Nouveaux noms de domaine : ce qui va changer pour le tourisme
La nouvelle extension comme .voyage arrive sur le marché. Elle va s’ajouter au .travel. D’autres vont voir . le jour les .ville à l’image de l’actuel .paris. Il faut s’attendre à des .régions, etc. Que doit savoir le touriste ? La première chose à savoir, c’est qu’il n’y a pas de conséquence directe pour le consommateur. Un nom de domaine n’est en rien un gage de qualité ou de fiabilité, mais il va permettre une identification plus rapide.
D’importantes mutations
Le marché des noms de domaine va connaître d’importantes mutations avec l’ouverture de centaines ou de milliers de nouvelles extensions. Pour comprendre les raisons qui ont contribué à faire naître de nouvelles extensions, il faut connaître la situation actuelle. Le générique en .com est saturé : il y a déjà 100 millions de noms de domaine réservés. Il est évident qu’il n’y a moins de place pour des entreprises qui veulent lancer leur site e-commerce. Pour information, sur le .fr , il y a déjà 2,7 millions de nom de domaine réservé. La création de nouveaux territoires va donner « de l’air » aux émetteurs et va favoriser une meilleure identification des récepteurs que sont les internautes voyageurs.
Le paysage va changer
L’e-tourisme est devenu un secteur mature depuis des années. Qui n’a pas réservé un vol sur internet ? Les entreprises du secteur sont depuis des années présentes sur les moteurs de recherche. Même s’il n’est pas évident de maîtriser l’opacité des algorithmes de Google, les professionnels en charge du référencement sont, avec les extensions actuelles, dans un terrain connu. Comment se présente demain pour ces entreprises ? Nous ne le savons pas encore, comme le précise Julien Naillet, responsable communication et partenariats à l’AFNIC : « Nous sommes à un tournant. Il n’y a pas encore de réflexe d’usage avec les nouvelles extensions et nous ne savons pas encore comment les moteurs de recherche vont les repérer. Ce qui est certain, c’est la nécessité de mettre en place un marketing spécifique pour promouvoir la famille que vous allez choisir. »
Quelles sont les conséquences pour le consommateur ?
Les problèmes de référencement ne concernent en rien les consommateurs. Les nouvelles extensions sont, pour l’instant, une problématique qui n’est que du ressort des marques. Pour elles, c’est une question de protection. Il leur faut éviter les détournements et acheter les noms proches de ses marques. Imaginer un clubmed.voyage ou un carrefour.voyage réservés par « des petits malins » qui souhaitent profiter de la notoriété des majors ou pire les faire chanter…
Évolution du marché
Avec les nouvelles extensions, de nouveaux usages vont apparaître. Il est fort à parier que le .voyage va se développer. C’est français et il s’identifie parfaitement à sa famille. Maintenant, il faut que les réflexes soient pris.
L’avenir
On ne mesure pas encore le temps qu’il faudra pour qu’une nouvelle extension puisse s’imposer. Ce qui est presque certain, c’est qu’elles vont finir par réussir. Ce sera l’effet « habitude ». Avec la pratique, la notion de territoire va créer des usages. Le .paris est encore balbutiant, mais il est tellement prometteur, que nous pouvons parier, à terme, sur son succès. Ce dernier entraînera celui d’autres villes ou régions.
Nouveaux réflexe de consommation
La jeune génération oubliera vite le .com si elle trouve plus cohérent d’aller directement, par exemple, sur .musique si c’est plus parlant pour elle. Julien Naillet ajoute : « Les adresses vont correspondre davantage à un besoin. Évidemment, l’avantage c’est de bénéficier d’un ciblage plus fin. »
Et pour le touriste ?
Aujourd’hui, les habitudes de consommation ne sont pas encore prises. Mais à terme, ce sera beaucoup plus pratique pour les particuliers d’identifier la famille qui correspond à leur requête. Ce n’est pas encore le cas. Mais avec internet, les évolutions sont très rapides. Dès que la situation sera en mesure de concerner les touristes, l’APST vous en avertira.
Par Rémi Bain-Thouverez