Revue de presse économique du 10 février 2015
Économie & Tourisme
Revue de Presse Économique
1er au 10 Février 2015
Aérien.
En 2014, le pavillon français perd encore 1,8%.
Sur l’ensemble de 2014, le trafic de passagers aériens a progressé de +2,9% en 2014 dans un environnement mondial incertain auquel s’ajoutent les effets du conflit social qui a contraint Air France à réduire de plus de moitié son activité lors de la seconde quinzaine de septembre. Cette croissance a, une fois de plus, plus profité aux transporteurs étrangers qu’aux compagnies nationales, sévèrement concurrencées par les compagnies à bas coûts, mais également par les compagnies du Golfe et de Turquie qui ont connu une forte croissance. Le pavillon français a vu sa part de marché baisser de 1,8% sur l’année.
En 2014, le trafic intérieur a été orienté à la baisse (-1,9%), seul le marché domestique ultramarin affiche des résultats en progrès (+0,6%). [1] Avec 25,1 millions de passagers transportés sur les lignes intérieures, le pavillon français régresse -3,2%, alors que dans le même temps, les compagnies étrangères, avec 4,6 millions de passagers progressent de +6%. A l’international, avec 39,7 millions de passagers, le pavillon français est stable (+0,3%), mais avec presque deux fois plus de passagers transportés (75,3 M), les autres pavillons font un bond de +6,4%.
Sur l’ensemble de l’année, le différentiel en défaveur des transporteurs nationaux demeure très marqué par l’épisode conjoncturel de septembre et s’établit à 7,5 points en nombre de passagers et 7,1 points en passagers-kilomètres-transportés (PKT). Les propositions du rapport Le Roux n’ont jamais été autant d’actualité…
[1] On notera qu’à Paris-CDG, la part du trafic national par rapport au trafic total est restée relativement stable sur les 10 dernières années, autour de 8%, même si le trafic international a cru 2 fois plus vite que le national. En revanche, sur Paris Orly, la bascule s’est faite en 2007 avec une part du national qui est passée sous les 50% du total. Depuis cette part n’a cessé de diminuer pour passer à 38% en 2014.
http://www.aerobuzz.fr 30/01/15.
Conjoncture.
Le moral des consommateurs en hausse pour la première fois depuis 2008.
Les consommateurs français affichent pour la première fois depuis six ans un léger regain d’optimisme et, pour assouvir leurs envies d’achats, 33 % d’entre eux sont favorables à l’ouverture des magasins le dimanche, indique jeudi l’Observatoire Cetelem de la consommation.
Selon cette étude annuelle réalisée entre le 4 novembre et le 2 décembre dans 12 pays et auprès d’un échantillon représentatif de 8 719 Européens, dont 3 164 Français, la note de moral de ces derniers remonte légèrement cette année (4/10 contre 3,9/10 en 2014), une première depuis le début de la crise financière en 2008. Et 30 % des habitants de l’Hexagone envisagent d’augmenter leurs dépenses en 2015, contre 28 % l’an dernier.
Cette embellie est en partie liée à la baisse soudaine des cours du pétrole, qui s’est déjà répercutée sur les prix à la pompe et dope le pouvoir d’achat des ménages, indique Flavien Neuvy, responsable de l’Observatoire.
Les consommateurs français rattrapent ainsi leurs homologues européens qui, dans leur ensemble, avaient déjà fait preuve d’un certain optimisme l’an dernier. Leurs intentions d’achats n’ont pas changé, mais dans 9 pays interrogés sur 12, soit 3 de plus que l’an passé, l’augmentation des dépenses ‘’prime’’ les intentions d’épargne.
Toutefois, « si des perspectives de croissance sont envisagées, la crise a fortement marqué les consommateurs européens depuis 5 ans », remarquent les auteurs de l’étude. « 73 % d’entre eux affirment que leur pouvoir d’achat est sous contraintes et 52 % que leur situation financière s’est dégradée depuis 2009. »
Conséquence, les consommateurs ont modifié leurs comportements : sur les cinq dernières années 52 % des personnes interrogées ont réduit leur dépenses et 56 % d’entre elles assurent maîtriser plus leurs achats d’impulsion.
À la recherche des bonnes affaires.
Ils sont plus attentifs, 83 % comparant plus avant d’acheter et 79 % faisant plus d’achats malins qu’en 2009. Et la consommation alternative prend de l’ampleur : 6 personnes sur 10 revendent elles-mêmes des objets, 66 % achètent des produits d’occasion.
Les acheteurs européens sont parallèlement toujours plus pressés, 37 % d’entre eux estimant déjà passer moins de temps dans les magasins qu’en 2009 et 61 % affirmant que leur objectif est d’aller le plus vite possible. Un désir satisfait par le recours croissant au « drive » ou aux courses en ligne.
Le temps de consommation sur Internet a ainsi augmenté pour 49 % des consommateurs. « La recherche d’information sur les produits, des bonnes affaires sur les sites d’occasion ou des offres promotionnelles expliquent en bonne partie ce surcroît de temps consenti », notent les auteurs de l’étude.
« Mais le magasin garde deux atouts de poids : il est synonyme de plaisir et plus encore de qualité », ajoutent les auteurs de l’étude. « C’est pourquoi près d’un Européen sur deux (49 %) voit d’un bon oeil l’élargissement des horaires d’ouverture des magasins et 33 % des Français pensent que l’ouverture des magasins le dimanche faciliterait leurs achats, leur donnant le temps de se renseigner, de se faire plaisir en s’assurant qu’ils font le bon choix », ajoutent-ils.
www.lepoint.fr 05/02/2015.
En 2015, enfin de bonnes nouvelles pour la consommation.
Le moral des consommateurs s’améliore. Et c’est certainement avec la baisse des prix du pétrole, l’une des bonnes nouvelles de ce début d’année. Car avec lui, ce sont les perspectives de croissance des entreprises qui pourraient se redresser. En effet, la consommation est l’un des moteurs de l’économie française et un baromètre fiable de l’activité. Et donc, pour la première fois depuis 2008, la note de moral des Français remonte légèrement (4/10 contre 3,9/10) selon le dernier Observatoire Cetelem de la consommation, qui affichait là sa 27e édition.
Plus de dépenses en 2015.
Avec le moral, ce sont surtout les perspectives d’achat qui s’améliorent puisque 30% des personnes interrogées envisagent d’accroître leurs dépenses en 2015 contre 28% l’an dernier. « On parle d’intention de consommation car notre métier c’est le crédit », souligne toutefois Laurent David, directeur général délégué de BNP Paribas Personal finance, maison-mère de l’organisme de crédit.
« Or si la consommation repart, en revanche, pour le crédit, ça continue de se dégrader, confie-t-il. Pour relancer le crédit, il nous faut davantage de confiance ».
Malgré tout, selon le sondage réalisée par TNS Sofres*, les prévisions de consommation des ménages sont à la hausse, grâce notamment à la baisse de certains postes de dépenses comme l’énergie. « Que vont faire les ménages des 6 à 7 milliards de pouvoir d’achat supplémentaire que va leur faire gagner la baisse des prix du pétrole, s’interroge Flavien Neuvy, responsable de l’Observatoire. Vont-ils consommer ou l’épargner? » Visiblement un peu des deux.
Les jeunes consomment.
Dans le détail, les voyages et les loisirs occupent toujours la première place des intentions d’achats en 2015. « Mais assez surprenant, le potentiel de croissance se porte surtout sur les jeunes (60% des 18-30) et sur les seniors (56% des plus de 60 ans). Malgré un pouvoir d’achat plus faible que les actifs (31-60 ans), les moins de 30 ans ont des envies de consommer supérieures », explique Flavien Neuvy.
La crise a quand même laissé des traces.
Cependant, la crise a fortement marqué les consommateurs. Les trois-quarts des Européens estiment que leur pouvoir d’achat est « sous contrainte », la moitié d’entre eux juge même que leur « situation financière s’est dégradée » depuis 2009 et qu’ils achètent « moins qu’avant ». Conséquences, ils ont aussi fait évoluer leur manière de consommer: avec moins d’achats d’impulsion, plus de repérage, de transactions sur Internet ou d’occasion.
« La situation financière s’est tendue. Les dépenses contraintes comme l’alimentation ou l’immobilier pèsent encore plus dans le budget des ménages. Ça leur laisse peu de marge de manoeuvre. Prenez l’automobile, nous avons atteint un plus bas historique l’année dernière, seuls 3,3% des ménages ont acheté une voiture neuve », indique Flavien Neuvy qui suit également un baromètre sur cette question.
L’ouverture le dimanche, piste privilégiée des Français.
Mais selon l’Observatoire Cetelem, la consommation serait aussi à mettre en perspectives avec l’évolution de la société. « Plus de quatre Européens sur dix disent consacrer aujourd’hui moins de temps à leurs loisirs qu’en 2009. Et les consommateurs passent aussi moins de temps en magasin ».
En revanche, au cours des cinq dernières années, le temps consacré à la famille a augmenté pour un quart de Français.
« La famille c’est sacrée », résume Flavien Neuvy. Mais de façon a assez paradoxale, quand on leur demande ce qui « faciliterait le plus (leurs) achats », 49% plaident pour l’élargissement des ouvertures des magasins, que ce soit le dimanche, en soirée ou tôt le matin. Et bonne nouvelle pour le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, qui présente en ce moment à l’Assemblée son projet de loi « Croissance et activité », pour un Français sur trois, c’est bien l’ouverture le dimanche qui constitue la piste privilégiée
http://lexpansion.lexpress.fr 06/02/15.
Economie.
Loi Macron : peu d’impact sur l’activité des PME-ETI selon leurs dirigeants.
Examinée depuis lundi à l’Assemblée nationale, la loi Macron pour la croissance et l’activité divise toujours au sein des partis politiques. Un sondage réalisé par Opinionway et la Banque Palatine révèle également que les chefs d’entreprises de PME-ETI sont nombreux à ne pas se sentir concernés.La loi Macron pour la croissance et l’activité aura peu d’impact sur l’activité des PME-ETI.
C’est du moins ce que pensent leurs dirigeants interrogés par Opinionway et la Banque Palatine.Une loi pour les autresSelon l’enquête, 65 % des dirigeants de PME-ETI pensent que cette loi touche principalement les PME, mais ils sont 60 % à estimer que les ETI peuvent être également impactées.
47 % voient même, dans ce texte, d’éventuelles conséquences sur les TPE.Enfin, 10 % estiment que toutes les entreprises, des professions libérales aux grands groupes, sont concernées.Peu d’effet sur les affairesOn apprend également que 74 % des chefs d’entreprise interrogés pensent que cette loi n’aura pas d’effet sur leur propre entreprise, 16 % envisagent un impact positif et 7 % un impact négatif.Les PME s’attendent légèrement plus à ce que la loi Macron soit sans conséquence sur leur entreprise (78 %) que les ETI (68 %).
www.courriercadres.com 30/01/2015.
Ressources Humaines.
Un décret va assouplir les conditions d’accès aux indemnités journalières.
Un nouveau décret du ministère des Affaires sociales et de la Santé va assouplir les conditions ouvrant droit aux indemnités journalières en cas de maladie, de congé maternité ou invalidité. Ce décret abaisse à 150 heures par trimestre, et 600 heures par an, le nombre d’heures travaillées nécessaires pour avoir droit aux prestations en espèces des assurances maladie, maternité et invalidité, et au congé de paternité.
Le droit aux indemnités journalières assoupli
Dans un communiqué, le ministère des Affaires sociales a expliqué que « jusque-là, les salariés n’avaient droit à ces prestations qu’à condition d’avoir travaillé 200 heures au cours des trois mois précédant l’arrêt de travail ».
« Cette condition pouvait priver de prestations des salariés précaires, travaillant à temps très partiel ou connaissant des contrats de travail courts avec des périodes de chômage », a-t-il ajouté, rappelant que le gouvernement s’était engagé à abaisser ce seuil à 150 heures il y a un an, lors du premier anniversaire du plan de lutte contre la pauvreté.
Cette mesure « répond également à la préoccupation de préserver la continuité et la qualité de vie des malades du cancer », a souligné le ministère. Elle « prolonge une mesure de la réforme des retraites qui a également élargi les conditions permettant aux salariés de valider des trimestres de retraite ». Elle « s’inscrit dans le cadre de l’action du gouvernement pour la promotion de l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, car les femmes sont particulièrement exposées à l’emploi précaire ».
Cette mesure « contribue également à améliorer la couverture sociale des intermittents du spectacle, en particulier les femmes en congé maternité », note le communiqué
www.lesnewseco.fr 02/02/2015.
Le nombre de ruptures conventionnelles atteint un record en 2014.
Employeurs et salariés plébiscitent les ruptures conventionnelles. Leur nombre a en effet atteint un nouveau record en 2014, avec une hausse de 6,1% par rapport à 2013, selon des données du ministère du Travail;
Sur l’année écoulée, 333.596 ruptures de contrat par consentement mutuel ont été homologuées, sur 360.975 demandes enregistrées par l’administration, selon la Dares, le service des statistiques du ministère. Depuis l’entrée en vigueur du dispositif, en août 2008, 1,72 million de ruptures conventionnelles ont été homologuées.
27.800 ruptures par mois en moyenne.
Créée par les partenaires sociaux et mise en place par le gouvernement de François Fillon, la rupture conventionnelle permet à l’employeur et au salarié de rompre un contrat à durée indéterminé (CDI) d’un commun accord, en garantissant au deuxième l’accès à l’assurance chômage.
Le dispositif a connu une forte croissance jusqu’en 2012, passant de 15.899 ruptures mensuelles en 2009 à 26.658 en 2012. Depuis, la hausse est plus modérée: en 2014, la moyenne mensuelle s’élève à 27.800.
Des règles moins favorables depuis le 1er juillet.
Le record de 2014 survient malgré l’entrée en vigueur de la nouvelle convention d’assurance chômage le 1er juillet, qui a durci les règles afin de rendre le dispositif moins intéressant pour les salariés comme pour les entreprises. Par exemple, les salariés touchant d’importantes indemnités de départ supra-légales ont vu leur délai de carence sensiblement augmenter : ils doivent désormais attendre jusqu’à 180 jours pour toucher leurs allocations, au lieu de 75 auparavant. Il se confirme donc qu’il y a eu une envolée des ruptures conventionnelles avant le 1er juillet afin d’ant ces nouvelles règles plus contraignantes.
www.latribune.fr 04/02/15.
Sociétal.
Quand le fossé se creuse entre les jeunes et l’entreprise.
Les DRH peuvent se faire des cheveux blancs. Coup sur coup, trois études sur les jeunes et l’entreprise ont été publiées. Et toutes laissent apparaître un problème avec les générations montantes. Le 27 janvier, Deloitte a présenté son baromètre annuel sur l’humeur des jeunes diplômés : si une majorité reste optimiste, les autres sont perplexes, inquiets, voire lassés. Le 8 janvier, le centre d’expertise de l’Edhec, NewGen Talent, insistait sur les problèmes de fidélisation liés à leur déception quant à leur premier job. Enfin, la semaine dernière, c’est BNP Paribas, associée au cabinet The Boson Project, qui tirait l’alarme avec un focus sur les 15-20 ans. La conclusion est sans appel :
leur rapport à l’entreprise est très négatif.
Ce choc culturel se vit au quotidien dans les grands groupes. A tel point que l’agence Grey, à New York, a décidé de créer des espaces de travail exclusivement réservés à ses jeunes collaborateurs.
Les chefs de publicité juniors sont regroupés dans une zone centrale, avec une organisation propre, baptisée le Base Camp. Il possède sa salle de réunion et un salon avec des canapés pour faciliter le travail. Une fois par semaine, ils se réunissent pour parler de ce qu’ils ont appris et de leurs activités sociales et culturelles.
C’est peu de dire que les Millennials, ces jeunes nés en même temps qu’Internet, bouleversent l’entreprise. La génération Y, parfois qualifiée de paresseuse et pressée, fait sauter tous les repères.
Un casse-tête pour les DRH : « 43% des jeunes diplômés de grandes écoles que nous interrogeons régulièrement ont quitté leur premier job seulement vingt et un mois après avoir été embauchés, souligne Manuelle Malot, directrice du NewGen Talent Centre de l’Edhec. Les deux tiers d’entre eux sont partis de l’entreprise elle-même. » Motif de ces divorces en rafales : manque d’accompagnement, de reconnaissance…
A l’heure de Snapchat et de ses messages éphémères, les entretiens annuels relèvent de la préhistoire. Et, avec l’avènement des réseaux sociaux, les organisations pyramidales appartiennent à l’Antiquité. La génération selfie a besoin d’un feed-back régulier. « Puisque les entreprises ne peuvent pas fermer la cage pour retenir les jeunes talents, il faut répondre à leur premier objectif de carrière :
les former, les nourrir pour qu’ils restent », indique Manuelle Malot. Chaque année, le géant du conseil et de l’audit Deloitte mesure cette relation à l’employeur avec son baromètre des jeunes diplômés.
Certes, sa quatrième édition montre que le climat s’améliore. « Il y a une embellie, indique Jean-Marc Mickeler, associé, directeur en charge des ressources humaines. La confiance remonte, tout comme le taux d’emploi. » Cette détente sur le front du travail s’explique, selon lui, par les changements en œuvre dans les entreprises pour mieux intégrer les nouvelles recrues.
Sur ce point, Deloitte, où l’âge moyen des collaborateurs est de 30 ans, est un laboratoire. Des espaces plus collaboratifs ont été créés. Mais c’est surtout en termes managériaux que Deloitte a dû changer. « Nous avions été alertés par la baisse de la durée moyenne dans l’entreprise, avec quelques cas qui nous quittaient moins d’un an après leur embauche. Du jamais-vu. » Pourtant, c’est presque devenu la règle : quand ils ont le sentiment de ne plus rien apprendre, les managers juniors s’ennuient, et n’hésitent pas à démissionner. La diversité des missions est devenue un critère prépondérant. « Les changements de métier ou géographiques viennent au bout de deux ans, au lieu de quatre ans, affirme Jean-Marc Mickeler. Et les organigrammes ont été aplatis. »
Le rêve ? Créer une start-up.
Ce management de proximité suffira-t-il pour séduire les digital natives ? Il y a urgence. Car la génération Z qui arrive présente des caractéristiques encore plus déconcertantes. BNP Paribas et le cabinet de conseil The Boson Project ont présenté une enquête réalisée auprès de 3.200 jeunes de 15 à 20 ans sur leur vision de l’entreprise. « Ils portent un regard très négatif, indique Marianne Urmès, auteure de l’étude. Ils la jugent « dure » (adjectif employé par 170 répondants), « compliquée » (147), « difficile » (142), « impitoyable » (63). » Ils sont plus impatients, plus connectés, plus créatifs et plus décomplexés que leurs aînés de la génération Y, et près d’un sur deux rêve de créer sa start-up. C’est presque le paradoxe de ces jeunes qui n’aiment pas l’entreprise.
www.challenges.fr 02/02/15.
660.000 jeunes entrepreneurs en 2020 !
D’après la dernière étude faite par Moovjee (Mouvement pour les jeunes et étudiants entrepreneurs) en partenariat avec CIC et Opinionway, ils sont 34 % de jeunes lycéens et étudiants à envisager de créer leur entreprise. 13% seraient même prêts à se lancer pendant leurs études ou immédiatement après l’obtention de leur diplôme.
Être libre de ses décisions (90%), connaître ses propres expériences (89%) ou encore montrer son potentiel (86%) sont les trois principales raisons qui motivent ces jeunes à passer le cap de la création d’entreprise. Ces derniers estiment d’ailleurs posséder un certain nombre d’atouts pour se lancer dans le monde entrepreuneurial comme la capacité de travail (49%), l’enthousiasme (43%) et le soutien de leur entourage (38%). En revanche, d’après eux, le manque de liquidité de départ, le contexte de crise économique actuel et le manque de confiance du marché sont les principaux freins à l’élaboration de leur projet.
Des soutiens encore peu connus des jeunes.
C’est pour cela que la grande majorité des répondants estiment à 75 % et 70 % prioritaire le soutien des banques et des organismes de financement pour lancer leur entreprise. Parmi eux, les chambres des métiers restent les plus connues par les futurs entrepreneurs (88%), suivi de près par les CCI (chambres de commerce et d’industrie). Seulement 28 % des interrogés déclarent avoir entendu parler de Bpifrance et de l’APCE (Agence pour la création d’entreprise), quand 18% confient connaître le MoovJee.
Ils ne sont que 19 % à confier avoir déjà été informés sur les dispositifs d’aide à la création d’entreprise. Si c’est six points de plus que les précédents chiffres publiés par MoovJee, autant dire qu’il reste encore un long chemin à parcourir pour améliorer l’accompagnement de ces futurs entrepreneurs… !
http://business.lesechos.fr 03/02/15.
Tourisme.
Les touristes français ne tournent pas le dos aux pays musulmans.
Près de 74% des voyageurs français maintiennent leurs intentions de départ, selon ce sondage réalisé en ligne auprès de 3000 personnes. Les attentats de Paris et la menace djihadiste qui s’étend dans plusieurs pays musulmans n’ont eu qu’un impact relatif sur les prévisions de voyage des touristes français. « Le sondage ciblait les personnes qui ont voyagé à l’étranger au cours des deux dernières années », précise Jean-Pierre Nadir, président d’Easyvoyage contacté par L’Express.
La grande majorité des personnes interrogées (73,7%) ne compte pas modifier ses intentions de départs. 64,8% des Français indiquent que les évènements ont impacté leur choix de destinations, mais ils sont tout de même 63,8% à se déclarer prêts à partir dans un pays musulman. 46,4% d’entre eux envisagent de se rendre au Maroc, 29,3% en Tunisie et 26,8% en Turquie. Même Dubaï et les Emirats attirent (21,2%).
Un attrait lié au rapport prix /soleil.
Le principal critère de choix de ces destinations est le soleil (71,5%), suivi de près par le prix (70,3%) et l’accueil (50,4%). Enfin, la langue française pratiquée dans ces pays représente un véritable atout pour 33,5% des touristes. Les familles figurent parmi les clients favoris de ces destinations, notamment en raison du bon rapport qualité/prix. Ainsi, 43,9% des familles déclarent qu’elles ne changeront pas d’avis sur leurs destinations de vacances.
« Le nombre de voyages effectués est toujours inférieur aux voyages envisagés, précise Jean-Pierre Nadir, mais ce sondage montre qu’après un mois de janvier atone pour les réservations, une accalmie dans l’actualité peut permettre un rebond pour les réservations vers ces destinations.
www.lexpress.fr/ 30/01/15
Hôpitaux: pourquoi la France veut se convertir au « tourisme médical ».
C’est un sujet explosif auquel Laurent Fabius et Marisol Touraine ont décidé de s’atteler. Le 16 février, le ministre des Affaires étrangères et sa collègue de la Santé doivent organiser un séminaire commun sur la « valorisation de l’expertise médicale française », en clair le « tourisme médical ». Objectif: combler le retard de la France dans la prise en charge de riches patients étrangers. Un business en plein boom dans plusieurs pays du monde, mais qui demeure limité et très controversé dans l’Hexagone comme en témoigne la polémique autour de la privatisation d’un étage de l’hôpital Ambroise Paré pour l’hospitalisation d’un émir en mai dernier.
Depuis juin, les ministres disposent d’un argumentaire détaillé de l’économiste Jean de Kervasdoué et soigneusement gardé secret jusque-là. Ce rapport, que Challenges s’est procuré, évalue à 2 milliards d’euros le chiffre d’affaires que le « tourisme médical » pourrait rapporter à la France d’ici cinq ans et entre 25.000 et 30.000 le nombre d’emplois créés. Soit des estimations calculées à partir du cas allemand où le « tourisme médical » a le vent en poupe depuis quinze ans et représente entre 30.000 et 40.000 emplois.
Tarifs français compétitifs.
D’après l’économiste, la France a des « atouts incontestables » pour s’imposer sur ce marché :
excellence des équipes médicales, nombreuses opérations qui constituent des « premières mondiales », compagnies d’assistance de renommée internationale, notoriété des French doctors dans l’humanitaire, etc. Mieux, les tarifs français s’avèrent compétitifs par rapport aux prix canadiens, allemands et suisses et très inférieurs aux prix américains.
La meilleure preuve en est que quelques cliniques privées occupent le créneau de longue date.
L’institut Gustave Roussy accroit chaque année ses revenus bruts de 13 millions d’euros grâce à cette patientèle aisée qui s’acquitte de tarifs supérieurs de 36% à ceux définis par le ministère de la Santé.
L’Hôpital Américain de Paris compte 35 % de ses patients non affiliés à la Sécu, dont 29% en provenance du Maghreb et du Moyen-Orient.
Personnel pas formé aux langues étrangères.
Dans les hôpitaux publics en revanche, les freins au « tourisme médical » demeurent nombreux.
« Jusqu’à ce jour, l’accueil des malades étrangers en France était toléré et, pour le moins, peu soutenu par les gouvernements successifs. Quelques médecins le faisaient sans le dire », pointe le rapport. En cause : la crainte de l’opinion publique qui juge que ces riches patients étrangers nuisent à la prise en charge des Français. Une peur injustifiée selon Jean de Kervasdoué : « A supposer que nous accueillions un jour en France 1% de malades étrangers payants (dans dix ans peut-être, nous en sommes très loin), cela ne modifierait en rien l’accès aux soins des Français. »
A cet obstacle culturel s’ajoutent quelques lourdeurs administratives et juridiques. Il faut au moins trois jours à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) pour fournir un devis à un patient étranger, contre quelques heures dans beaucoup de pays. L’interdiction de publicité pour une équipe médicale limite la visibilité internationale des hôpitaux français, en particulier sur Internet. Sans compter que « les locaux de très nombreux services prestigieux de cette institution (l’AP-HP, ndlr) sont vétustes » et que « le personnel paramédical n’est pas formé aux langues étrangères ».
Filiale commerciale des hôpitaux.
Pour transformer l’Hexagone en terre de « tourisme médical », Jean de Kervasdoué suggère la création d’une agence publique, baptisée « MEDICAL-France », chargée de promouvoir et d’organiser la prise en charge des patients étrangers. Elle développerait un site Web traduit en cinq langues – anglais, arabe, espagnol, russe et chinois – et animerait un réseau de « correspondants santé » dans les ambassades des pays ciblés. Plus sensible, le rapport préconise de « faire évoluer la notion de publicité pour une équipe médicale » et d’ »autoriser certains établissements publics hospitaliers à créer une filiale commerciale et, s’ils le souhaitent, une marque ».
L’accueil de malades étrangers exige aussi de simplifier les procédures de visas pour les délivrer en 24 heures, comme en Allemagne, et de favoriser les contrats de gré à gré entre établissements étrangers et français. Dernier point : les conditions d’accueil. Les hôpitaux devront faire un effort sur la « qualité de l’hôtellerie et de la restauration » qui est « le plus souvent spartiate », relève le rapport. La construction d’hôtels haut de gamme pour les malades et leur famille après l’hospitalisation se révélera sans doute nécessaire pour que l’offre française corresponde aux standards internationaux.
Le « tourisme médical », un chantier de longue haleine.
www.challenges.fr/economie 06/02/15.
La France sauve de justesse son rang de première destination touristique en Europe.
Le tourisme dans l’Union européenne a atteint un nouveau record en 2014. Le nombre de nuitées passées dans les hôtels, gîtes, chambres d’hôtes et autres campings des 28 États membres a culminé à environ 2,7 milliards, en hausse de 1,7% par rapport à 2013, selon les calculs d’Eurostat publiés cette semaine. Avec 402,9 millions de nuitées, la France s’accroche à sa première place des destinations touristiques, que ce soit pour les séjours d’affaires ou de loisirs. Mais de justesse. Alors que la fréquentation de ses hébergements touristiques a baissé de 1,2% l’an dernier, l’Hexagone est talonné par l’Espagne et ses 401,3 millions de nuitées (+ 3,1% en un an). L’Italie (-1,8% à 369,9 millions de nuitées) et l’Allemagne (+2,9% à 366,2 millions) suivent au palmarès.
L’année 2015 est donc un défi pour la destination France. D’autant plus qu’elle a très mal démarré pour les hôteliers parisiens, qui ont connu un recul inhabituel de la fréquentation en janvier après l’attentat contre Charlie Hebdo. Or, la région parisienne pesait pour 34,1% de la fréquentation des hébergements touristiques en France en 2013, selon le dernier Memento du Tourisme publié par le gouvernement. Loin devant la Provence-Alpes-Côte d’Azur (10,9%), la région Rhône-Alpes (9,3%), l’Aquitaine (4,4%) et la région Midi-Pyrénées (4,1%).
L’Espagne et l’Italie attirent les touristes étrangers.
«Après la baisse observée en 2009, coïncidant avec le début de la crise financière, une augmentation constante du nombre de nuitées dans les établissements d’hébergement touristique a été enregistrée ces cinq dernières années dans l’Union européenne», souligne Eurostat. Certains pays profitent plus que d’autres de la bonne santé du tourisme. C’est le cas par exemple de la Lettonie, qui a enregistré la plus forte hausse l’an dernier (+11,1%), mais aussi de la Belgique (+7,2%), du Portugal (+7,1%) et de la Grèce (+6,9%). À l’inverse, les baisses les plus marquées ont été enregistrées en Slovaquie (-5,5%), en Finlande (-1,9%) et en Italie (-1,8%).
Ce boom touristique a été pincipalement porté par les visiteurs étrangers. Le nombre total de nuitées passées dans des établissements européens a augmenté plus vite entre 2013 et 2014 pour les non-résidents (+2,3%) que pour les résidents (+1,1%), précise ainsi Eurostat. Si l’on exclut les ressortissants de chaque pays de leurs statistiques, c’est l’Espagne qui a attiré le plus de touristes l’an dernier, avec 260 millions de nuitées de non-résidents – contre 131 millions pour la France -, suivie par l’Italie (184 millions).
www.lefigaro.fr 01/02/15.