Le tourisme durable, c’est quoi ? (partie 1)
Tourisme durable, écotourisme, tourisme responsable, tourisme vert… Difficile aujourd’hui de ne pas avoir entendu au moins une fois l’un de ces termes. La prise de conscience est réelle. Mais au juste qu’est-ce que le tourisme durable ? Comment préparer son voyage durable ? Quels conseils voyageurs pour favoriser le tourisme durable ?
Christian Orofino, coprésident d’OBGET* et président de la Commission Tourisme Durable du SNAV**, fait le point sur les véritables exigences du tourisme durable.
* Observatoire Géopolitique et Environnemental du Tourisme
**Syndicat National des Agents de Voyages
Le tourisme durable : l’affaire de tous
L’emphase, le pseudo scientifisme et la méthode culpabilisatrice de certains ont fini par décourager les profanes et ont fait du tourisme durable le pré carré limité de quelques spécialistes. C’est aussi devenu un champ d’affaires d’officines de consultants en tous genres qui n’hésitent pas à facturer de gros honoraires pour au final rendre des avis et rapports stériles qui ne débouchent jamais sur des solutions compréhensibles et réalistes.
Responsabilité collective et individuelle
Alors que le tourisme durable, c’est simplement le tourisme sous toutes ses formes et ses formules avec une dose de responsabilité. Responsabilité des tour-opérateurs, des agences de voyages, des transporteurs, des hôtels, des restaurants et des guides. Tous ces acteurs, par leurs actions professionnelles, ont permis à 1 milliard de touristes de voyager à travers le monde en 2013, ce qui représente 15 % de la population mondiale.
Le tourisme prédateur ?
Un milliard de personnes qui utilisent des transports polluants, qui dégradent même involontairement par des visites intensives des sites historiques, qui génèrent des tonnes de déchets hors de chez eux.
Un milliard de personnes qui se déplacent : c’est un exode comparable à aucun autre.
Toutes ces conséquences peuvent cataloguer le tourisme comme activité prédatrice. De plus, cette surpopulation touristique déséquilibre les systèmes culturels, cultuels et sociaux de pays fragiles.
Bali est l’exemple type où, si aucune mesure n’est engagée rapidement, les touristes ne voudront plus séjourner sur cette île « paradisiaque » devenue une grande poubelle créée par le surplus de visiteurs sans aucune précaution quant à la santé des hommes, la beauté des paysages et le respect des temples.
Prise de conscience
Le tourisme durable, c’est simplement prendre conscience de la valeur des matières premières du tourisme qui ne sont pas matérielles mais qui sont les hommes des pays touristiques et leurs environnements écologiques et culturels. Il faut les protéger par des mesures adaptées et qui permettent à l’activité touristique de devenir responsable et donc durable.
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