Cambodge : révisez vos idées préconçues

À l’adresse de tous les voyageurs, sachez que le Cambodge n’est plus une destination à programmer ‘’en extension’’. Aujourd’hui, ce pays a suffisamment d’atouts pour accueillir des touristes qui seront ravis de constater que cette région d’Asie offre tout ce que peut espérer un touriste pour passer de bonnes vacances. Tour d’horizon avec l’APST.

Les plages du Sud

Le Sud avec ses plages qui n’ont rien à envier à celles des pays voisins bénéficiant de surcroît de cette authenticité et de ce naturel qu’on aime encore côtoyer. Si Sihanoukville n’a pas grand intérêt en soi, c’est une ville agréable avec ses restaurants de charme, ses îles désertes mais visitables, pour pêcher ou se prélasser.

La capitale s’ouvre au monde

Phnom Penh renaît de jour en jour. Son petit centre-ville qui se réveille. Si le palais royal reste incontournable, les temples perdus dans la campagne, sans touriste encore, renforcent l’attrait de la visite de cette partie du Cambodge.

Au moins huit jours pour profiter de la destination

Mais le must, c’est bien Siem Reap. Beaucoup trop de tourisme continuent à vendre deux à trois nuits dans cette petite ville pour découvrir les temples d’Angkor. C’est une erreur. Huit jours ne sont pas de trop pour profiter de l’attractivité de cette région. Pour une fois, et il est important de le souligner, le développement touristique de Siem Reap n’a apporté que du mieux. C’est ce que confirme Fabrice Ducry, le directeur de l’hôtel Sofitel : « L’entrée de Siem Reap comme une des grandes destinations touristiques du monde a amené du moins et du plus. Mais les plus sont tellement plus importants que cette région est devenue, sur tous les points, particulièrement attractive même pour les touristes les plus exigeants. » (Voir interview à venir)

Le tourisme de masse

Les moins, quels sont-ils ? Incontestablement, la croissance exponentielle des touristes – deux millions, ça fait beaucoup de monde – a retiré le côté ‘’confidentiel’’ de la destination. Mais objectivement, ce n’est pas très gênant. Il y a tellement de temples et ils sont tellement grands que les flux se répartissent avec une certaine fluidité. Et puis, comme partout, si vous venez à l’ouverture des temples, vous serez tranquille. À ce sujet, sachez qu’avec le décalage horaire, il est facile de se lever le matin. Profitez-en.
Enfin, il ne faut pas se contenter de ne visiter que les monuments du ‘’petit circuit’’. Vous trouverez, dans les campagnes, des petits temples pleins de charme, sans personne pour gêner votre quiétude.

Attention, protégez les temples

Y a-t-il d’autres moins ? Pas vraiment, à l’exception sans aucun doute du manque de protection du temple d’Angkor Wat. Si désormais il n’y a plus de voleur -les temples sont bien gardés- les autorités ont tardé à mettre une simple corde pour empêcher les touristes de toucher l’exceptionnelle frise du pourtour. Elle est ‘’marbrée’’ à hauteur d’homme. C’est dommage. Les sculptures aux entrées du temple sont aussi ‘’lustrées’’. Il faut dire que les poitrines « comme des obus » des déesses attirent l’œil et… les mains. Sur deux millions de visiteurs, il y a toujours assez d’imbéciles pour le faire.

Les plus belles déesses

Heureusement, toutes les sculptures ne sont pas qu’aux entrées et il y en a… des centaines, toutes plus belles les unes que les autres. Nous sommes loin des canons esthétiques de notre culture méditerranéenne de la Grèce ou de la Rome antique. Tout ici est différent. C’est un plaisir rare de contempler ces déesses tant elles évoquent le respect et une tendresse incomparable. Les temples d’Angkor resteront une expérience singulière, un voyage différent pour… le meilleur.

Par Rémi Bain-Thouverez