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  • 20 octobre 2014
  • Par APST

Revue de presse économique du 20 octobre 2014

Économie & Tourisme

Revue de Presse Économique

10 au 20 octobre 2014

Aérien.

ADP maintient sa prévision 2014 malgré l’impact de la grève d’Air France.

Paris (awp/afp) – Aéroports de Paris (ADP), le gestionnaire des aéroports de Roissy et Orly, a annoncé mercredi qu’il maintenait sa prévision de croissance du trafic en 2014 malgré une chute de 10,4% en septembre, consécutive à la grève des pilotes d’Air France.
« Alors que le trafic passagers continuait la tendance de croissance de 4,4% dans les aéroports parisiens entre le 1er et 14 septembre, la seconde quinzaine de septembre a été fortement impactée par la grève des pilotes qui a entraîné une baisse du trafic de l’ordre de 60’000 passagers par jour en moyenne », a indiqué ADP dans un communiqué.
Une majorité des pilotes d’Air France ont fait grève pendant deux semaines, clouant au sol un avion sur deux de la compagnie française.
Au total, 7,2 millions de passagers ont été accueillis sur les plateformes parisiennes, dont 4,9 millions à Paris-Charles de Gaulle (-12,3%) et 2,3 millions à Paris-Orly (-6,2%).
La plupart des réseaux affichent une nette baisse. Le trafic international (hors Europe) a ainsi diminué de 11,0%. Le recul atteint 8,4% pour l’Afrique, 8,9% pour l’Asie-Pacifique, 10,2% pour les DOM-TOM, 17,5% pour l’Amérique du Nord et 23,8% pour l’Amérique Latine. Seul le trafic avec le Moyen-Orient est resté en croissance (+2,5%).
Le trafic Europe (hors France) a diminué de 3,6% et le trafic France a dégringolé de 25,4%.
Sans surprise, le nombre de passagers en correspondance est lui aussi en forte baisse (-32,1 %). Le taux de correspondance s’est établi à 19,3%, en retrait de 6,4 points.
Pour autant, depuis le début de l’année, le trafic d’ADP demeure en progression de 2,4% avec un total de 70,4 millions de passagers, « ce qui, à ce stade, compte-tenu des prévisions de trafic des trois prochains mois, ne remet pas en cause l’hypothèse de croissance du trafic en 2014 », précise le gestionnaire.
Lors des résultats semestriels, ADP avait indiqué tabler sur une croissance du trafic annuel comprise entre 2,7% et 3,2% par rapport à 2013.
Le trafic de l’opérateur turc TAV Airports, dont ADP détient 38% du capital, voit son activité augmenter de 14,4% sur le mois de septembre et de 13,6% depuis le début de l’année.
Les autres aéroports français ont eux aussi pâti de la grève d’Air France en septembre. Toulouse-Blagnac avait ainsi annoncé la semaine dernière une chute de 12,2% de son trafic en septembre.
www.romandie.com 16/10/14.

Conjoncture.

Progression continue des défaillances d’entreprises en France.

Sur douze mois, les défaillances d’entreprises continuent de progresser : 63 149 sociétés ont déposé le bilan d’après la Banque de France entre août 2013 et août 2014.
Progression continue des défaillances d’entreprises en France
Hausse du chômage et disparitions d’entreprises : la corrélation est malheureusement imparable, même si ce sont les petites entreprises de 1 à 9 salariés qui payent le plus lourd tribut. Le nombre de TPE frappées par la crise et obligées de mettre la clef sous la porte a augmenté de 1,4 % sur 12 mois, quand le nombre de PME touchées est quasi stable (-0,1 %) et celui de grandes entreprises en baisse nette (-15,7 %). Ce sont principalement les activités d’hôtellerie et de restauration qui sont obligées de fermer, suivies de près par les entreprises de transport.
En revanche, les statistiques provisoires de la Banque de France révèlent un ralentissement du nombre de destructions d’entreprises sur les mois de mai, juin, et juillet : – 3,1 %, insuffisant cependant pour que les chiffres sur 12 mois soient meilleurs.
www.journaldeleconomie.fr 13/10/14.

Consommation.

Recul de la consommation en grandes surfaces .

Le soleil a beau avoir retrouvé le chemin de l’Hexagone en septembre, les enseignes de la grande distribution tricolore ont particulièrement souffert du mauvais temps cet été, du moral en berne des ménages et du contexte déflationniste dans lequel elles évoluent depuis plusieurs mois.
«Nous prenons très rarement la météo comme explication à nos performances, bonnes ou mauvaises, mais cette fois, c’est différent», appuie Pierre-Jean Sivignon, directeur financier de Carrefour. Le leader français de la grande distribution a fait état hier d’un recul de ses ventes de 0,7 % dans ses hypermarchés et de 1,2 % dans ses supermarchés au troisième trimestre. Ces chiffres restent rassurants dans «un contexte macroéconomique qui s’obscurcit», juge le distributeur, mais ils traduisent un vrai coup d’arrêt par rapport à la croissance affichée au premier semestre.
Au-delà de la météo, la consommation semble avoir dérapé depuis la rentrée. «Ce n’est absolument pas un problème de pouvoir d’achat, mais d’un manque total de confiance des ménages dans l’avenir», analyse un consultant travaillant pour un grand distributeur. Pourtant, le trafic est globalement en hausse chez la plupart des distributeurs. Malgré cela, le chiffre d’affaires patine, touché par les fortes baisses de prix engagées pour garder les clients.
Ce coup d’arrêt a d’ailleurs été confirmé mardi par Casino. Les hypermarchés du groupe ont ainsi vu leur chiffre d’affaires chuter de 3,9 % entre juillet et septembre. Tout comme Carrefour qui réalise 8 % de ventes de ses hypers avec les fruits et légumes, le groupe a souffert de la chute des prix de ce segment en raison de récoltes trop abondantes. La forte présence des enseignes du distributeur dans des zones touristiques a accentué la tendance à la baisse.
La proximité progresse
Les produits frais mis à part, l’alimentaire se maintient peu ou prou. En revanche, les rayons non alimentaires – sur lesquels les arbitrages budgétaires sont plus faciles – sont particulièrement touchés.
Chez Carrefour, les barbecues, vêtements et autres articles de camping ont beaucoup souffert. Le phénomène n’est d’ailleurs pas propre aux grandes surfaces, les enseignes spécialisées étant aussi affectées par ce pessimisme ambiant. «Les gens n’ont pas envie de consommer», confirme Jean-Claude Bourrelier, le patron de Bricorama qui a connu un mois de juillet difficile, même si août a été meilleur.
Dans ce contexte, les seuls formats qui ont résisté sont les magasins de proximité et supérettes (+ 4,3 % pour les Carrefour Market et City par exemple). Un comportement classique de consommation en période météorologique maussade. Les consommateurs reportent aussi leurs achats vers des produits mieux valorisés (bio, produits du terroir…).
Les enseignes ont toutefois profité d’un mois de septembre plus clément, comme chez Casino ou Système U, où les ventes ont rebondi de 2,9 % après des chutes de plus de 3 % en juillet et août.
Cette embellie pourrait être de courte durée. Hormis Casino, toutes les enseignes se plaignent d’un début octobre très déprimé. Chez U, l’activité est repartie à la baisse ce mois-ci (- 0,6 %) pénalisée entre autres par les dépenses de rentrée.
«Nous restons dans un contexte compliqué, avec une consommation morose», explique Thierry Desouches chez Système U. Un constat que valide Michel-Édouard Leclerc, le patron de l’enseigne éponyme, qui revendique pourtant le statut d’enseigne la moins chère. Face à ce constat, les distributeurs continuent à jouer la carte du meilleur prix pour attirer le chaland. Carrefour vient de faire entrer 200 produits d’entretien et 200 d’électronique grand public dans sa liste de «prix le plus bas».
Mais tous estiment que cette bataille sur les étiquettes ne suffira pas à inverser la tendance sur le long terme. Attendues le 23 octobre par Emmanuel Macron pour s’expliquer sur la guerre des prix, les enseignes du commerce et de la distribution (FCD) comptent lui expliquer que la relance de la consommation n’est pas de leur ressort. Ils jugent que c’est au ministre de trouver des solutions pour redonner le moral aux Français.
www.lefigaro.fr 17/10/14.

Économie.

« D’ici dix ans, la France sera la puissance dominante en Europe »

C’est la prédiction du « Daily Telegraph », qui fustige la situation économique de l’Allemagne. « L’homme malade de l’Europe » n’est pas celui qu’on croit…
Haut les cœurs ! D’après The Daily Telegraph, le prétendu déclin français (ou « suicide », pour reprendre une expression chère à Éric Zemmour) ne sera bientôt qu’un vieux souvenir, rapporte le blog du Monde « Big Brother ». Dans dix ans, prédit le quotidien britannique, l’homme malade de l’Europe ne sera pas celui qu’on croit : la France aura dépassé l’Allemagne.
Graphiques et experts à l’appui, le site du journal attaque en effet durement les choix économiques allemands : « La France peut passer pour l’homme malade de l’Europe, mais les malheurs de l’Allemagne sont plus profonds, enracinés dans le dogme mercantile, la glorification de l’épargne pour son propre compte et la psychologie corrosive du vieillissement. »
Un pronostic qui appuie là où ça fait mal, alors que quatre instituts de conjoncture viennent de fortement réviser à la baisse, ce jeudi, leurs prévisions de croissance pour l’économie outre-Rhin. D’autant que, note le journal britannique, ces inquiétudes sont exprimées avant tout par des spécialistes allemands, au premier rang desquels le directeur de l’Institut allemand pour la recherche économique.
Un pays « se reposant sur ses lauriers ».
Dans son dernier livre, Die Deutschland-Illusion, Marcel Fratzscher livre « un pamphlet contre le fétichisme fiscal du ministre des Finances Wolfgang Schaüble, maintenant inscrit dans la Constitution à travers une loi d’équilibre budgétaire à laquelle il est quasi impossible de déroger », écrit The Daily Telegraph.
« Il exprime la déception d’un pays se reposant sur ses lauriers, prisonnier de la fausse idée partagée que l’économie se gère comme le budget d’une famille, et rassuré à tort par la flatterie mal placée des pays voisins qui regardent rarement sous le capot du moteur allemand », ajoute le quotidien.
« L’Allemagne se proclame modèle du monde, mais l’orgueil précède la chute », note pour sa part Olaf Gersemann, le chef du service économique du groupe de médias Welt dans son dernier ouvrage, La bulle Allemagne. Selon lui, le second « miracle économique » que connaît l’Allemagne depuis 2005 lui est « monté à la tête ». Le pays a pris un ensemble de circonstances exceptionnelles pour une ascendance permanente, alors que ces dernières vont « bientôt disparaître », voire s’inverser.
« Chant du cygne ».
Nous assistons au « chant du cygne d’une grande nation économique », prévient-il. Voilà de quoi redorer le blason français, qui ressort rarement grandi des comparaisons avec son voisin.
« Depuis des décennies, les erreurs en matière de politique publique se succèdent. Les impôts et les structures sociales ont engendré la chute du taux de fécondité du pays. Le manque d’investissement a aggravé cet état de fait. D’ici cinq ans, il est évident que l’Allemagne se trouvera dans une situation grave et qu’un budget équilibré ne sera pas suffisant pour se défendre. D’ici dix ans, la France sera la puissance dominante en Europe », conclut The Daily Telegraph.
www.lepoint.fr 13/10/14.

Vous avez perdu 4% de pouvoir d’achat en cinq ans!

Cette perte de pouvoir d’achat se traduit par 1 500 € par an de moins en « reste à vivre ». Cela reste un minimum.
C’est une excellente étude de « 60 Millions de Consommateurs » qui arrive à ce triste constat.
Des chiffres qui englobent les fonctionnaires.
Et encore, cette étude ayant défini des « moyennes », tient compte des fonctionnaires qui, au pire, sont à revenus constants (quoi que sur cinq ans, ils bénéficient de « l’avancement à l’ancienneté », donc d’une augmentation de salaire). Les salariés du privé, de plus en plus victimes, à la fois de la précarité du travail, et, pour la catégorie « cadres » de la baisse des salaires, ont connu, sur la même période, une perte beaucoup plus significative de leur « reste à vivre ».
Des calculs qui ne tiennent pas compte de la progression du chômage.
Les auteurs de l’enquête « ont d’abord calculé le revenu annuel moyen par ménage en incluant les revenus liés aux activités, au patrimoine et aux prestations sociales, et en déduisant les impôts directs et les cotisations sociales. Ils ont ainsi établi le revenu moyen à 37 517 € en 2009 et à 38 591 € en 2014, soit une augmentation de 1 074 € (+ 2,9 %). » C’est donc un calcul « à périmètre constant ». Le problème, c’est que, de plus en plus, et en particulier sur cette période, les situations des salariés du privé ne sont plus que rarement « à périmètre constant », mais extrêmement fluctuantes.
Des calculs qui ne tiennent pas compte de l’explosion fiscale.
« Ensuite, ils ont étudié l’impact de l’évolution des prix sur le pouvoir d’achat, poste par poste, et pu calculer que l’inflation a emporté 2 570 € (– 6,9 %) au total. » Eh oui, 60 Millions de consommateurs n’est pas un syndicat ni un parti politique; du coup, ils font dans « l’éviction correcte ». Ils ne parlent pas des impôts et taxes. Bien sûr, me direz-vous, prenant en compte le prix à la consommation, les « indirects » sont inclus. Certes, mais quid des directs? Quid de la fiscalisation des heures supplémentaires? Quid des impôts locaux? Quid de la CSG prise à la source? Quid du quotient familial? etc, etc…
Une paupérisation inéluctable?
« On s’aperçoit surtout que les dépenses dites « contraintes » – auxquelles il est, par définition, difficile d’échapper (logement, transports…) – augmentent plus vite que les dépenses « arbitrables ».
Voilà le plus terrible : les ménages n’ont guère de prise sur leur situation budgétaire et se retrouvent souvent coincés par des factures sur lesquelles ils n’ont pas la main. » Et si, mais ce n’est pas le rôle de 60 Millions de consommateurs qui reste scrupuleusement dans ses prérogatives, on faisait en sorte que les Français puisent gagner plus? Et si on mettait en place une politique économique dynamique créatrice d’emplois? Il faudrait pour cela que les idéologues, adeptes des théories de répartitions, comprennent enfin qu’un travailleur, même « mal payé » gagne plus qu’un chômeur, que le fait de ne plus être à la charge de la collectivité soulage celle-ci qui n’est plus obligée de lever autant d’impôts et taxes, paissant encore plus de reste à vivre qui, dépens », génère une activité, à son tour créatrice d’emplois etc etc… La paupérisation des foyers français n’est inéluctable que si restons dans la logique « répartitionniste » avec un État qui ponctionne toujours plus de la richesse nationale pour « répartir » afin de maintenir le peuple la tête hors de l’eau tout laissant la piscine se remplir.
http://maviemonargent.info15/10/14.

Législation.

Assurance chômage : à quoi s’attendre en 2016 ?

La convention Unedic négociée par les partenaires sociaux en 2014 n’a pas franchement bouleversé le système de l’assurance-chômage. Dans les colonnes du JDD, le ministre Emmanuel Macron juge même la réforme « insuffisante », ajoutant que le sujet ne doit plus s’embarrasser de « tabous » ni susciter de « posture » dans la perspective des discussions qui devront définir des nouvelles règles en 2016.
Le texte qui est entré en application le 1er juillet dernier n’est pourtant pas indolore pour les intermittents du spectacle et les cadres : les premiers ne peuvent plus désormais cumuler salaires et allocations au-delà d’un plafond fixé à 5 475 euros bruts par mois, et les seconds ont vu leur délai de carence avant indemnisation passer de 75 à 180 jours. Mais le ministre de l’Economie veut aller plus loin en s’attaquant aux grands principes dont s’est alimenté le système français depuis sa création en 1958, époque où le taux de chômage ne dépassait pas 1%.
Les demandeurs d’emploi de 2014 ne le savent peut-être pas, mais la dégressivité des indemnisations (baisse de leurs montants dans la durée jusqu’à atteindre les minima sociaux) déjà été appliquée entre 1992 et 2001, ce qui n’avait pas empêché le taux de chômage de passer, entre temps, de 10 à 12% de la population active (1992-1997), période de fort ralentissement économique il est vrai. Si le taux était tombé à 8% en 2001, c’est que la France venait de traverser une période de croissance exceptionnelle (+3% du PIB par an et en moyenne depuis 1998).
Renforcer les contrôles ?
En 2001, la dégressivité avait été supprimée mais le menace de radiation renforcée. Dans l’esprit de la convention de 2008, un chômeur risque de se voir couper les vivres s’il refuse « deux offres raisonnables d’emploi », une règle encore souple par rapport à celle des systèmes allemands et britanniques qui contraint leurs assurés à reprendre n’importe quel job pour réduire au maximum leur durée d’indemnisation.
Nul doute que, dans les intentions d’Emmanuel Macron et du premier ministre Manuel Valls, l’idée d’une réintroduction d’une dose de dégressivité, combinée avec des contrôles plus stricts, fait son chemin. Mais toutes les catégories de chômeurs seront-elles logées à la même enseigne ?
En Europe, c’est la France qui propose le plafond d’indemnisation le plus élevé (6100 €), quand l’Allemagne, l’Espagne ou la Belgique sont moins de 2 000 euros. Le taux de remplacement (du salaire précédent) est dans la moyenne européenne, bien que légèrement supérieur à celui pratiqué dans les pays » riches » (67 %) : 69% en France comme en Italie, et 61% en Allemagne. Mais les Pays-Bas (76%), le Luxembourg (82%) et la Belgique sont les plus généreux dans l’UE.
En revanche, c’est en France que l’accès à l’assurance-chômage est le plus rapide (quatre mois depuis 2009, contre 6 mois aux Pays-Bas et au Luxembourg, et 12 mois en moyenne dans la plupart des autres pays européens).
www.creation-entreprise.fr 15/10/14.

Travail dominical : ce qui va changer…bientôt.

Comme l’avait annoncé le gouvernement en fin d’année dernière, la règlementation qui encadre le travail dominical sera assouplie de manière à l’ouvrir aux secteurs économiques les plus demandeurs.
Où en est-on aujourd’hui ? En théorie, le travail dominical est interdit, en vertu de l’article L3132-3 du Code du Travail stipulant que « dans l’intérêt des salariés, le repos hebdomadaire est donné le dimanche ». En pratique, de nombreuses exceptions juridiques existent qui permettent aux entreprises de déroger à cette règle.
En 2009, la Loi dite Maillé avait déjà assoupli le travail dominical en créant des écosystèmes dans lesquels commerces et entreprises sont autorisés à ouvrir le dimanche, sans restrictions : il s’agit des fameuses « zones d’intérêt touristiques ou thermales » des « zones touristiques d’affluence exceptionnelle » et, plus largement, des gros bassins de consommation de plus d’un million d’habitants, dont la délimitation, laissée à la discrétion des préfets de région, ne manque d’ailleurs jamais de faire des mécontents.
Des changements dès 2015 ?
Les entreprises situées en dehors de ces zones ont aussi la possibilité d’ouvrir cinq dimanches par an, à condition d’obtenir l’autorisation du maire. Or, des édiles s’y sont parfois farouchement opposés, comme à Angers ou Nantes par exemple. Cette loi, jugée complexe, a en outre créé des incohérences comme à Paris où le boulevard Haussmann avec ses Galerie Lafayette et son Printemps, n’est pas reconnu comme une zone « touristique ». En outre, certains secteurs, comme le jardinage, bénéficient d’un traitement particulier qui leur permet, dans certains cas, d’ouvrir le dimanche. Après des années de bras de fer juridique, la situation s’est clarifiée pour les magasins de bricolage désormais autorisés à travailler tout le week end grâce à un décret ministériel publié en mars dernier.
Le projet du ministre de l’Economie Emmanuel Macron prévoit de créer des nouvelles « zones touristiques à fort potentiel économique » (gares comprises) dans lesquels les commerces auront une autorisation automatique à ouvrir cinq dimanches dans l’année. Ce quota pourra monter à douze mais avec l’approbation des maires.
En 2011, 29 % des salariés travaillaient le dimanche, et 16 % de façon occasionnelle, indique une étude de la Dares, service statistique du Ministère du Travail.
L’ensemble de ces mesures devraient être votées au prinbtemps 2015. Leur application interviendra donc, au mieux, à l’automne prochain, ou, au pire, en 2016 ou 2017.
www.creation-entreprise.fr 16/10/14.

Nouvelles Technologies.

Vous serez peut-être remplacé par un robot en 2025.

Les robots devraient être de plus en plus présents dans notre quotidien en 2025. Un tiers des emplois pourraient être confiés à des robots ou logiciels d’ici 2025, selon le patron de la division recherche de Gartner. Bienvenue dans un monde où les machines intelligentes transformeront bientôt l’activité économique et le marché de l’emploi.
Caissière, nounou, contrôleur ou encore prof? D’ici à 2025, un tiers des emplois pourraient être occupés par des machines. Des robots ou des logiciels dotés d’intelligence artificielle et capable d’apprendre par eux-mêmes. Et de nous remplacer.
Une vision de l’avenir prophétisée par Peter Sondergaard, vice-président senior et directeur mondial de la recherche de Gartner.

  • Travailler plus vite que les humains.

A l’occasion d’un symposium organisé à Orlando, en Floride, Peter Sondergaard a prédit qu’un « emploi sur trois sera transféré à un logiciel, des robots ou des machines intelligentes d’ici 2025 ». Les « nouvelles entreprises numériques requièrent moins de main d’œuvre, et les machines pourront gérer les données plus vite que les humains » a-t-il, souligné.
Et 2025 n’est plus si loin. La montée en puissance des machines va se faire peu à peu, mais démarrer très vite. « Un beau jour, un drone pourra être à la fois nos yeux et nos oreilles ». D’ici à cinq ans, les drones feront selon lui partie à part entière des processus opérationnels de nombreuses industries, autant dans l’agriculture, dans la surveillance géographique ou pour les inspections d’installations pétrolière et de gaz.

  • Les drones, une « super classe » de robots intelligents.

« Les drones sont des machines intelligentes », insiste-t-il. Des machines intelligentes qu’il voit émerger comme une « super classe » des technologies, capable de réaliser des travaux aussi bien physiques qu’intellectuels. Ainsi, des tâches comme l’analyse financière, l’analyse de données ou le diagnostic médical pourraient être confiées à des machines car le « travail de la connaissance sera automatisé ».
Un avenir où l’homme aura un rôle non plus d’action, mais de création… et qui devra veiller à continuer à savoir programmer les machines pour se situer au-dessus d’elles et maintenir son statut.
http://hightech.bfmtv.com 10/10/14.

Ressources Humaines.

La GRH contribue à la performance de l’entreprise, et au-delà…

Longtemps, la conception du métier de Direction des Ressources Humaines (DRH) s’est appuyée sur l’analyse des comportements et des qualités professionnelles. Cette approche souvent subjective négligeait la dimension de profitabilité inhérente aux autres départements de l’entreprise.
Aujourd’hui, l’évolution de la fonction des Ressources Humaines fait ressortir un lien étroit entre la gestion du capital humain et la performance globale de l’entreprise. Les DRH doivent comme les autres fonctions justifier de leur contribution à la performance financière de l’entreprise.
Des think-tanks et instituts de recherche ont identifié des indicateurs de performance qui s’appuient sur l’étude d’un échantillon de sociétés représentatives.
A titre d’exemple, le Top Employers Institute (TOI), qui mesure la qualité de la gestion des ressources humaines au sein de groupes internationaux désireux d’être « certifiés » comme employeurs de première classe, a analysé des données statistiques comparant les résultats de groupes « certifiés » aux résultats de groupes non « certifiés » sur une même région donnée. L’étude de ces résultats a permis de dégager, entre autres indicateurs, deux critères clés : le taux moyen d’absentéisme (maternité/absence), et le taux moyen de turnover (départs et arrivées).
L’absentéisme, une sonnette d’alarme, un coût important.
Le taux d’absentéisme joue un rôle de sonnette d’alarme et permet d’identifier d’éventuels dysfonctionnements révélant un management défaillant (détérioration des conditions de travail et de l’ambiance au sein des équipes).
Cette étude fait apparaître les résultats suivants. Pour une entreprise « certifiée », les «bonnes pratiques de GRH » font apparaître un taux moyen d’absentéisme de 3,1% contre 3,7% pour les entreprises non « certifiées ». Rapporté à une entreprise de 1000 salariés dont la rémunération annuelle moyenne est de 36.000 Euros pour 250 jours travaillés, cet écart de 0,6% se traduit concrètement par un impact financier significatif de 234.000 euros soit un gain de productivité de 1500 jours travaillés.
Le turnover, autre indicateur de performance.
Le deuxième indicateur de performance est basé sur le taux moyen de turnover des entreprises. Pour une période donnée et sur le même échantillon de sociétés européennes, TOI constate que le taux de turnover des entreprises non « certifiées » est supérieur de 3.7% à celui des entreprises « certifiées ».
Pour minimiser le coût des départs et sachant que le coût induit du recrutement d’un cadre équivaut à un an de salaire, il est donc important de piloter une politique sélective cumulant la promotion interne et l’apport de sang neuf.
C’est ici qu’intervient le processus d’évaluation de compétences, clé de voûte de la GRH qui permet de préserver l’équilibre financier mais aussi l’équilibre culturel de l’entreprise.
Bien gérer le processus d’évaluation.
Lors du recrutement et pendant toute la vie du salarié dans l’entreprise, une « bonne gestion » du processus d’évaluation a un impact sur le taux de turnover. Il permet de limiter les contentieux lors des départs de salariés peu engagés et peu performants. En interne, il permet de préparer le plan de succession.
Sur les mêmes bases statistiques que précédemment, TOI constate que la moyenne des sociétés européennes intégrant un plan de succession est de 73,6% contre 93.5% pour les sociétés « certifiées ». Stratégiquement, celles-ci ont un coup d’avance ce qui leur permet d’assurer un backup en cas de départ imprévu.
En outre, la stabilité des équipes projette une image rassurante à l’extérieur, augmentant les capacités d’intégration et d’engagement des salariés. Parallèlement, il est essentiel de ne pas occulter la dimension humaine qui permet de favoriser le bien-être au travail, gage de performance.
La révélation par ces études récentes d’une contribution de la GRH à la rentabilité de l’entreprise, au même titre que les autres directions, devrait séduire les dirigeants désireux de voir leurs sociétés prospérer mais qui, débordés par leur quotidien, omettent parfois de remettre les hommes au cœur de leur stratégie.
Les PME/PMI auraient aussi tout intérêt à acquérir ces méthodologies de première classe pour améliorer leur performance, quelle que soit leur taille.

74 % des cadres travaillent depuis plusieurs endroits.

Selon la première édition de l’Observatoire des évolutions des modes de travail distant réalisé pour Arkadin par Ipsos, 65 % des cadres français du secteur privé aspirent à plus de souplesse dans l’organisation de leur journée de travail.
Domicile, lieux publics, espaces de télétravail, entreprise, les frontières du simple bureau ont été largement dépassées grâce à l’utilisation massive des nouvelles technologies.
Des environnements de travail de plus en plus variés;
Selon la première édition de l’Observatoire des évolutions des modes de travail distant réalisé pour Arkadin (fournisseurs de services de collaboration) par Ipsos, 74 % des cadres travaillent souvent ou parfois depuis plusieurs endroits. Ils sont même 43 % à exercer leur activité professionnelle depuis au moins trois lieux différents : leur domicile (59 %), une entreprise, la leur ou celle d’un partenaire (39 %), un lieu public (27 %) ou encore des espaces de télétravail (21 %).
Encore plus de souplesse;
Dans cette perspective, le développement de la souplesse dans l’organisation de la journée est primordial pour les dix années à venir pour 65 % des cadres interrogés. Leur deuxième attente porte sur les moyens de renforcer cette flexibilité, avec le développement souhaité des outils de collaboration en ligne. Ils sont 37 % à les citer parmi leurs deux principales attentes, devant le travail en mode projet (24 %) et la mobilité (22 %).
www.courriercadres.com 15/10/14.

Tourisme.

La croissance par le tourisme ?, par Jean-Marie Colombani.

L’Italie et la France ont en commun une même difficulté à réformer leur marché du travail.
L’opposition, à Rome comme à Paris, se situe à gauche, c’est-à-dire au sein même de la famille politique qui gouverne. Parce que nos deux pays ont un même problème : retrouver un meilleur niveau de compétitivité et le chemin de la croissance, négative en Italie, stagnante en France. Nos dirigeants ont une égale difficulté à convaincre l’Allemagne de bouger plus vite qu’elle n’y consent.
C’est que les Allemands n’ont pas les mêmes critères ni les mêmes urgences que les Français et les Italiens. L’Allemagne, pays qui décline sur le plan démographique et dont la population est vieillissante, est tentée par un égoïsme compréhensible. D’autant que les Allemands tirent aujourd’hui bénéfice des efforts consentis hier. L’Allemagne n’a donc pas la même nécessité urgente d’une croissance forte. Elle croit pouvoir se contenter de ce qui existe. D’où sa lenteur à approuver des décisions qui permettraient, comme le souhaitent l’Italie et la France, de «réorienter l’Europe». Afin de doter celle-ci d’une politique d’investissements telle que celle mise en avant par Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne.
Gageons que l’Allemagne se rendra compte que la déflation et la stagnation peuvent la rattraper.
Espérons surtout qu’elle prenne conscience que le statu quo actuel, comme le proclament François Hollande et Matteo Renzi, conduit des fractions de plus en plus larges de l’opinion à confondre la critique des défauts de la gestion actuelle de l’Union européenne avec la dénonciation de l’idée européenne elle-même.
Si l’on cherche, par rapport à l’Allemagne notamment et à la question générale de la compétitivité, un avantage comparatif qui soit en faveur de nos deux pays, il en est un que nous devrions considérer avec sérieux : le tourisme. La richesse des patrimoines français et italien, celle que représentent leurs territoires et leurs cultures, n’est pas suffisamment prise en compte pour ce qu’elle est : un gisement économique. Bien sûr, il ne s’agit pas de faire du tourisme l’alpha et l’oméga de nos politiques car nous pourrions alors courir le risque de transformer nos pays en immenses Disneyland, en territoires et villes musées. Pourtant, le tourisme est bel et bien à l’aube de son développement. Et nous sommes parmi les mieux placés dans le monde pour en tirer le meilleur parti. L’explosion des classes moyennes dans les pays hier émergents et aujourd’hui déjà très développés et, à l’intérieur de celle-ci, l’augmentation de la part relative de la fraction la plus aisée de ces classes moyennes, forment l’essentiel du gisement. Ainsi, il y a aujourd’hui de par le monde 150 millions de Chinois qui voyagent.
Dans quinze ans, ils devraient être 500 millions. D’ores et déjà, ils dépensent, lorsqu’ils sont en France ou en Italie, 1 600 euros par personne. En France, le tourisme pèse déjà 7 % du produit intérieur et permet deux millions d’emplois.
Si l’on veut se convaincre de l’attractivité de nos pays, il suffit d’ailleurs de se référer à quelques critères simples. Ainsi, dans les enquêtes mondiales où les sondés doivent désigner le pays dans lequel ils aimeraient le mieux vivre, la France arrive en numéro 1. L’OCDE vient également de publier une étude dans laquelle elle classe différents pays et États en fonction de critères qui reflètent cette attractivité, notamment l’hospitalité et sur la sécurité. Sur une échelle de 1 à 10, l’État le moins sûr est le Mississippi avec une note de 0 et l’un des pays les plus sûrs est l’Italie avec une note de 9,9. Une politique du tourisme digne de ce nom mérite d’urgence d’être mise en chantier à Rome comme à Paris.
www.directmatin.fr 14/10/14.

Grèce: les hôteliers veulent une saison touristique qui dure un an.

Les hôteliers se sont félicités d’une saison record cet été, qui dépasse 20 millions de touristes, en raison à la fois de la stabilisation économique et politique du pays en crise depuis 2010, mais aussi des violences dans les pays voisins, Turquie, Égypte et Moyen-Orient, qui réoriente les flux vers la Grèce.
Après une saison estivale record en Grèce avec plus de 20 millions de visiteurs, les hôteliers ont réclamé mardi des mesures pour prolonger la saison touristique pendant toute l’année, en misant sur «l’aide de l’État à l’instar du modèle espagnol».
«La demande du produit touristique en Grèce est limitée à la haute saison touristique entre mai et septembre, ce qui n’est pas le cas dans les pays voisins concurrents comme Chypre, l’Espagne, l’Italie ou le Portugal», relève une étude de l’Institut de recherches touristiques (Itep), publiée par la Chambre des hôteliers grecs.
Pour parer à «ce mal récurrent du tourisme grec, qui continue d’être le moteur de l’économie du pays, il faut élaborer un nouveau modèle touristique (…) comme en Espagne où une série de programmes subventionnés par l’État depuis 25 ans» a contribué à développer «à long terme» le tourisme sur 12 mois, explique l’étude.
«Ce n’est que l’État qui pourrait assurer ce développement sous forme de subventions, de réductions fiscales ou d’autres mesures», a souligné Andréas Metaxas, président de l’Itep, lors d’une conférence de presse en présentant cette étude.
Pour Yannis Iconomou, hôtelier sur l’île de Crète (sud), l’une des plus importantes destinations touristiques du pays, «la réduction des itinéraires aéroportuaires vers la Grèce après la saison estivale rend difficile le développement du tourisme sur douze mois».
L’étude préconise des initiatives de l’État pour passer des accords avec les différents partenaires du secteur, opérateurs du tourisme, compagnies aériennes ou collectivités locales afin d’augmenter le nombre des visiteurs pendant toute l’année.
Par ailleurs les hôteliers se sont félicités d’une saison record cet été, qui dépasse 20 millions de touristes, en raison à la fois de la stabilisation économique et politique du pays en crise depuis 2010, mais aussi des violences dans les pays voisins, Turquie, Égypte et Moyen-Orient, qui réoriente les flux vers la Grèce.
«Athènes a été particulièrement favorisé cet été, avec une hausse de plus de 20% du nombre des visiteurs par rapport à l’année dernière, la plus grande augmentation enregistrée à travers le pays», a indiqué à l’AFP, Apostolos Doxiades, vice-président d’une grande compagnie d’hôtels à Athènes et ex-président de la Chambre des hôteliers grecs.
www.lapresse.ca 17/10/14.

Kenya/insécurité : nouvelle chute du tourisme sur les six premiers mois de 2014.

Le nombre de touristes se rendant au Kenya, frappé par une série d’attaques revendiquées par les islamistes somaliens shebab, a chuté de 13,6% sur les six premiers mois de l’année, comparé à la même période de 2013, selon des chiffres officiels reçus jeudi.
Selon l’Office du tourisme kényan, le pays a enregistré 428.585 arrivées entre janvier et juin, contre 495.978 au cours des six premiers mois de 2013, qui furent déjà mauvais pour le tourisme en raison de l’incertitude liées aux élections de mars 2013.
Comparé au premier semestre 2012, le nombre d’arrivée chute de 24%.
« Les chiffres parlent d’eux-mêmes », a estimé Sam Ikwaye, directeur de l’Association des hôteliers kényans. « Nous avons enregistré de mauvaises performances en raison de l’insécurité, en particulier sur la côte kényane ». « L’année entière est perdue », a-t-il ajouté, expliquant que les « projections pour les mois » à venir « ne sont pas bonnes ».
Sur la côte kényane, les professionnels indiquent que la situation est « pire que ce que montrent les chiffres ».
« Nous enregistrons des baisses de 60 à 70% comparées à l’an dernier », a ainsi affirmé Harald Kampa du Diani Sea Lodge et du Diani Sea Resort.
Le tourisme est une source de revenus essentielle pour le Kenya, première économie d’Afrique de l’Est: il représente 11% du PIB du pays et assure 9 à 10% de l’emploi national, selon l’Office du tourisme kényan.
Le Kenya, meurtri par l’attaque du centre commercial Westgate de Nairobi en septembre 2013, a depuis subi une série d’autres attaques meurtrières, en particulier sur la côte de l’océan Indien.
Les insurgés somaliens shebab, liés à Al-Qaïda, ont revendiqué ces attaques et menacé les touristes se rendant au Kenya, contraignant plusieurs pays occidentaux à déconseiller de vastes zones côtières, dont le port de Mombasa, deuxième ville du pays, à leurs ressortissants.
En mai, les deux principaux voyagistes avaient évacué des centaines de touristes de la Côte et suspendu leurs vols vers Mombasa jusqu’à nouvel ordre à la suite de mises en garde du Foreign Office.
www.lesechos.fr 18/10/14.

Transport.

La France ouvre la concurrence dans les transports par autocar.

C’est l’un des sujets les moins épineux de la future loi « croissance ». C’est donc celui qu’Emmanuel Macron a choisi de mettre en avant ce matin en Conseil des ministres lors de sa communication sur ce projet de loi. Selon nos informations, le ministre de l’Économie veut franchement libéraliser le transport par autocar, qui est quasi inexistant en France.
On compte 100.000 passagers par an en France sur ce mode de transport, alors que le Royaume-Uni en enregistre 30 millions. Vu la réglementation en vigueur dans l’Hexagone, cette faible performance est compréhensible. Actuellement, les opérateurs d’autocars longue distance ne peuvent prendre des voyageurs en France que dans le cadre du cabotage (c’est-à-dire sur des lignes internationales, par exemple sur un Paris-Turin, pour descendre à Lyon), sur des trajets interrégionaux.
Tarifs beaucoup plus attractifs.
Concrètement, il est possible aujourd’hui de vendre des billets Paris-Perpignan dans le cadre d’un Paris-Barcelone, sous réserve que les passagers sur la destination franco-française ne représentent pas plus de la moitié des personnes à bord, ni ne représentent plus de 50 % du chiffre d’affaires. Une disposition très pénalisante pour les opérateurs. « C’est une énorme contrainte, qui nous oblige à arrêter les ventes sur ces trajets plusieurs semaines dans l’année. Dans les gares routières, nous devons refuser aux clients de leur vendre un billet et, ensuite, ils voient le bus partir avec des places libres. Pour eux, c’est incompréhensible », déplorait Maria Harti, la directrice générale d’Idbus (filiale de la SNCF) dans une interview aux « Échos » il y a quelques mois.
Le projet de loi devrait faire sauter ces conditions pour permettre plus de souplesse, comme le recommandait déjà l’Autorité de la concurrence dans un avis paru en février de cette année. Il serait d’autant plus dommage de se priver de cette nouvelle activité que la France a des entreprises déjà positionnées sur ce secteur. C’est le cas d’Eurolines, filiale de Transdev (Groupe Caisse des Dépôts), ou encore d’Idbus, le service concurrent lancé en 2012. La SNCF était jusqu’à une date récente rétive à tout développement du transport par autocar, qui fait naturellement concurrence au train. Mais la perspective de libéralisation du secteur a convaincu la SNCF de se positionner elle aussi sur ce créneau.
L’Allemagne, qui a procédé à une réforme similaire en 2013, a vu le transport par autocar augmenter de 180 % depuis. Les avantages de cette réforme en France sont de deux ordres. D’après les estimations de l’Autorité de la concurrence, le potentiel de création nette d’emplois d’ici à 2020 est estimé entre 10.000 et 16.000 postes. Et, dans le court terme, c’est surtout des tarifs beaucoup plus attractifs que ceux du train qui pourraient être proposés à des publics moins exigeants sur la rapidité des liaisons, tels que les jeunes ou les seniors.
www.lesechos.fr 15/10/14.

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