Revue de presse économique du 20 janvier 2015
Économie & Tourisme
Revue de Presse Économique
10 au 20 Janvier 2015
Aérien.
Aéroports de Paris, trafic record malgré la grève des pilotes d’Air France.
La grève des pilotes d’Air France en septembre n’a pas empêché Aéroports de Paris (ADP) d’accueillir en 2014 un nombre record de passagers : 92,7 millions de voyageurs ont en effet transité dans les aéroports de Paris-Charles de Gaulle et d’Orly, soit une hausse de 2,6% par rapport à 2013.
« Notre objectif était une hausse de 2,7%. La progression a été de 2,6%. Nous sommes satisfaits. Si nous n’avions pas subi la grève, la progression aurait été de 3,6% », commente Edward Arkwright, directeur financier, notant la régularité du trafic tout au long de l’année écoulée. « Tous les mois, à l’exception du mois de septembre 2014, -impacté par la grève- furent des mois record pour Aéroports de Paris », a-t-il ajouté.
Roissy reprend des couleurs.
ADP a donc fait mieux que Heathrow (+1,4%), moins bien que Schiphol (+4,6%), tandis que Fraport (exploitant de l’aéroport de Francfort) devrait avoir un trafic proche du sien, explique le directeur financier. Contrairement à l’année 2013 où l’aéroport d’Orly avait supplanté son grand frère de Roissy, CDG (Charles-de-Gaulle) a enregistré en 2014 une croissance supérieure à celle de d’Orly : +2,8%, à 63,8 millions de voyageurs contre 2,1% à Orly à 28,9 millions. Un bémol, l’an passé, le nombre de passagers en correspondance a reculé de 0,6% et le taux de correspondance s’est établi à 23,4%, en retrait de 0,8 point.
Les low-cost boostent le trafic européen.
Le trafic a progressé plus rapidement (+5,3%) en Europe (hors France) qu’à l’international hors Europe (+1,9%), sous l’effet de l’expansion des low cost dans des pays tels que l’Espagne, l’Italie ou le Portugal. Dans le détail, à l’international, le trafic a bondi de 6,7% sur le faisceau Moyen-Orient, de 3,1% pour l’Asie-Pacifique, de 1,4% sur l’Amérique Latine comme sur l’Amérique du Nord, de 0,7% sur l’Afrique. Seul le faisceau DOM-TOM est en léger retrait (-0,2%).
Le trafic France est en baisse (-2,0%), en grande partie à cause des deux semaines de grève en septembre des pilotes d’Air France.
« Nous constatons une inflexion sur la nature du trafic. Le domestique continue à diminuer tandis que le trafic Europe est extrêmement performant tiré par le trafic low cost avec des destinations phare telles que l’Espagne, l’Italie et le Portugal », explique Edward Arkwright.
Le trafic de TAV Airports, dont Aéroports de Paris détient 38% du capital, a, lui, bondi de 13,7%.
Trafic mitigé en régions.
En régions, le bilan 2014 est plus mitigé. Le trafic passager du premier aéroport de province Nice-Côte d’ Azur a augmenté de 1% à 11,66 millions de passagers, grâce au trafic international qui a compensé la baisse du trafic intérieur.
L’aéroport franco-suisse Euroairport de Bâle-Mulhouse a même battu un nouveau record, avec 6,5 millions de passagers transportés (+11%), l’appétence au voyage des clients suisses, qui représentent 55% du trafic, ayant été stimulée par le cours élevé du franc suisse.
En revanche, le trafic passager de l’aéroport Marseille Provence (AMP) (-0,9%) s’est légèrement tassé, à 8,2 millions en raison de la grève des pilotes d’Air France.
A Toulouse-Blagnac, quatrième plateforme régionale récemment cédée pour moitié à un consortium chinois, le trafic a diminué de 0,7%, à 7,51 millions, après une stagnation en 2013 (+0,1%) également sous l’effet du conflit Air France.
Après cinq années de croissance, l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry a enfin enregistré une légère baisse de son trafic passager (-1,1%) en raison d’un fort recul du trafic de la compagnie tricolore (-10,1%).
www.latribune.fr 15/01/15.
Conjoncture.
Croissance : 0,4% en 2014, rebond attendu en 2015.
Selon la Banque de France, le taux de PIB devrait être meilleur début 2015. Difficile en effet de faire pire que le résultat affiché au dernier trimestre (+0,1%).
La France n’est pas en récession, mais elle stagne toujours, flirtant avec la zone de relégation. Son économie a tourné au ralenti au dernier trimestre dernier (+0,1%), à l’image des résultats enregistrés sur l’ensemble de l’année écoulée. Si ce dernier taux est confirmé, il portera la croissance française au niveau +0,4% en 2014, à peine mieux qu’en 2013 (+0,3%) après un terrible 0% en 2012, l’année terrible pour François Hollande.
0,4%, c’est la prévision sur laquelle table aussi le gouvernement, un chiffre également confirmé par l’Insee, loin du seuil minimal requis (+1,5%) pour permettre à l’emploi de repartir.
A quoi doit-on s’attendre ? Les effets positifs du contre-choc pétrolier et de la baisse de l’euro devraient se faire sentir, dès le mois de janvier, dans le secteur industriel mais aussi les services où « les chefs d’entreprises prévoient une augmentation de l’activité en janvier », affirme la Banque de France.
Dans le bâtiment, sinistré depuis de longues années, « l’activité pourrait se stabiliser grâce à une légère progression dans le second œuvre » signale encore l’institution.
L’Insee a récemment émis une prévision qui annonce une croissance du PIB de « +0,3% au premier trimestre 2015 ». Un résultat rendu possible par la consommation intérieure, qui devrait progresser, et un léger rétablissement des exportations qui profitent (encore modérément) de la baisse de la monnaie européenne.
Une incertitude toutefois pour 2015 : le très faible niveau d’inflation, descendu à +0,3% fin 2014 qui risque de freiner les investissements.
www.creation-entreprise.fr 12/01/15.
Le nombre de créations d’entreprise en France augmente pour le troisième mois consécutif.
Les créateurs d’entreprises sont toujours plus nombreux en France : après deux hausses en octobre (+0,3%) et novembre (+1%), les statistiques ont encore grimpé en décembre. L’Insee a comptabilisé 46 995 immatriculations, soit 680 de plus (+1,5%) par rapport au mois précédent. La part des auto-entrepreneurs, devenus micro-entrepreneurs en vertu de la Loi Pinel du 18 juin 2014, progresse de +1,50 % sur un mois : 24 253 personnes ont opté pour ce statut simplifié en décembre, contre 22 742 entrepreneurs inscrits dans le régime de droit commun (+300).
Hausse des créations dans les transports
Depuis 2009, année d’entrée en vigueur du statut simplifié, les auto-entreprises représentent, chaque mois, plus de la moitié du total des créations d’entreprise. La tendance a été nette en décembre 2014 (51,5% d’auto-entreprises). 18,4% des entreprises créées l’ont été en statut individuel classique, et 30,1% en forme sociétaire.
Prises dans leur ensemble, les créations d’entreprises ont été plus nombreuses en 2014 qu’en 2013 (+2,3%). Sur le dernier trimestre, la hausse des statistiques a été alimentée par le secteur des transports (+71,2% de créations, soit 1 300 au total), malgré un effondrement des demandes en décembre (-45,2%).
Le mois dernier, 9 115 personnes ont créé leur activité dans le commerce (+1,8% par rapport à novembre), 10 048 dans les prestations de soutien aux entreprises (+2,9%), 5 923 dans la construction (- 1,5 %), 5 867 dans l’enseignement, la santé et l’action sociale (+7,5%), 4 664 dans les services aux particuliers (+7,5%), 2 616 dans l’hébergement et la restauration (+2,5%), 2 395 dans l’information et la communication (+8,8%), 2 188 dans l’industrie manufacturière (+3,4%), 1 323 dans les activités immobilières (+0,2%) et 1 226 dans le secteur financier et des assurances (+1,4%)./www.creation-entreprise.fr
www.creation-entreprise.fr 15/01/15.
Entreprises.
Entrepreneurs : plus d’optimisme mais de nombreuses attentes pour cette année.
Quel est le portrait robot de l’entrepreneur en 2015 ? Pour répondre à cette question à l’occasion du Salon des entrepreneurs de Paris qui se tiendra les 4 et 5 février, Hiscox a publié les résultats de son traditionnel baromètre sur l’ADN de l’entrepreneur.
18 jours de congés annuels.
On apprend en premier lieu que cette population est composée à 56 % d’hommes, hormis dans les startups créées en 2007 et 2008. 27 % d’entre eux ont suivi des études de commerce. L’enquête témoigne également d’un rythme de travail moyen de 42,2 heures par semaine pour seulement 18 jours de congés par an.
Décider de l’orientation de l’entreprise.
Par ailleurs, les entrepreneurs seraient moins stressés et plus optimistes. Pour autant, ils expriment de nombreuses craintes. 33 % d’entre ont peur de ne pas parvenir à attirer de nouveaux clients et de devoir répercuter la hausse des coûts sur ces derniers. Ils sont également portés par deux motivations principales à savoir se générer un revenu en vue de mener un train de vie agréable et décider de l’orientation de l’entreprise.
Peu de conscience des risques.
Le baromètre nous apprend également que 25 % des entrepreneurs pensent avoir une connaissance précise des risques auxquels ils s’exposent et 22 % déclarent être couverts contre les risques informatiques.
Concernant leurs attentes pour 2015, une baisse des impôts arrive en première position, suivie d’une simplification des règles comptables et d’un assouplissement du droit du travail.
www.courriercadres.com 15/01/15.
Législation.
Les demandes de médiation bancaire se sont envolées en 2013.
Dans plus d’un cas sur deux, le médiateur a donné raison aux clients, selon le rapport de la Banque de France.
Régler un litige avec sa banque par la conciliation plutôt qu’à travers une procédure judiciaire: tel est le but de la médiation bancaire. Le dispositif, mis en place en 2002, est bien entré dans les mœurs des clients des banques, si l’on en juge par le bilan présenté lundi par la Banque de France.
Le nombre des saisines du médiateur est en effet en progression de 11% (35.956 dossiers) sur l’année 2013, après une baisse de 6,6% affichée en 2012. Sur ce total, 1382 demandes de médiation émanaient de clients professionnels et ont donc été déclarées irrecevables, la médiation bancaire n’étant ouverte qu’aux clients non professionnels. Au total, une déclaration sur quatre n’était d’ailleurs pas recevable sur la période, car hors du champ de compétence du médiateur, ce qui fait dire à la Banque de France que «l’effort d’information sur la procédure doit se poursuivre».
Parmi les réclamations les plus souvent déposées sur le bureau du médiateur bancaire, celles portant sur les opérations de crédit (20%), le fonctionnement des comptes (19%) ou encore les moyens de paiement (14%) arrivaient nettement en tête. Venaient ensuite les questions liées à la tarification (13%) et aux assurances (7%).
Pour la troisième année consécutive, le rapport de la Banque de France souligne que la moitié des médiations ont donné satisfaction (au moins partiellement) aux clients. «Près d’un tiers d’entre elles leur ont été entièrement favorables», relève le bilan.
Autre constat: les délais des médiations se sont raccourcis puisqu’ils ont été ramenés en moyenne à 30 jours, soit une baisse de plus de 12 jours par rapport à 2011, année record avec 42,8 jours.
www.boursorama.com 13/01/15.
Nouvelles Technologies.
Aux États-Unis, Yahoo grignote les parts de marché de Google.
Moteur de recherche StatCounter a publié mercredi 7 janvier la huitième enquête annuelle des parts de marché des moteurs de recherche aux États-Unis.
Parmi les trois premiers moteurs de recherche aux États-Unis, Google demeure le leader incontestable en 2014. Pourtant, le géant de Mountain View a enregistré le plus faible nombre de recherches en lignes depuis six ans avec 75,2% des parts de marché selon le cabinet StatCounter. Sa part a reculé de 2,1 points au profit de Bing et de Yahoo!
Le groupe dirigé par Marissa Mayer, numéro trois du marché, a enregistré une hausse du nombre de recherches de 1,8 point, occupant 10,4% des parts du marché en décembre 2014 contre 8,6% un an plus tôt. Pour expliquer cette augmentation, StatCounter évoque en particulier l’installation de Yahoo! comme navigateur par défaut sur Mozilla Firefox aux États-Unis. Les deux groupes ont en effet signé un partenariat en novembre.
Bing, moteur de recherche pré-installé sur les ordinateurs et mobiles Microsoft, demeure le numéro deux du marché avec 12,5% des parts en 2014 contre 12,1% en 2013.
Le cloud à la française, histoire d’un flop ?
« Gameover » ironise Octave Klaba, le fondateur et directeur d’OVH, le premier hébergeur français qui exploite 17 centres de données. L’annonce par Orange de discussions en vue de racheter les parts de la Caisse des dépôts et de Thales dans sa co-entreprise Cloudwatt est analysée par de nombreux acteurs du secteur comme l’enterrement du projet gouvernemental de «cloud à la française », un cloud souverain made in France. Le projet, baptisé initialement Andromède, remonte à 2009 : François Fillon, alors Premier ministre avait expliqué vouloir voir naître un grand partenariat public privé dans le « cloud computing », l’informatique « en nuage » (à distance et à la demande), soutenu dans le cadre du Grand emprunt :
« Il faut absolument que nous soyons capables de développer une alternative française et européenne dans ce domaine, qui connaît un développement exponentiel, que les Nord-Américains dominent actuellement » avait fait valoir le Premier ministre de l’époque.
Mêlant soutien à la création d’une filière et enjeu stratégique de localisation sur le territoire des données, en particulier des plus sensibles (santé, etc), un appel à manifestation d’intérêt avait été alors lancé, l’Etat étant prêt à financer à hauteur de 285 millions d’euros un futur champion français du cloud. Trois acteurs s’étaient d’abord associés en déposant un dossier commun en mai 2011, Orange, Thales et Dassault Systèmes. Mais ce dernier avait ensuite claqué la porte et rejoint un consortium concurrent mené par SFR et Bull, avant de finalement renoncer à y participer. Ces débuts chaotiques auguraient peut-être de la difficile gouvernance à mettre en place entre des acteurs aux intérêts parfois divergents.
L’Etat français avait finalement décidé de répartir l’enveloppe entre les deux projets, Cloudwatt et Numergy (SFR et Bull) évoquant une saine émulation entre « deux locomotives pour l’écosystème du cloud » :
«Le gouvernement a décidé de soutenir deux projets «cloud» de taille critique face à la concurrence nord-américaine. La volonté de l’Etat est de privilégier l’effet de levier plutôt que la concentration des efforts sur un seul projet. L’émulation ne peut apporter que des bénéfices. Cela permet aussi de partager le risque financier sur deux projets», avait justifié la ministre déléguée à l’Economie numérique, Fleur Pellerin, en octobre 2012, à la création de Cloudwatt.
Bilan peu glorieux.
Plus de deux ans après la naissance de ces futures « locomotives », le bilan n’est pas très glorieux.
Le « tournant » souhaité par Orange chez Cloudwatt, « l’accélération commerciale » qu’il espère impulsé en devenant seul maître à bord, sont somme toute un aveu d’échec : la coentreprise, qui emploie environ 90 personnes, aurait réalisé un peu moins de 2 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2014, quand Cloudwatt ambitionnait à sa création d’en générer 500 millions d’euros à l’horizon 2017 avec 300 à 500 emplois directs ! Initialement, le projet Andromède à trois acteurs (avec Dassault) envisageait même 597 millions d’euros de chiffre d’affaires cumulé en 2015 !
Numergy fait à peine mieux : l’entreprise détenue à 47% par SFR (désormais intégré à Numericable) avait pour objectif un chiffre d’affaires de 6 millions d’euros en 2014, très loin des ambitions initiales là aussi. Le second attelage du « cloud à la française » espérait engranger 400 millions d’euros de recettes en 2016, avec 400 emplois, ce qui semble à ce stade hors de portée. « La prise de contrôle de Cloudwatt par Orange va forcément faire réfléchir les actionnaires de Numergy » estime un spécialiste du secteur. La piste d’une fusion avait même été envisagée et poussée par Bercy ces derniers mois, mais les changements d’actionnaires de SFR et de Bull (racheté par Atos, lui-même acteur important du cloud) ont compliqué la donne.
L’objectif semblait louable de « restaurer la souveraineté numérique de la France » et de soutenir le développement d’une filière industrielle dans un domaine porteur. Mais dès le départ, l’initiative a été mal comprise et critiquée. Des « cloud français » existaient déjà, à l’image d’OVH, d’Ikoula, de Gandi ou d’Oodrive, qui ont perçu le soutien financier de l’Etat comme une concurrence déloyale.
« Les clouds nationaux existaient déjà : il y a donc un défaut originel » estime ainsi Olivier Rafal de Pierre Audoin Consultatnts. Le soutien à deux projets concurrents n’allait « pas dans le sens de la concentration et des économies d’échelle » relevait de son côté le cabinet Kurt Salmon, alors que « la taille critique » est un facteur clé de succès dans « la guerre du cloud Iaas », pour « infrastructure as a service » [capacités de stockage ou de calcul informatiques à la demande NDLR]
Peut-on pour autant conclure à l’enterrement du projet gouvernemental de « cloud souverain » ? A l’ère post-Snowden, les révélations sur le programme Prism de surveillance de masse de l’agence américaine de renseignement (NSA) ont en fait accru la demande de localisation des données en France, un argument mis en avant y compris par l’Américain Microsoft auprès de ses clients français, notamment les collectivités et autres institutions publiques.
« Le concept de cloud souverain est au contraire renforcé puisque Cloudwatt sera arrimé à un groupe dont l’Etat français est un actionnaire majeur » fait valoir un dirigeant d’Orange. « Le levier de l’Etat a été important, il a permis de gagner du temps et de faciliter le développement de la plateforme opensource. L’Etat a joué son rôle d’initiateur, d’aide au démarrage » ajoute cette source.
Quant à la polémique sur le gâchis d’argent public, l’Etat devrait finalement en partie arrêter les frais puisque seule la moitié environ des 75 millions d’euros qui devaient être investis dans Cloudwatt aurait été dépensée à ce stade. Les discussions en cours doivent permettre d’aboutir à un compromis sur l’évaluation des parts de la Caisse des Dépôts (33,3%) et de Thales (22,2%). La CDC restera-t-elle à l’avenir au capital de Numergy, qui deviendrait donc le seul cloud souverain « officiel » ?
Des experts du secteur relèvent que le marché du cloud français dans son ensemble a pris du retard, pour questions de maturité des entreprises hexagonales sur leur transformation numérique. « Les choses bougent, la messe n’est pas dite » veut croire l’un d’eux.
ww.latribune.fr 13/01/15.
Ressources Humaines.
Rémunération cadres : augmentation de 1% en 2014.
Les rémunérations cadres en France, en 2014, n’ont pratiquement pas augmenté, selon l’étude annuelle de Robert Walters. Les professionnels qui peuvent aspirer à la plus forte hausse salariale lors d’un changement de poste sont les ingénieurs.L’année 2014 n’aura pas été un bon cru en termes d’augmentation salariale pour les cadres en France. Selon L’étude de rémunération 2015 de Robert Walters*, les évolutions de salaire sont en panne (moins de 1 %). Le marché de l’Hexagone serait à deux vitesses, selon Antoine Morgaut, CEO Europe continentale et Amérique latine de Robert Walters. Il se partage entre un marché passif de cadres qui restent en poste, et dont l’évolution salariale est proche de 0 %, et un marché actif qui a compté, en 2014, 165 000 changements de poste (soit un changement d’emploi tous les 25 ans par cadre). Pour ces professionnels, l’évolution de salaire est en revanche de 10 % en moyenne, selon l’étude.Flexibilité des commerciaux et des cadres ITÀ l’occasion d’un changement de poste, les cadres français les plus exigeants sont les ingénieurs.
Ils attendent une majoration de 10 à 20 %. Ils sont suivis des professionnels du conseil (10 à 15 %).
Les commerciaux (- 5 % à 10 %) sont capables de faire plus d’effort sur leur fixe à condition de se retrouver sur un marché plus vendeur. Enfin, les cadres du secteur IT (0 à 10 %) privilégient le contenu du projet et l’environnement de travail à la motivation pécuniaire. Malgré le manque de confiance des cadres en l’économie française et le climat anxiogène concernant l’emploi, Antoine Morgaut estime néanmoins que 2015 devrait être une bonne année, même si les hausses de salaires seront probablement très individualisées.La Chine en têteÀ l’échelle internationale, comme en 2013, c’est en Chine que Robert Walters observe la plus forte inflation des salaires (une augmentation de près de 8 %). La plus grande accélération, en comparaison avec l’année précédente, est observée au Royaume-Uni, où la confiance en l’économie semble être revenue. Une progression similaire s’obverse aux États-Unis, qui passe d’une hausse de moins 2 % en 2013 à une augmentation de 5 % en 2015. Autre surprise, le nouveau dynamisme de l’emploi en Espagne depuis un an (près de 2 % d’augmentation), même si le pays se trouve toujours en crise. Comme la France, l’évolution des salaires en Allemagne est encore à la traîne (entre 0 et 1 %).* Étude réalisée auprès de 100 000 cadres suivis par les cabinets Robert Walters dans le monde, portant sur les salaires à l’embauche et en poste en 2014, sur la base de rémunérations fixes brutes.
www.courriercadres.com 14/01/15.
Sociétal.
Population : La France reste derrière l’Allemagne.
La France reste derrière l’Allemagne Selon une nouvelle estimation de l’Insee, la population française atteint 66,3 millions d’habitants, un chiffre en hausse de 4% par rapport au dernier recensement.
Avec 66,3 millions d’habitants, dernière estimation de l’Insee, la France représente 13% de la population de l’Union Européenne (celle des 28 membres). Elle reste moins peuplée que l’Allemagne (15,9% en UE, soit 14,8 millions d’habitants de plus) mais cet écart diminue grâce aux chiffres de la natalité, favorable à la France. 813 000 bébés ont été dénombrés dans les maternités françaises en 2014 (+ 1 500 par rapport à l’année précédente). En 2013, l’Allemagne a connu 682 000 naissances, chiffre inférieur au nombre de décès (893 825), déséquilibre qui caractérise la démographie allemande depuis quarante ans.
L’espérance de vie s’allonge toujours.
C’est le mouvement inverse en France : le nombre de naissances (813 000) surpasse très largement celui des décès (556 000). La mortalité a même reculé par rapport à 2012 (570 000) et 2013 (569 000). Un ralentissement que l’Insee explique notamment par la clémence de l’hiver 2014 par rapport aux deux précédents « particulièrement froids et marqués par d’importantes épidémies de grippe ».
Toutefois, le vieillissement de la population française se poursuit, s’accélère même depuis 2011, date à laquelle les baby boomers (nés à partir de 1946) ont atteint l’âge de 65 ans. 18,4% de la population ont plus de 65 ans, 24,7% moins de 20 ans et 56,9% entre 20 et 65 ans.
les femmes bénéficient d’une espérance de vie de 85,4 ans (en hausse de 0,4 an) et celle des hommes de 79,2 ans (+0,5 an). L’écart entre les deux sexes (6,2 ans) se réduit depuis 20 ans (8,2 ans en 1994).
www.creation-entreprise.fr 14/01/15.
Tourisme : l’image de la France toujours très bonne.
Le secteur du tourisme en France va-t-il souffrir des événements tragiques qui se sont déroulés en région parisienne depuis mercredi 7 janvier ? Sans doute pas, à en croire les professionnels.
Des monuments touristiques aux hôteliers, la réponse est la même : les touristes conservent leurs billets pour la France. Il y a certes un peu d’interrogation, mais le dénouement rapide (trois jours) et la démonstration de force des Français qui sont massivement descendus dans les rues ont permis à l’image de marque du pays de ne pas trop souffrir.
Le mois de janvier est, de toute manière, traditionnellement plutôt limité en termes de fréquentation touristique. L’impact sur le court terme ne devrait pas se faire sentir. Mais sur le plus long terme, il est évidemment impossible de mesurer les conséquences des événements qui ont frappé la France ces derniers jours.
Le fait qu’aucun lieu touristique n’ait été frappé est de plus de manière à rassurer des voyageurs qui s’aventurent traditionnellement assez peu hors des sentiers battus. Il est même probable que l’image du pays en ressorte raffermie : la police fait l’objet d’un regain de sympathie dans l’opinion, contribuant à renforcer l’image de sécurité de l’Hexagone. Et il y a même un mouvement de solidarité internationale envers les habitants meurtris par les événements.
www.journaldeleconomie.fr 12/01/15.
Marrakech: Grosses craintes sur le tourisme.
Même si Marrakech est accoutumée à gérer son spleen de la basse saison, elle ne le fait pas sans crainte aujourd’hui. Les opérateurs déjà échaudés par deux crises consécutives, appréhendent les retombées de l’attentat contre Charlie Hebdo. L’ONMT et le CRT rassurent, Marrakech a connu pire et s’est relevée, aujourd’hui elle fera avec des moyens supplémentaires.
Encore un coup de canif pour le tourisme. Les attentats terroristes contre Charlie Hebdo à Paris risquent à nouveau de décourager les départs des touristes français vers l’étranger et les professionnels du tourisme s’en inquiètent. Cet évènement intervient à un moment où le tourisme français manifeste de grands signes d’essoufflement à cause des contrecoups de la crise économique ainsi que des effets d’alerte du Quai d’Orsay. Ces trois crises successives touchent de plein fouet le secteur touristique à Marrakech, (baromètre de l’activité au Maroc), où les visiteurs français représentent plus de 40% de la clientèle. La tendance constatée depuis octobre fait état d’un retrait de 10 à 35% de tous les segments du marché de l’Hexagone. Une baisse jamais vue depuis les attentats du Golfe.
Hamid Bentahar, président du conseil régional du tourisme lui, préfère rester optimiste: «Nous avons l’habitude de gérer ces périodes et les incertitudes qui en découlent», fait-il observer. «Les français ne se passeront pas éternellement de voyage. Et Marrakech a et aura toujours de quoi les séduire», rajoute Bentahar.
Concrètement, les professionnels de Marrakech soutenus par les institutionnels comme l’ONMT devraient justement gérer ces incertitudes et surtout mener des opérations de charme pour la reconquête des marchés. Ils n’ont pas le choix d’ailleurs.
Après l’euphorie des fêtes de fin d’année à Marrakech -qui a battu les records d’affluence-, dur retour à la réalité. Les opérateurs entament une période creuse portant très peu de visibilité pour les trois prochains mois. La basse saison-janvier/mars s’annonce plus rude que prévue, particulièrement pour les hôteliers qui ne s’y sont pas préparé. Il faut ainsi distinguer plusieurs catégories d’établissements.
Il y a ceux qui sont adossés à des enseignes internationales et qui rodés à des mois d’incertitudes.
Ces derniers déploient toute une stratégie pour atténuer cette période de disette. D’autres profitent de leur emplacement géographique et continuent de s’accaparer les quelques clients touristiques de la saison.
Enfin, il y a ceux qui se sont lancés dans des campagnes de promotion depuis quelques semaines anticipant ces périodes creuses et qui réussiront à s’en sortir. Mais globalement, les plus optimistes s’attendent à une baisse d’au moins 5 points au niveau des taux d’occupation. Ce n’est d’ailleurs pas nouveau pour une ville de la taille de Marrakech, tempère Hamid Bentahar président du conseil régional du tourisme.
Pour cet autre professionnel, c’est désormais le «face to face» qui va primer avec des actions de proximité à mener par les équipes commerciales des hôtels.
www.leconomiste.com 13/01/15.
Forte chute de la fréquentation des stations de ski françaises.
Domaines skiables de France dans une note publiée mardi à publié ñes derniers chiffres de fréquentation et ceux-ci ne sont pas positifs pour le secteur. Le manque de neige cette saison à entrainé une forte chute de la fréquentation des pistes de ski françaises durant le début de la saison hivernale. Un chute de plus de 13% par rapport à l’année dernière.
Début de saison difficile pour les stations de ski françaises
Selon ces chiffres, arrêtés au 3 janvier, la baisse de fréquentation est particulièrement forte dans les Vosges (-40%), le massif central (-31%), le Jura (-26%) ou les Pyrénées (-17%).
Elle est plus limitée dans les Alpes mais reste cependant assez nette: -14% dans les Alpes du Sud, -13% en Savoie, -12% en Isère-Drôme et -10% en Haute-Savoie. « C’est un début de saison difficile », a reconnu Laurent Reynaud, directeur de Domaines skiables de France, qui fédère plus de 200 opérateurs de remontées mécaniques en France.
« Ce sont à la fois des précipitations faibles et la douceur des températures qui ont rendu ce début de saison complexe », a-t-il expliqué. Par rapport à la moyenne des quatre derniers hivers, la baisse est moins nette (-7%) car cette moyenne compte des années de faible fréquentation, où Noël et le jour de l’An tombaient un week-end.
M. Reynaud a souligné « la précarité dans laquelle se trouvent de nombreux domaines skiables », en raison de le forte baisse de leurs recettes. Le manque de neige a en effet obligé de nombreuses stations à réduire le prix de vente de leur forfait car seule une partie de leur domaine était ouvert. La baisse des recettes est ainsi encore plus marquée que celle de la fréquentation, souligne DSF, sans vouloir donner de chiffre précis.
Situation délicate pour les petites stations.
Les petites stations de basse altitude ont beaucoup souffert, avec une chute de fréquentation de 27% sur un an, tandis que les très grandes stations limitaient la casse (-8%).
La situation a été particulièrement délicate lors de la première semaine des vacances scolaires durant laquelle les domaines de basse altitude étaient fermés presque partout faute de neige. Seuls les Alpes du Sud et les Pyrénées recensaient alors un taux d’ouverture moyen « de l’ordre de 50% », selon DSF.
Avec les chutes de neige intervenues après Noël, la semaine du jour de l’An a enregistré des niveaux de fréquentation plus élevés qui ont permis « de limiter le recul », ajoute DSF. L’an dernier, la France avait déjà laissé échapper, au profit des États-Unis, sa place de première destination mondiale pour le ski avec une fréquentation en recul de 4,5% sur l’ensemble de la saison.
www.lesnewseco.fr 14/01/15.
Suisse : «Déjà que les prix étaient élevés… là, c’est impossible!»
«Avec un taux de change si mauvais pour les touristes étrangers, nous ne reviendrons pas de sitôt en Suisse», s’exclame vendredi à l’aéroport de Genève un touriste écossais, reconnaissable à son écharpe à carreaux, venu passer une semaine de vacances en Suisse.
«On préfère des pays où le coût de la vie est moins élevé», a-t-il expliqué à l’AFP, en attendant son bagage dans le hall d’arrivée de l’aéroport de Genève-Cointrin.
Avec la décision surprise de la Banque nationale suisse (BNS) jeudi de laisser s’apprécier le franc suisse, une devise très convoitée au plan international, l’économie helvétique et notamment son secteur touristique risquent d’être confrontés à un net ralentissement.
La Suisse a décidé jeudi de ne plus intervenir sur les marchés pour empêcher le franc de trop s’apprécier face à l’euro et au dollar, ce qui a provoqué un séisme sur les marchés boursiers et des devises.
En quelques minutes, les produits suisses à l’exportation sont ainsi devenus 20% plus chers, du fait de l’abandon du taux planché.
«Heureusement que nous avions prévu de passer nos vacances en France», explique à l’AFP Michael Lynch, un retraité anglais de 60 ans qui attend dans le hall de l’aéroport de Genève sa navette qui le mènera dans la station alpine de Chamonix. «On avait pensé faire un tour en Suisse pendant notre semaine pour faire du ski, mais on va annuler», ajoute-t-il, l’air quelque peu dépité.
L’effet de la hausse des prix devrait très rapidement se faire ressentir dans le secteur touristique, notamment dans les semaines à venir, à un moment où la saison hivernale bat son plein.
Une période difficile à venir.
«La journée d’hier marque le début d’une période difficile pour le tourisme suisse», avoue à l’AFP Véronique Kanel, porte-parole de Suisse Tourisme.
Selon elle, le renforcement du franc, qui implique une augmentation du coût des vacances pour les clients étrangers, «aura un effet immédiat sur l’évolution des nuitées. La volatilité actuelle des marchés des changes crée une insécurité concernant les réservations de séjours en Suisse; dans l’immédiat, cette incertitude pourrait se traduire par un arrêt provisoire des réservations. Des annulations ne sont également pas à exclure».
Si la Suisse «ne se différencie depuis longtemps plus en termes de prix» et si ses «atouts en tant que destination de vacances et de congrès sont intacts», le défi de la branche touristique sera de «continuer à les valoriser dans un environnement économique particulièrement difficile», résume l’organisation touristique.
Du côté de l’aéroport international de Genève, porte-d’entrée touristique privilégiée dans ce pays, on préfère opter pour une approche «carpe diem».
«Ce n’est pas un tremblement de terre… ni de ciel», ironise auprès de l’AFP Bertrand Stämpfli, porte-parole de l’aéroport. «Il est trop tôt pour mesurer un quelconque impact, mais aujourd’hui nous n’avons pas d’inquiétudes majeures. Au contraire, nous avons même des factures en euros qui nous coûtent moins cher !», ajoute-t-il.
Il concède cependant que la mesure aura un impact limité sur les «recettes non aéronautiques», notamment dans les boutiques et la restauration dans le hall de l’aéroport.
Le tourisme d’achat a de beaux jours devant lui
En attendant, certains Suisses comptent déjà s’adonner au tourisme… d’achat. Il suffit ainsi pour certains de faire quelques kilomètres pour franchir la frontière française et gagner, encore davantage, en pouvoir d’achat.
«J’allais très peu en France mais maintenant je vais sans doute y aller plus souvent pour faire mes courses. Voire même pour des vacances !», concède Christina Majakari, habitante de la ville frontalière du Versoix, les yeux pétillants.
A Bâle, les transports urbains ont annoncé un doublement exceptionnel samedi de la fréquence sur une ligne de tram qui dessert un centre commercial en Allemagne. Son chiffre d’affaires était déjà assuré à 40% par les Suisses.
www.tdg.ch 17/01/15.