Tourisme en ligne : quel avenir demain ?
La Fevad vient de confirmer, une nouvelle fois, le recul de l’e-tourisme. L’information est historique de la part d’un secteur qui nous avait habitués à des taux de progression à 2 chiffres depuis 15 ans. Par ailleurs, l’e-commerce, quant à lui, poursuit sa croissance…Alors ?
La principale explication est à trouver dans la stabilisation des parts de marché des segments respectifs. L’e-tourisme occupe déjà 20% des ventes et se maintient à ce niveau. Jean-Pierre Nadir, PDG d’Easy Voyages, a été assez visionnaire pour être le premier à l’annoncer. Il vient de le confirmer à la lumière de ces derniers chiffres : « L’e-tourisme ne se nourrit plus du transfert du mortar vers le clic. Il n’y a pas de compensation. Le marché arrive à maturité.» La période est donc propice à se pencher sur les technologies BtoB et BtoBtoC pour savoir comment consolider les positions des acteurs historiques.
Attention toutefois de ne pas additionner les pommes et des poires nous prévient, prudent, Thierry Girard, le DSI d’Asia : « L’e-tourisme, en très grande majorité c’est des vols secs; de l’hôtel sec, etc. Il reste difficile de tirer de conclusions générales. Chaque segment à sa logique propre. » La remarque est pertinente. Attention de ne pas faire d’amalgame, mais simplement de mettre en perspective les évolutions des marchés pour mieux capitaliser sur nos avantages concurrentiels.
Online et offline
Est-ce à dire qu’il faille continuer d’opposer le on et le offline ? « Justement surtout pas. Cette erreur à fait perdre aux professionnels du tourisme bien des combats et surtout beaucoup de temps et d’énergie pour rien, dénonce René-Marc Chikli. Regardons en face comment améliorer la performance de nos systèmes pour conforter nos parts de marché. » Aux pure players de se battre dans leur segment. Il représente quand même 20 % du marché. C’est déjà pas mal. Aux de défendre leur territoire avec leurs moyens et leurs positionnements.
Ne pas s’opposer à Google
D’un point de vue stratégique il est toujours plus efficace de capitaliser sur nos points forts plutôt que de vouloir compenser nos points faibles. Sous cet angle il est plus rentable pour les TO de faire évoluer leur technologies pour s’adapter à la demande des consommateurs. En ont-ils les moyens ? Guillaume Kolman se veut rassurant : « Nous n’avancerons que petit à petit. Il n’est pas question de tout remettre à plat d’un coup. Les TO et les distributeurs ne suivront pas. Mais nous pouvons améliorer les systèmes progressivement, au fur et à mesure ». L’important c’est de prendre conscience de cette nécessité et de savoir où aller.
Flexibilité
Surtout, apporter de la flexibilité. Les clients des agences souhaitent être considérés ou plus exactement que leurs aspirations soient pris en compte. Comment se positionne XFT par rapport à cette revendication ? « Très bien, insiste Olivier Morel, XFT est un langage. Il facilite les connexions et ne s’oppose en rien à favoriser la flexibilité des systèmes. Ce sont les TO, qui choisissent leur stratégie et de pousser plus avant leurs avantages concurrentiels. »
Valeur ajoutée
Les agences ont moins de clients, mais leurs paniers moyens augmentent. Le marché se radicalise. Les produits basiques sont sur le net et ceux avec une plus grande valeur ajoutée sont pour les acteurs traditionnels. Aux technologies de suivent et d’apporter le service attendu. C’était l’objectif de cette conférence Tourisme et Technologie. On comprend que beaucoup reste à faire, mais cette réflexion est déterminante pour l’avenir de l’intermédiation.