Revue de presse économique du 30 juin 2014
Économie
& Tourisme
Revue
de Presse Économique
20 au 30 juin 2014
Communication.
Mobile : Free classé bon dernier, Orange triomphe et Bouygues dépasse
SFR.
Free Mobile au pied du podium : le résultat de l’enquête sur la qualité
de service des opérateurs mobiles n’est peut-être guère étonnant mais il
fait jubiler la concurrence ! Le gendarme des télécoms, l’Arcep, vient
de publier une étude très attendue, mesurant au regard d’une batterie de
258 indicateurs, la qualité des réseaux des quatre opérateurs mobiles :
taux d’appels maintenus pendant 2 minutes dans diverses agglomérations,
sur les axes de transport, taux de SMS reçus en moins de 30 secondes,
débits descendants et montants, vidéos visionnées avec succès,
navigations web réussies, etc. Et les conclusions de l’Arcep sont sans
appel : « Orange est au-dessus de la moyenne pour un très grand nombre
d’indicateurs », à savoir 213 sur 258, contre 75 pour le numéro deux,
Bouygues Telecom, et 38 pour SFR, tandis que « Free Mobile n’est
quasiment jamais (deux fois) au-dessus de la moyenne. »
Free plus faible sur la vidéo et la navigation, mais débit correct.
« Free Mobile est en retrait pour le visionnage de vidéo et la
navigation web, même s’il a fortement amélioré ses résultats sur la
navigation web » relève l’Arcep, qui a effectué au total 90.000 mesures
de terrain entre décembre dernier et mars. Ce sont « des résultats
catastrophiques » persifle un concurrent du dernier entrant, pointant
son « taux d’échec data de 30% », pour l’envoi d’un fichier de 5 Mo,
contre 12% en moyenne chez les trois autres. « Deux au-dessus de la
moyenne : Free a eu une très mauvaise note au bac » plaisante un autre.
En réalité, Free respecte ses obligations légales de service et ses
résultats sont jugés honorables, corrects chez le régulateur, au regard
d’un réseau encore en cours de déploiement, que l’Arcep surveille de
près : une enquête administrative est en cours.
En matière de débit, Free ne se situe pas très loin de SFR, à 4
Mégabits/seconde (débit descendant médian), contre 9,3 Mégas chez Orange
et 5,7 Mégas pour Bouygues. Sur la voix, qui demeure un point crucial à
l’heure où près de la moitié des Français n’a pas encore de smartphone,
tous les opérateurs se trouvent dans un mouchoir de poche, y compris
Free qui compte plusieurs millions d’abonnés à son forfait à 2 euros
sans Internet mobile ou presque et dont l’essentiel du trafic voix passe
sur le réseau d’Orange, en itinérance.
« L’Arcep a comparé la qualité de service de forfaits haut de gamme,
Orange Jet 24/7, SFR Carré International 5Go et Bouygues Sensation 20 Go
vendus plus de 65 euros avec celui de Free Mobile à 20 euros, mais pas
ceux de Sosh ou B&You, dont la qualité est sans doute moins bonne :
pas sûrs que l’écart justifie un tel surcoût » fait-on valoir dans le
camp de Free. Il semble que le régulateur ait effectivement voulu
montrer que « c’est un peu moins bien mais c’est moins cher chez Free :
il en faut pour tout le monde, il n’y a pas que le prix, les opérateurs
ne doivent pas se sentir obligés de s’aligner » décrypte un proche du
dossier.
Bouygues dépasse SFR qui invoque la rénovation du réseau.
C’est la quatrième année consécutive qu’Orange se hisse en haut du
podium. SFR avait été leader dans les années 2008-2009 et largement
communiqué sur le « réseau numéro un. » La directrice exécutive d’Orange
France, Delphine Ernotte, est évidemment ravie de ce résultat qui est «
une sorte de récompense pour nos équipes. Cette enquête incontestable,
la seule étude comparative d’une telle envergure, est plutôt un
encouragement à faire encore mieux, à continuer à investir, pour
améliorer la couverture dans les transports et en intérieur notamment. »
En revanche, pour Bouygues Telecom, c’est une première de passer devant
SFR: l’opérateur, « premier réseau 4G de France » (69% de la population)
mais dépassé par Free en nombre d’abonnés cumulés (fixe et mobile) et en
chiffre d’affaires, s’est dit « très heureux de ce résultat qui traduit
tous les investissements réalisés depuis trois ans. » La filiale du
groupe de BTP, qui vient d’annoncer un plan social portant sur plus de
1.500 suppressions d’emplois, ne devrait pas se priver de mettre en
avant cette place de numéro deux dans ses publicités.
Cependant, l’Arcep relativise : « Bouygues Telecom et SFR ont des
résultats assez proches, moins bons que ceux d’Orange, mais avec un
léger avantage à Bouygues Telecom. » SFR justifie cette rétrogradation
par « les travaux de rénovation complète du réseau » entrepris ces
derniers mois : « nous avons choisi de remplacer les équipements des
antennes plutôt que d’empiler les technologies.
A Paris intra-muros, nous avons quasi terminé, il ne reste plus que 30
sites sur 400 » explique Alexandre Wauquiez, le directeur marketing
réseau de SFR.
www.latribune.fr 24/06/14.
L’UFC veut en finir avec les « bourreurs » de boîtes aux lettres .
Une « gabegie économique et environnementale ». Voilà comment l’UFC-Que
choisir définit le flot de publicités postées quotidiennement dans les
boîtes aux lettres des Français. Il y a dix ans déjà, les pouvoirs
publics avaient lancé la campagne « Stop pub », dont les effets se sont
rapidement essoufflés.
L’association de consommateurs a donc mené l’enquête et publie ce mardi
une étude* approfondie sur cette pollution publicitaire, la première sur
le sujet depuis 2008.
Premier enseignement : la masse de prospectus gonfle d’année en année.
« Alors qu’on pourrait la croire en voie de disparition, la publicité
papier est la seule à progresser, avec celle sur Internet », s’étonne
Alain Bazot, président de l’association. De deux kilos mensuels en 2004,
le poids de ce « bourrage publicitaire » est désormais de 2,7 kilos en
moyenne. En extrapolant ces résultats sur l’année, l’association établit
le nombre de prospectus reçus, chaque mois, par les ménages français
à… 1,8 milliard. Soit près de 70 000 tonnes de papier, qui finissent
tôt ou tard à la poubelle.
Ce n’est pas tout. Cette masse de papier représente environ 20 % de
l’ensemble du papier consommé chaque année en France ! En valeur réelle,
UFC-Que choisir a calculé que cela correspond à une dépense de 44 euros
par personne – puisque le consommateur finance indirectement la
publicité. « C’est l’équivalent du prix d’un chariot de courses pour une
famille de quatre personnes », s’indigne Alain Bazot.
Support commode et peu cher à produire, où s’étalent les promotions du
moment, le « marketing direct des imprimés sans adresse », selon la
terminologie publicitaire, représentait une dépense de 2,9 milliards
d’euros pour les annonceurs en 2013. De quoi inonder facilement les 25
millions de boîtes aux lettres recensées sur le territoire.
Qui sont les plus gros pourvoyeurs de publicités papier ? Sans surprise,
la grande distribution arrive largement en tête dans un cas sur trois.
Les chaînes de bricolage/jardinage ainsi que les magasins de meubles et
de décoration complètent le podium. Parmi les hypermarchés, c’est
Carrefour qui tient la tête : neuf prospectus par mois en moyenne,
contre « seulement » six chez Leclerc, deuxième du classement. Une façon
pour ces enseignes d’aller « chercher » le client directement à la maison,
avec produits d’appel plus ou moins alléchants à la clé.
Face à ce que l’association considère comme un véritable gâchis – le
« meilleur déchet est celui qui n’est pas produit » -, coller une vignette
« Stop pub » constitue un rempart plutôt dissuasif. Les 9 % de foyers qui
l’arborent sur leur boîte aux lettres reçoivent en moyenne 83 % de
publicités en moins que leurs voisins. L’UFC a décidé d’en réimprimer
massivement, et de les distribuer dans ses antennes locales. Un simple
mot écrit à la main a la même valeur. « Il n’y a pas d’obligation légale
à respecter l’autocollant, mais c’est notre liberté individuelle de dire
non », précise Alain Bazot. L’association souhaite en outre qu’une
pénalité financière s’applique aux enseignes qui, de manière « grossière
et récurrente », passent en force. Sans sanction réelle, il se pourrait
que ce « pourriel » ait encore de beaux jours devant lui.
www.lepoint.fr 24/06/14.
Économie.
Le travail au noir représente 20 milliards d’euros de manque à gagner.
Entre 20 et 25 milliards d’euros: c’est le manque à gagner pour
l’Urssaf causé par le travail au noir en France en 2012. Dans un rapport
publié ce mardi, le Conseil économique et social (CESE) développe les
causes et les impacts de l’économie non déclarée.
Le document, publié par France Info, évalue que 7% des entreprises
françaises font appel au travail au noir. Les secteurs les plus
concernés sont l’hôtellerie-restauration et les bâtiments et travaux
publics.
Au classement européen, la France fait plutôt figure de bon élève, avec
l’Allemagne et les pays nordiques. L’Autriche est le pays où l’on a le
moins recours au travail non déclaré. A l’opposé, la Bulgarie est le
pays où il est le plus répandu. A l’échelle européenne, le CESE estime
que cela représente 18,9% de l’activité, soit 2100 milliards par an.
Selon les conclusions du rapport, qui préconise une meilleure prévention
et des sanctions plus ciblées, les facteurs principaux qui favorisent le
travail au noir sont le chômage massif, la crise économique, la pauvreté
ainsi que la fiscalité qui augmente le coût du travail et la concurrence
trop forte qui affecte les résultats des entreprises.
www.lexpansion.lexpress.fr 24/06/14.
Les Français travaillent moins que la plupart des Européens…
En plein débat sur la perte de compétitivité de la France, une étude
vient éclairer le sujet sous l’angle du temps de travail… Conclusion :
les Français sont les Européens qui travaillent le moins, avec les
Finlandais, et cette tendance s’est accentuée ces dernières années avec
la crise, selon l’étude publiée ce matin par l’institut Coe-Rexecode,
proche du patronat.
La durée moyenne effective de travail des salariés à temps complet (y
compris la fonction publique) s’est ainsi établie en France à 1.661
heures en 2013, soit 186 heures de moins qu’en Allemagne, 120 heures de
moins qu’en Italie et 239 heures de moins qu’au Royaume-Uni, selon cette
enquête, qui se base sur des données fournies par l’institut européen
des statistiques Eurostat.
Congés payés et RTT montrés du doigt en France.
Les différences importantes entre pays sont essentiellement liées aux
congés payés, plus longs en France que chez ses voisins : En moyenne,
les salariés français à temps complet disposent de 6,6 semaines de
congés payés et de RTT par an, contre 3,9 pour leurs homologues
allemands, souligne l’étude. En revanche, la plus faible présence des
Français au travail n’est pas liée aux congés pour maladie ou garde
d’enfant, qui ne représente que 1,6 semaine par an.
Depuis 15 ans, la France des 35 heures de travail hebdomadaire est aussi
le pays où la durée du travail a le plus diminué. Entre 1998 et 2013,
elle a baissé de 14,8% dans l’Hexagone contre -9,8% en Espagne, -8,9% en
Allemagne, -8,5% en Suède, -7,6% en Italie et -3,1% au Royaume-Uni. Et
de 2010 à 2013, face à la crise économique, la durée du travail a
continué de diminuer en France (1.661 heures contre 1.679 heures en
2010), alors qu’elle a diminué plus vite en Allemagne (1.847 heures
contre 1.904 en 2010), mais qu’elle a augmenté au Royaume-Uni (1.900
heures contre 1.856 en 2010) et en Espagne (1.805 heures contre 1.798 en
2010).
« La baisse du temps de travail a joué un rôle important dans le
décrochage économique du pays, même si la dérive des salaires a pesé
aussi », commente Michel Didier, le président de Coe-Rexecode, cité ce
matin par ‘Le Figaro’.
Les salariés du privé travaillent plus que ceux du public, mais moins
que les indépendants.
La situation française est toutefois caractérisée par de grandes
disparités entre les différentes catégories d’emplois, relève l’enquête.
Un salarié à temps complet dans les services non marchands
(fonctionnaires de l’administration, salariés des cliniques,
enseignement privé) travaille ainsi 140 heures de moins par an
(l’équivalent de 4 semaines) que son homologue des services marchands,
et 73 heures de moins que les salariés de l’industrie. Les travailleurs
indépendants sont les plus acharnés au travail, avec une durée de 2.372
heures par an, supérieure de 43% à celle des salariés à temps complet.
Ces statistiques placent les non-salariés français parmi ceux qui
travaillent le plus en Europe, au 4ème rang. L’écart entre indépendants
et salariés du privé est de 27% pour l’Allemagne, 21% pour l’Italie et
de 7% pour le Royaume-Uni.
Autre exception française, son faible recours au temps partiel par
rapport à ses voisins. En outre, les salariés à temps partiel français
effectuent un plus grand nombre d’heures qu’ailleurs (993 par an en
moyenne, contre 851 en Allemagne et 864 au Royaume-Uni).
www.boursier.com26/06/14.
La hausse du chômage accélère, le seuil de 5 millions franchi.
La hausse du chômage s’est encore accélérée en mai et le nombre de
demandeurs d’emploi inscrits en catégories A, B et C a franchi le seuil
symbolique de 5 millions en métropole, selon les chiffres diffusés jeudi
par le ministère du Travail.
Le nombre des demandeurs d’emplois inscrits en catégorie A (sans aucune
activité), a progressé de 24.800, soit 0,7%, en métropole, ce qui porte
leur total à un nouveau record de 3.388.900.
En ajoutant les catégories B et C (les personnes ayant exercé une
activité réduite), le nombre d’inscrits à Pôle emploi a augmenté de
34.300, soit 0,7%, pour s’élever à 5.020.200 en métropole et 5.320.000
en incluant les départements d’Outre-mer.
Sur un an, la hausse est de 4,1% pour la catégorie A en métropole et de
4,8% pour les catégories A, B et C.
« Les chiffres du chômage sont mauvais mais en même temps il n’y a pas de
fatalisme », a déclaré le Premier ministre, Manuel Valls, lors d’un
déplacement à Paris.
« Le pacte de responsabilité et de solidarité libère des marges pour les
entreprises pour investir et embaucher. Il n’est plus possible
d’attendre », a-t-il ajouté.
Le ministère du Travail estime quant à lui dans un communiqué que « les
efforts que le gouvernement continue de déployer doivent permettre
d’endiguer cette progression au second semestre 2014 ».
Le nombre de demandeurs d’emploi augmente toutes catégories d’âge
confondues, les plus âgés étant les plus touchés, que ce soit pour la
catégorie A ou pour les catégories A, B et C.
Ainsi, le nombre de demandeurs d’emplois de plus de 50 ans, en hausse
ininterrompue depuis début 2008, a progressé de 0,8%pour la catégorie A
et de 0,8% pour A, B et C. Sa hausse atteint 11,5% sur un an pour la
catégorie A et 11,1% pour A, B et C.
Dans le même temps, le chômage des jeunes a augmenté de 0,4% en
catégorie A et de 0,6% en A, B et C, même si le recul sur un an persiste
(-3,1% pour la catégorie A et -1,6% pour A, B et C).
Le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée, inscrits depuis un an
ou plus à Pôle emploi, s’est accru de 0,8% en mai, sa progression sur
les douze derniers mois atteignant 10,3%.
L’Insee a annoncé mardi prévoir une hausse du taux de chômage au
deuxième trimestre, à 10,2% de la population active (9,8% en France
métropolitaine), un niveau auquel il se maintiendrait sur le reste de
l’année.
L’Unedic avait quant à elle relevé le mois dernier sa prévision du
nombre de demandeurs d’emploi cette année et prévoit encore une hausse
l’an prochain.
Selon le gestionnaire de l’assurance chômage, le nombre de chômeurs en
catégorie A augmentera de 103.000 en 2014 et de 60.100 en 2015.
Pour l’Insee, la croissance de l’économie française sur les trois
derniers trimestres de l’année, que l’institut attend à 0,3%, sera trop
faible pour faire reculer le chômage.
Des économistes estiment qu’il faudrait au moins 0,4% pendant plusieurs
trimestres pour voir une amélioration et ils soulignent qu’il y a
toujours un décalage de deux à trois trimestres entre la reprise de
l’économie et celle de l’emploi.
Le patronat et certains économistes soulignent en outre que les
entreprises n’ont pas adapté leurs effectifs au recul de l’activité
qu’elles ont enregistré ces dernières années, ce qui freinera le rebond
espéré quand la croissance reviendra.
www.capital.fr 27/06/14.
Entreprise.
Accès au crédit : Arnaud Montebourg annonce un meilleur
accompagnement des TPE-PME.
Plus de crédits de trésorerie et d’accompagnement dans les processus
d’attribution. Voilà l’annonce faite par Arnaud Montebourg lors du salon
Planète PME le 19 juin 2014 suite à l’engagement de la Fédération
bancaire française sur le déploiement de conseillers spécialisés.
Des conseillers particuliers pour encadrer les dirigeants de TPE-PME
dans leur accès au crédit de trésorerie devraient venir gonfler les
rangs des banques dans les prochains mois. Tel est l’engagement de la
Fédération bancaire française (FBF) annoncé par le ministre de
l’Économie Arnaud Montebourg à l’occasion du salon Planète PME, le 19
juin 2014.
Cet engagement fait suite à une réunion du ministre avec le comité
exécutif de la FBF en mai dernier.
Arnaud Montebourg avait alors demandé qu’un travail soit conduit entre
ses services et la FBF pour aboutir à un engagement des établissements
bancaires pour l’accès au crédit des PME et TPE et en particulier au
crédit de trésorerie. « Nous souhaitons que les banques modèrent leurs
bonus et augmentent plutôt les crédits de trésorerie aux PME et TPE »,
a-t-il a nouveau assuré lors du salon.
Le ministre a fait part de la réponse de la FBF et a annoncé la mise en
place par les banques de ces conseillers particuliers dont le rôle
consistera à proposer aux dirigeants les produits les mieux adaptés à
leurs besoins, les informer sur les délais ainsi que, si c’était le cas,
les raisons du refus de financement.
Plus d’informations seront communiquées lors de la présentation du
rapport de Jeanne-Marie Prost, médiatrice nationale du crédit, sur le
financement des TPE-PME le lundi 23 juin 2014 en présence d’Arnaud
Montebourg et Michel sapin, ministre des Finances.
www.chefdentreprise.com 20/06/14.
Rebsamen propose de doubler la prime pour l’embauche d’un senior.
Le ministre du Travail, François Rebsamen, « espère » que le plan pour
l’emploi des seniors, dont il a détaillé aujourd’hui les grandes lignes,
permettra une « stabilisation » du chômage des plus de 50 ans « d’ici 6
mois ».
Le ministre a proposé d’étendre la prime du contrat de génération à
l’embauche d’un senior et de la doubler pour la porter à 4.000 euros
annuel pour ce public, lors de la présentation lundi d’un plan pour
l’emploi des seniors. Aujourd’hui, les entreprises touchent 2.000 euros
pour le maintien en activité d’un senior, à la condition de recruter un
jeune en CDI, pour lequel ils touchent 2.000 euros supplémentaires. Avec
cette nouvelle formule, l’employeur pourrait donc bénéficier de 6.000
euros d’aides annuelles. Dans le plan du gouvernement figure également
l’accompagnement renforcé par Pôle emploi de 80.000 chômeurs de longue
durée supplémentaires d’ici la fin de l’année. « J’espère que les effets
(du plan seniors, ndlr) se feront sentir rapidement par une
stabilisation, d’ici 6 mois », a-t-il déclaré à l’AFP.
www.lefigaro.fr/flash-eco 26/06/14.
Hôtellerie.
Fairbooking, l’arme des hôteliers contre Booking.com.
Un an après son lancement par 18 hôteliers nantais, le « fairbooking »
(« réservation équitable ») gagne du terrain en France en captant 10 % du
parc français, alors que les professionnels cherchent à s’affranchir des
commissions exigées par les centrales de réservations en ligne comme
Booking.com. /Photo d’archives/ REUTERS/John Adkisson Un an après son
lancement par 18 hôteliers nantais, le « fairbooking » (« réservation
équitable ») gagne du terrain en France, où les professionnels cherchent
à s’affranchir des commissions exigées par les centrales de réservations
en ligne.
Quelque 1.700 hôteliers – soit 10 % du parc français – proposent
désormais aux clients qui leur réservent une chambre en direct de se
partager la commission qui aurait été perçue par Booking ou Expedia, qui
peut aller jusqu’à 25% du prix.
La plupart d’entre eux concèdent ainsi un rabais de 5 à 10%, mais
certains offrent aussi un petit déjeuner ou un surclassement dans la
gamme de chambres.
Les concepteurs du « fairbooking » disent s’être inspirés du succès des
Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap), qui
mettent en relation directe des agriculteurs locaux avec des groupes de
consommateurs des environs, afin de se passer de la grande distribution.
« Nous sommes dans le même rapport de forces », estime Gilles Cibert,
propriétaire de l’hôtel La Pérouse à Nantes, 46 chambres. « Ce qu’on
veut, c’est retrouver le contact direct avec notre client, et supprimer
les intermédiaires trop gourmands. »
Dans son établissement, 30 à 40 % des réservations sont en effet
réalisées grâce à des intermédiaires comme Booking, à qui il reverse
chaque année 42.000 euros de commissions.
« C’est un modèle économique très efficace, mais qui nous entraîne
quelque part dans une spirale infernale : plus ces centrales connaissent
de succès, plus elles touchent de commissions et plus elles investissent
en publicité sur internet », observe ce pionnier du « fairbooking ». « A
partir de là, nos propres sites internet ne figurent plus dans les
premières propositions des moteurs de recherche. »
L’importance du « fairbooking » reste toutefois pour l’instant marginale
pour son établissement, où seules 47 nuitées ont été réservées par ce
biais en un an. Mais avec un peu plus de 5.000 euros de chiffre
d’affaires ainsi apportés, « l’adhésion est vite remboursée », positive
l’hôtelier de 50 ans.
Les professionnels qui adhèrent à l’association doivent en effet
débourser une cotisation annuelle de 150 euros, majorée d’un euro pour
chaque chambre réservée. L’inscription des clients à son site internet
est, quant à elle, gratuite.
Parmi les adeptes, on retrouve une majorité d’hôtels indépendants – de
zéro à cinq étoiles – mais aussi quelques établissements de chaînes.
L’association s’est aussi dite prête à accueillir d’autres formes
d’hébergement, comme les campings, les chambres d’hôtes ou les
résidences hôtelières.
« Le fairbooking permet de relocaliser des sommes qui quitteraient le
territoire : 5 % du chiffre d’affaires de l’hôtellerie française part
dans les commissions des centrales de réservation, soit 1 à 2 milliards
d’euros qui ne sont pas soumis à l’impôt », poursuit Gilles Cibert.
« Si les gens s’aperçoivent qu’ils y trouvent un avantage financier, ça
peut fonctionner », estime Coline Beauvais, une étudiante de 23 ans, qui
vient de réserver sa première chambre par ce biais. « La démarche éthique
ne suffit souvent pas pour entraîner une modification du comportement
des gens. »
Ce développement survient alors qu’Arnaud Montebourg a assigné Booking
en mai devant le tribunal de commerce, après avoir fait de même pour son
concurrent Expedia, pour des contrats qui comportent « des clauses
entravant significativement la liberté commerciale et tarifaire des
hôtels ».
Le ministre de l’Economie entend notamment s’attaquer à la clause de
« parité tarifaire » qui empêche notamment les hôteliers de consentir à
leurs clients des tarifs inférieurs à ceux des centrales de réservations
en ligne.
La commission française d’examen des pratiques commerciales, dont l’avis
est consultatif, avait estimé en septembre 2013 que ces clauses étaient
« frappées de nullité ».
Ceux qui souscrivent au « fairbooking » contournent cette clause, les
avantages qu’ils procurent à leurs clients étant considérés comme un
« programme privatif ».
« Les correctifs législatifs que va apporter Arnaud Montebourg vont
prendre plusieurs années, et il n’est pas sûr qu’ils aboutissent », dit
Gilles Cibert. « Nous, on n’a pas le temps d’attendre : si on continue
comme ça, dans cinq ans, on est morts. Il est encore temps de construire
une alternative. »
Contactés par Reuters, Booking n’a pas souhaité réagir et Expedia
n’était pas en mesure ne donner suite dans l’immédiat.
Dans un dossier de presse, Booking explique « mutualiser les
investissements publicitaires nécessaires à la visibilité du secteur
hôtelier », alors que le secteur de la publicité en ligne dans
l’hôtellerie compte « un nombre réduit de diffuseurs (principalement des
moteurs de recherche ou des comparateurs de prix) et un très grand
nombre d’annonceurs ».
La société dit aussi être « le site qui bénéficie de la meilleure image
auprès du grand public comme des hôteliers », selon une étude Harris
Interactive réalisée en novembre 2013.
www.capital.fr 23/06/14.
Pourquoi les hôtels vont être plus chers ?
En pleine stratégie gouvernementale pour attirer des touristes
étrangers, va-t-on vers une fronde hôtelière ? Le secteur du tourisme
est en colère depuis jeudi et le vote par les députés de deux
amendements qui alourdissent la taxe de séjour payée par les touristes.
Un premier amendement quintuple cette taxe pour les hôtels 3, 4 et 5
étoiles. Pour les 3 étoiles, elle passe de 1 à 5 euros, et de 1,50 à 8
euros pour les 4 et 5 étoiles. L’organisation patronale de l’hôtellerie
a déploré « une augmentation de plus de 500% de la taxe de séjour. Si le
projet devait rester en l’état, il s’agirait d’une véritable rupture
dans le dialogue entre les professionnels et les pouvoirs publics »,
a-t-elle assuré.
La colère des professionnels est double puisque un autre amendement a
été voté, concernant cette fois l’hôtellerie en région parisienne. Il
instaure une taxe de séjour spécifique à l’Ile-de-France de 2 euros par
nuitée, une taxe destinée à financer les transports en commun. Cette
nouvelle taxe de séjour, qui sera instituée à partir du 1er septembre,
permettrait de dégager environ 140 millions d’euros par an, soit
quasiment le montant des ressources (150 millions d’euros) que le
gouvernement s’était engagé à trouver pour améliorer les transports en
Ile-de-France.
Le président PS du Conseil régional, Jean-Paul Huchon, s’est « réjoui » de
ce vote, qui a obtenu notamment des voix de députés UMP, et a bénéficié
du soutien clair de Claude Bartolone, président de l’Assemblée. « En s’en
remettant à la sagesse de l’Assemblée, le gouvernement confirme ainsi
son engagement dans l’amélioration des transports des 12 millions de
Franciliens », a fait valoir Jean-Paul Huchon.
A l’inverse, les professionnels du secteur, qui avaient d’ailleurs reçu
le soutien de Fleur Pellerin, ministre du Tourisme, sont montés au
créneau contre cette taxe. « Nulle part ailleurs dans le monde, les
transports sont financés par une quelconque taxe sur le tourisme », a
réagi Roland Héguy, président de la principale organisation patronale de
l’hôtellerie. « Deux taxes en moins de 24 heures, sans concertation, pour
un secteur créateur de richesses, c’est une première et c’est totalement
irresponsable ».
Dans ce dossier, le tourisme est pris en otage entre les préoccupations
des élus locaux qui font face à à la mauvaise qualité des transports en
commun et l’Etat qui leur demande de faire preuve de créativité pour
trouver l’argent nécessaire. C’est pourquoi Bercy a pudiquement fait
appel « à la sagesse des députés » dans le vote des deux amendements. En
clair, il a laissé faire.
Pourtant, cette taxation des nuits à l’hôtel va à l’encontre de la
stratégie du gouvernement et notamment du ministère des Affaires
étrangères de tout faire pour encourager le tourisme, un secteur dont
les emplois ne sont pas délocalisables. Ainsi Laurent Fabius a exprimé
sa « très forte opposition » à cette mesure de surtaxation. « A l’heure où
le tourisme est une cause nationale, où Laurent Fabius clôture les
Assises du tourisme en disant que rien ne sera fait sans la concertation
avec les professionnels, on vote cette taxe de séjour (…) Comment
voulez-vous que la France soit compétitive ? », s’est interrogé Didier
Chenet qui promet « une levée de boucliers ». Il co-préside le GNI, qui
regroupe trois organisations de l’hôtellerie, de la restauration et des
cafés. Il faut rappeler que la France est classée dernière par le World
Economic Forum en termes de rapport qualité/prix dans le tourisme.
http://lci.tf1.fr 26/06/14.
Législation.
Stage : ce que va changer la loi.
Des quotas pour les entreprises, une paye réévaluée, de nouveaux droits
sociaux : la loi sur les stages, qui vient d’être adopté par le
Parlement, apporte quelques évolutions visant à limiter les abus commis
par certains employeurs.
En 2015, les employeurs qui ont recours aux stagiaires pour soutenir
ponctuellement leur activité devront respecter de nouvelles règles : la
loi qui vient d’être adoptée par les parlementaires prévoit quelques
évolutions, dont certains visent à mieux protéger ces jeunes diplômés
(ou non) contre les abus perpétrés dans certains secteurs d’activité.
Quotas dans les entreprises.
La première mesure, la plus lisible par les concernés, porte sur la
rémunération. Aujourd’hui un stagiaire employé plus de deux mois doit,
passé ce délai, recevoir une indemnité obligatoire fixée à 436 euros. Ce
montant va être augmenté de 12,5% à 15% et atteindre 523 euros à partir
de septembre 2015. Cette somme devra être versée dès le premier mois si
la durée stage en dépasse deux.
La durée du stage, justement. Elle sera dorénavant plafonnée à six mois
maximum. Au-delà, l’employeur sera hors-la-loi. Il le sera également
s’il ne respecte pas les quotas qui limiteront le nombre de stagiaires
en fonction de l’effectif salarié. Pour l’instant, le taux le plus
souvent avancé se situerait aux alentours de 10%. Sur ce chapitre, les
petites entreprises de moins de 30 salariés devraient pouvoir profiter
de dérogations.
La loi élargit également aux stagiaires l’accès à certains droits dont
jouissent aujourd’hui les salariés : les tickets-restaurant, ou le
remboursement des frais de transports. L’indemnité versée aux stagiaires
sera également exonérée d’impôt sur le revenu.
www.creation-entreprise.fr 27/06/14.
Nouvelles Technologies.
Les cyberacheteurs semblent plutôt détachés des soldes en ligne.
Les sites marchands ont encore du chemin à parcourir pour séduire les
consommateurs, surtout en période de soldes. Selon les résultats d’une
étude réalisée par l’Ifop et Get it’lab, 97 % des Français ont procédé à
un achat en ligne en dehors des soldes lors des douze derniers mois et
seuls 68 % d’entre eux l’ont fait au moment des soldes. À chaque achat
sa période. Un choix qui peut aussi s’expliquer par la compétitivité des
prix appliqués par les sites marchands tout au long de l’année.
L’étude nous apprend également que durant l’année, les achats
importants, c’est-à-dire de six articles et plus, représentent 62 % des
achats réalisés par les cyberacheteurs, contre 13 % pour les paniers de
moins de trois articles. En période de soldes, c’est l’inverse, les
petits achats représentent 27 % des transactions contre 20 % pour les
paniers plus importants. Les magasins traditionnels résistent.
Pourtant, les sites marchands ne ménagent pas leurs efforts pendant les
soldes à grands renforts de mailing et de bannières. Selon 26 % des
Français, les soldes sur Internet sont même plus manifestes qu’en
magasins traditionnels et 38 % jugent même que l’on fait de meilleures
affaires en ligne qu’en point de vente physique. Pour autant, 62 % des
Français assurent qu’ils restent attirés par les magasins traditionnels
à cette occasion.
www.courriercadres.com 20/06/14.
BlackBerry Passport : un smartphone atypique à venir.
Après avoir annoncé une nouvelle version toujours plus sécurisée de
BlackBerry Messenger, le géant canadien a profité de sa récente
conférence à Waterloo pour dévoiler quelques informations concernant le
futur des smartphones BlackBerry. Le constructeur proposera ainsi 3
nouveaux smartphones en 2015, à savoir le Z3, le Classic, mais aussi (et
surtout) un très étonnant Passport, un modèle haut de gamme doté d’un
écran 4″, mais affublé d’un design assez étonnant. A titre
d’information, il s’agit ici de celui que l’on connaissait sous le nom
de code Windermere, qui a failli se prénommer Q30 avant d’être
finalement baptisé Passport.
En effet, le BlackBerry Passport disposera d’un écran carré de 4″
affichant une résolution de 1440 x 1440 pixels. Un format assez étonnant
pour un smartphone haut de gamme, d’autant plus qu’il sera équipé d’un
clavier complet, situé sous la dalle. Un clavier sensitif qui plus est.
Au coeur du BB Passport, on retrouvera notamment 3 Go de RAM, mais aussi
un capteur photo 13 mégapixels, le tout, sous BlackBerry OS en version
10.3 si tout va bien. Reste à savoir maintenant comment se comportera le
BB Passport dans une utilisation quotidienne, car on le voit mal se
loger discrètement dans une poche de pantalon par exemple…
BBM aussi sur Windows Phone Le nouveau BlackBerry Passport est attendu
en boutiques pour la rentrée. Le constructeur espère écouler pas moins
de 10 millions de téléphones sur un an, et indique que BBM sera
disponible sur Windows Phone dans le courant du mois de juillet .
www.boursorama.com 21/06/14.
Prospective.
La France en 2025 : une projection optimiste.
L’objectif du rapport Pisani-Ferry est simple : faire de la France,
d’ici 2025, un pays parmi les dix de l’OCDE où il fait bon vivre. Au
contraire des prévisions pessimistes de bon nombre de citoyens, la
France de 2025 sera sure d’elle-même et désendettée. Un pari très
ambitieux c’est certain, mais le commissaire général a quelques idées
pour mettre ce projet en place et qui permettrait à l’Hexagone de sortir
du décrochage « pas dramatique mais net ».
Pour y parvenir, il faut ramener la dette publique à 75% du PIB (93,5%
actuellement), et réduire le ratio dépenses publiques/PIB à 49%, soit
six points de moins. Il s’agit de retrouver un peu d’air afin
d’envisager un avenir plus serein. La croissance de la dépense publique
ne devrait pas dépasser les 0,5% par an en volume.
Le développement des entreprises est au cœur du rapport : Jean
Pisany-Ferry préconise la création de 1 000 entreprises de taille
intermédiaire supplémentaires et d’augmenter à 30 000 le nombre
d’entreprises exportatrices.
Des vœux pieux qui sont certes difficiles à imaginer aujourd’hui alors
que le pays est englué dans la crise. Mais pour le commissaire, il faut
impérativement changer de méthode : la « réforme à la française, la
réforme à petits pas », ça ne fonctionne plus.
www.journaldeleconomie.fr 26/06/14.
Sociétal.
Les Français consacrent en moyenne 8 257 euros à leur mariage.
Robe, traiteur, location de salle… selon une étude publiée par
OpinionWay et révélée par Le Parisien, jeudi 19 juin, les Français
dépenseraient pour leur mariage en moyenne 8 257 euros, pour 70 invités.
Selon les personnes interrogées, les habitants de région parisienne
dépensent en moyenne 9 419 euros, soit 18% de plus que les habitants de
province, qui consacrent 7 904 euros pour leur union.
Pour les sondés gagnant plus de 3 500 euros, le budget est de 11 525
euros, alors que pour ceux qui gagnent moins de 1 000 euros, il avoisine
les 6 189 euros. Le principal poste de dépense est le repas, suivi par
le lieu du mariage, puis la lune de miel et les tenues.
Enfin, selon le sondage, les personnes interrogées financent leur
mariage grâce à l’épargne, l’aide des parents ou des proches. Mais 42%
des sondés ont recours à des sponsors, comme le pâtissier, ou le
fleuriste.
www.challenges.fr 20/06/14.
Tourisme.
Le tourisme espagnol rebondit… en partie grâce aux Français.
Les visiteurs étrangers participent au redressement de l’Espagne. Dans
ce pays durement touché par la crise, le tourisme est un des (seuls)
moteurs qui tirent encore l’économie vers le haut. Après avoir connu des
soubresauts depuis 2008, le pays enregistre 8,2% d’augmentation entre
mai 2013 et 2014 avec 6,1 millions d’étrangers accueillis rien que pour
le mois de mai. Une étude de l’agence espagnole Frontur sur les
mouvements touristiques le confirme, les Français sont non seulement
parmi les trois nationalités les plus présentes, mais sont aussi de plus
en plus nombreux à passer leurs vacances dans le royaume.
Les Français préfèrent les Îles Canaries.
Parmi les 21,4 millions de personnes à avoir foulé le sol ibérique en
cinq mois, les Français occupent une bonne part (3,4 millions), avec les
Allemands (3,5 millions) et les Anglais en tête (4,8 millions).
Pour le mois de mai 2014 par exemple 27,6% des 6,1 millions de touristes
étaient Britanniques, 16,6% Germaniques et 15% Français. Ces derniers
étaient 11,5% de plus que l’an passé, avec pour destination favorite les
Canaries.
Mais les petites îles ne raflent pas la couronne à la communauté
catalane. La Catalogne a concentré 25% des touristes en mai, soit une
augmentation de 2,3% par rapport à 2013. Sa Costa Brava, Barcelone et
ses autres richesses ont attiré en particulier des Hollandais, des
Allemands, des Italiens et des Asiatiques.
Les Canaries arrivent en deuxième position avec 12,7% de visiteurs, puis
vient l’Andalousie et ses 2,9 millions de visiteurs, soit presque moitié
moins. Les Baléares récoltent 2,5 millions de touristes, devant Madrid
(1,8 millions).
Un secteur économique clé pour l’Espagne.
Ces bonnes statistiques ne sont pas anodines lorsqu’on sait que le
tourisme représentait 10,8% du PIB en 2011 et 11,1% en 2012 selon
l’économiste Manuel Figuerola, directeur d’un centre de recherche sur le
secteur à l’université de Nebrija. Cette activité pourvoirait même
jusqu’à 11,4% de l’emploi national, soit un remède non négligeable
contre le chômage.
Interrogé par Le Monde, le vice-président de l’association patronale
Exceltur, José Luis Zoreda expliquait fin 2013:
« Avec près de 45 milliards d’euros de revenus dégagés en 2012, le
tourisme est le premier secteur d’exportation et la meilleure garantie,
pour les investisseurs, que l’Espagne paiera ses dettes ».
Reste à faire une bonne saison estivale 2014.
Afrique : Le tourisme d’accueil en hausse les cinq prochaines années.
Dans la quatrième édition de « Hospitality Outlook: 2014-2018 », PwC
estime que, d’ici 2018, la croissance du tourisme d’accueil en Afrique
devrait se poursuivre au cours des cinq prochaines années. En Afrique du
Sud, le taux d’occupation global, tous secteurs confondus, devrait
atteindre 58,4 %. Le revenu total de la location des chambres devrait
s’élever à 28,7 milliards de rands (2 milliards d’euros) en 2018, soit
un taux de croissance annuel moyen de 10,7 % par rapport à 2013. «
Malgré l’affaiblissement de l’économie sud-africaine, l’augmentation des
déplacements et du tourisme à l’étranger et la hausse du prix des
chambres ont stimulé le tourisme d’accueil. » souligne Nikki Forster,
responsable du secteur Tourisme d’accueil et Jeux d’argent du cabinet
PWC. « Le taux d’occupation des hôtels devrait augmenter au cours des
cinq prochaines années, dépassant celui des gîtes, des lodges de safari
et des fermes d’hébergement, permettant aux hôtels de redevenir la
principale catégorie d’accueil », indique-t-elle. D’après les
estimations, le taux d’occupation des hôtels devrait passer de 58,9 % en
2013 à 71,1 % en 2018. Les secteurs d’hébergement sont les suivants :
hôtels, gîtes et fermes d’hébergement, lodges de safari, parcs pour
caravanes, terrains de camping et autres hébergements pour la nuit. Pour
la première fois, le rapport analyse en détail le secteur des croisières
sud-africain. « En 2013, l’augmentation du prix moyen des chambres a été
l’un des développements les plus significatifs du secteur du tourisme
d’accueil. En effet, il a augmenté de 8,4 %, bien plus que le taux
d’inflation de 5,9 % », remarque N. Forster. Malgré les récentes
incertitudes économiques, le nombre total de visiteurs étrangers ayant
séjourné une nuit en Afrique du Sud a augmenté de 3,9 % en 2013. Bien
qu’inférieur à la hausse de 10,2 % enregistrée en 2012, ce chiffre
témoigne de l’essor continu des voyages internationaux à destination de
l’Afrique du Sud. Début 2013, les voyages à destination de l’Afrique du
Sud ont augmenté du fait de la Coupe d’Afrique des Nations et en
décembre, à la suite du décès de l’ancien Président Nelson Mandela,
Robben Island, où il avait été emprisonné pendant de nombreuses années,
a enregistré une augmentation du nombre de visiteurs internationaux.« La
poursuite de la dépréciation du rand contribuerait également à l’essor
du tourisme international en faisant de l’Afrique du Sud un pays moins
cher à visiter », ajoute N. Forster.
Les Sud-Africains se serrent également la ceinture en ce qui concerne
les vacances de luxe à l’étranger et préfèrent les destinations locales.
D’après les prévisions, le nombre total de visiteurs en Afrique du Sud
devrait atteindre 17,6 millions.
Perspectives au Nigeria, à Maurice et au Kenya
D’après les estimations, la capacité d’accueil totale devrait
enregistrer un taux de croissance annuel moyen de 1,3 % pour atteindre
123 400 chambres en 2018 contre 115 700 en 2013. Les gîtes devraient
connaître la croissance la plus rapide concernant la disponibilité des
chambres avec un taux de croissance annuel moyen de 3,7 %. Les autres
domaines devraient enregistrer une croissance plus lente. Au Nigeria, le
marché de l’hôtellerie a progressé de 9 % en 2013, sa croissance la plus
faible depuis 2010. Le nombre de chambres d’hôtel devrait tripler au
cours des cinq prochaines années, passant de 8 400 en 2013 à 24 000 en
2018. Le revenu des chambres d’hôtel devrait quant à lui enregistrer un
taux de croissance annuel moyen de 22,6 % pour s’établir à 12,1
milliards de rands (0,8 milliard d’euros) en 2018 contre 4,4 milliards
de rands (0,3 milliard d’euros) en 2013. Maurice se partage le marché du
tourisme tropical avec les Maldives, le Sri Lanka et les Seychelles. À
Maurice, une chambre d’hôtel coûte en moyenne 2 492 rands (170 €), soit
2,7 fois plus que le prix moyen en Afrique du Sud et 28 % de plus que le
prix moyen d’une chambre cinq étoiles en Afrique du Sud. En raison du
nombre de rénovations et de projets en cours dans le secteur, le nombre
de chambres d’hôtel disponibles devrait progresser en moyenne de 2,9 %
chaque année pour atteindre 14 250 chambres en 2018. Le taux
d’occupation moyen chutera de 63,3 % en 2013 à 61,5 % en 2018. Le marché
de l’hôtellerie kenyan a décliné ces deux dernières années, avec une
baisse de 6,6 % en 2012 et de 2,6 % supplémentaires en 2013. La menace
terroriste a conduit plusieurs pays, dont les États-Unis et le
Royaume-Uni, à émettre des alertes dissuadant les voyageurs de se rendre
au Kenya.
Cependant, le nombre de chambres disponibles dans ce pays devrait passer
de 17 500 en 2013 à 19 400 en 2018.
afriqueinside.com 25/06/14.