd’hui à une multinationale du transport de personnes qu’à une petite start-up de l’économie du partage. Valorisé plus de 50 milliards de dollars, il est quatre fois plus cher que Facebook au même âge.
Crainte de se faire «uberiser».
Les entreprises traditionnelles contribuent aussi à brouiller les pistes. Craignant de tomber en désuétude – ou de se faire «uberiser», dans le jargon du Web -, elles veulent aussi exploiter ce nouveau filon. La SNCF a investi 28 millions d’euros dans OuiCar, qui propose de la location de voitures entre particuliers. Même un Google se met à tester un service de covoiturage, au sein de son application de transport Waze. Les agences immobilières ont bien perçu l’opportunité d’annoncer sur le site de Brian Chesky et de Joe Gebbia. Sur les 30.000 locations parisiennes recensées par Airbnb, plus d’un quart sont gérées par des propriétaires détenant au moins deux annonces, selon des calculs récents de Libération. Et 20 loueurs comptent plus de 25 annonces à Paris simultanément, soit plus d’un millier de logements au total.
http://premium.lefigaro.fr 13/07/15.
Les Français adhèrent de plus en plus à l’économie du partage.
L’économie du partage est plébiscitée par les Français. Selon l’EcoScope, le baromètre mensuel réalisé par OpinionWay pour Axys Consultants, Le Figaro et BFM Business, 22 % des Français interrogés utilisent déjà l’un de ces services. Un résultat remarquable, alors que la plupart des acteurs de cette économie n’ont que quelques années d’activité dans le pays. La France est déjà le deuxième marché mondial d’Airbnb, le géant américain de location temporaire entre particuliers. Paris est aussi la deuxième ville en Europe pour Uber.
«Ce chiffre de 22 % est très bon, il montre que l’économie du partage est en phase de développement. Mieux, près de 30 % des Français sondés comptent y recourir au cours des douze prochains mois. Le potentiel d’utilisateurs est donc très important», souligne Frédéric Micheau Directeur des études d’opinion chez OpinionWay.
http://premium.lefigaro.fr 13/07/15.
Emploi.
Les recrutements de cadres repartent à la hausse.
Le nombre d’embauches de cadres devraient continuer à progresser en 2015, avant d’accélérer en 2016 et 2017, selon la dernière enquête semestrielle de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec), rendue publique ce vendredi.
Une tendance qui devrait s’inscrire dans la durée.
Dans le détail, celles-ci devraient augmenter de 4 % par rapport à l’an passé, atteignant 177 000 cadres embauchés (contre 1 740 000 pour les prévisions initiales, NDLR).
Basées sur un scénario de « reprise économique progressive », les prévisions de l’association laissent également entrevoir une amélioration pérenne, qui pourrait atteindre les niveaux d’avant-crise (208 200 recrutements en 2008, NDLR) avec 195 000 embauches de cadres en 2016, pour le dépasser en 2017 (avec 214 000 embauches de cadres).
www.ouest-france.fr 12/07/15.
Nouvelles Technologies.
Vivement la 5G : l’ultra haut débit mobile va vraiment nous changer la vie !
Le gouvernement vient de lancer le processus de vente des fréquences 700 MHz, permettant aux opérateurs télécoms d’accélérer leur couverture de la 4G, le très haut débit mobile. Mais à partir de 2020, ces fréquences serviront aussi à exploiter la 5G, l’ultra haut débit mobile. Zoom sur cette technologie qui s’annonce révolutionnaire pour les usagers et les entreprises.
La 4G est à peine déployée en France que les opérateurs et le gouvernement s’intéressent déjà à son successeur, la 5G. l’ultra haut débit mobile. L’Union européenne finance depuis déjà 2 ans un partenariat de recherche public-privé pour développer cette nouvelle technologie, qui promet de bouleverser nos habitudes. Voici ce qu’elle pourrait vraiment apporter.
• Un réseau ultra rapide, en continu.
Par rapport à la 4G, la 5G pourrait apporter en 2020 un débit jusqu’à 100 fois plus important (10Gb par seconde, contre 100 Mb/s pour la 4G), permettant de regarder des vidéos en haute définition (ou en 3D !) depuis son mobile ou télécharger un film en quelques secondes. Le volume de données pouvant échangées sur le réseau 5G sera d’ailleurs 1.000 fois supérieur à celui d’aujourd’hui. Mais c’est surtout la continuité de l’expérience utilisateur qui va être bouleversée. Que l’on se trouve dans un stade, dans un village, dans un train ou un avion, il sera toujours possible de téléphoner et se connecter au réseau, sans risque de coupure de signal. Idéal pour ceux qui télétravaillent en mobilité.
• Idéal pour l’internet des objets.
Selon l’équipementier américain Cisco, le trafic internet va être multiplié par 3 d’ici 2019, avec une forte progression des connexions mobiles qui représenteront les deux tiers du trafic mondial, grâce à l’explosion des objets connectés. Dans ce contexte, la 5G sera un réseau capable de supporter des milliards de connexions simultanées, en provenance des smartphones et d’une multitude d’objets dans les maisons, les entreprises et dans les villes. Autre particularité du réseau 5G : il sera très peu consommateur d’énergie. Les batteries de nos smartphones pourraient enfin durer plusieurs jours, tandis que les millions de capteurs connectés ici et là pourraient même fonctionner plusieurs années sans avoir à être rechargés.
• Une réactivité qui permettra de nouvelles applications. Plus que le débit, la 5G va considérablement réduire le temps de latence, c’est-à-dire le temps de réponse entre le moment où l’on donne un ordre et il s’exécute, qui tombera à un millième de seconde. A l’exception des accros aux jeux vidéos en ligne, encore peu d’utilisateurs se rendent compte de l’intérêt d’une telle amélioration. Elle est pourtant indispensable au développement de la santé à distance (opérations chirurgicales), de la voiture autonome ou des drones de livraison pour leur faire éviter les accidents. Grâce à la réactivité de la 5G, les voitures, par exemple, pourront parler entre elles et même échanger des informations avec la route.
• Une technologie que l’on pourra mettre à jour. Contrairement aux générations précédentes, le réseau 5G reposera entièrement sur des logiciels. En cas de panne ou pour mettre à jour le réseau (augmenter le débit par exemple), il n’y aura pas besoin de changer les équipements mais simplement de reprogrammer le logiciel.
Avant de profiter de ce super réseau en Europe, il faudra toutefois patienter au moins jusqu’en 2020.
Et pour la France, le PDG d’Orange, Stéphane Richard mise même plutôt sur 2022. Dans la course à la 5G, c’est la Corée du Sud qui devrait ouvrir le bal lors des Jeux Olympiques d’hiver de PyeongChang et ce dès 2018… mais encore faudra-t-il disposer d’un smartphone compatible, ce qui n’existe pas pour le moment !
www.capital.fr 11/07/15.
Sociétal.
Déjeuner en entreprise : 35 % des salariés apportent leur propre repas.
Quelles sont les habitudes des salariés français à l’heure du déjeuner ? Pour plus de 3 sur 10, il s’agit d’apporter directement son repas depuis chez soi, selon un sondage réalisé par Qapa.fr.
Apporter sa lunchbox sur son lieu de travail est toujours d’actualité en France. Ainsi, 35 % des salariés déclarent apporter leur repas, quand 25 % préfèrent acheter un sandwich à l’extérieur et 20 % privilégient la cantine de leur société. Enfin, 1 % ne prennent pas le temps de déjeuner.
Petit budget déjeuner.
Plus de 6 salariés français sur 10 (63 %) ne dépassent pas les 5 euros pour leur pause déjeuner, seuls 32 % atteignent les 10 euros et 5 % les 15 euros. En outre, si beaucoup apportent leur repas, ils sont également nombreux à le préparer eux-mêmes. 46 % consomment ainsi du fait maison et 29 % des plats préparés. Les lieux de restauration rapide n’attirent que 16 % des répondants.
Un moment entre collègues.
Les Français n’aiment pas déjeuner avec leur patron (1 %), mais apprécient en revanche manger avec leurs collègues (50 %). Pour 29 %, le déjeuner se fait en solo mais très peu en famille (8 %).
www.courriercadres.com 16/07/15.
Tourisme.
Touristes plafonnés aux Canaries ?
Le nouveau président de la région veut éviter une surcharge de la destination.
Dans un entretien accordé au quotidien « El Pais », Fernando Clavijo, depuis peu président du gouvernement des Canaries, indique vouloir limiter le nombre de touristes dans l’archipel.
Les Canaries ne peuvent supporter qu’un nombre limité de visiteurs sans subir de dommages à long terme. Aussi, une nouvelle approche est nécessaire, incluant notamment la limitation du nombre de touristes.
Fernando Clavijo vise en premier lieu les touristes « All Inclusive »: « Personne ne ressort gagnant lorsque 20 millions de visiteurs viennent sans profiter de la diversité de l’offre simplement parce qu’ils ont réservé un séjour tout inclus.»
Une vision qui rejoint celle de nombreux gérants de bars et de restaurants qui déplorent le fait que de nombreux touristes ne quittent que rarement leurs hôtels, avec pour conséquence un manque à gagner pour l’économie locale.
Et ce manque d’argent ne permet pas de mettre en place des mesures pour compenser la charge par les touristes.
www.pagtour.net 17/07/15.