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Les Français et les voyages : les tendances 2013

Les derniers chiffres du baromètre Opodo 2014 de l’agence Raffour Interactif viennent d’être révélés. Les enseignements sont nombreux : stabilisation des taux de départ des Français, augmentation des courts séjours marchand… Mais si le nombre de longs séjours est en diminution sur le total, on constate une hausse sur la partie marchande qui est celle qui intéresse les professionnels du tourisme. L’APST vous dit tout sur les tendances touristiques des Français.

junge frau mit globus am meerLe baromètre Opodo 2014 de l’agence Raffour Interactif vient de tomber. La principale nouvelle à retenir est une stabilisation des taux de départ des Français, ce qui en période de crise, est un résultat qu’on peut estimer comme étant satisfaisant. Mais bien d’autres informations sont riches d’enseignements : comme la confirmation que la notion de prix n’est plus le critère numéro un de la réservation sur internet. La préparation des voyages sur internet est en forte progression, ce que tout le monde sait. Par contre, les réservations en ligne ne progressent pas, ce qui surprendra bon nombre d’observateurs. i-tourisme et l’APST, par une série d’articles, décodent pour vous les résultats de cette étude qui devient la référence de toute une profession.

Tendances de consommation touristique de loisirs des Français

Ça « ennuie » tout le monde, mais c’est quand même primordial. Cette étude mesure le comportement des loisirs des Français. Sont donc exclut volontairement : les visites hors tourisme à des parents et amis telles que fêtes, baptême, mariage, etc.

  • Les séjours de santé
  • Les séjours pour affaire et motif professionnel
  • Les missions et réunions
  • Les pèlerinages
  • Les manifestations sportives
  • Les voyages scolaires et linguistiques

Cette précision est indispensable afin d’éviter toute confusion ou interprétation erronée.

Contradiction

C’est exactement ce qui est arrivé aux membres du Seto, lors de la présentation du rapport de la DGCIS, à l’occasion de son séminaire annuel à Deauville. Les résultats ne corroboraient pas avec ceux du Baromètre Raffour. Les contradictions étaient telles que la vision du marché et de ses tendances était complètement inversée. À qui se fier ?

Quel est le problème ?

Et pourtant, l’étude de la DGCIS repose sur un panel de 20 000 personnes représentatif de la population des 15 ans et plus ! C’est donc une très grosse étude susceptible d’apporter toute la fiabilité attendue avec ce type de mesure.

Beaucoup d’études sont tout simplement fausses

L’occasion ici nous est donnée de dénoncer cette mode des dernières années qui consiste à alimenter le secteur du tourisme par une multitude de sondages sur internet. Il est vrai que pour un site, dès lors qu’il bénéficie d’une certaine audience, recourir à ce type de pratique est : facile, ne coûte rien, permet de faire du buzz à bon compte. Sauf que les résultats sont faux, et ce pour deux raisons :

  • En aucun cas ce type de sondage est représentatif de la population, car il est impossible avec des adresses URL d’établir les correspondances.
  • De plus, le seul fait de répondre spontanément à un sondage sur internet est déjà sélectif d’une catégorie de population qui l’éloigne encore de sa représentativité.

On comprend le désarroi de du président du cabinet d’étude Guy Raffour quand il dit : « À quoi ça sert d’avoir des milliers de réponses si elles ne sont pas représentatives de la population étudiée ? » Il a raison de poser la question, car, en effet, ça ne sert à rien, si ce n’est de faire parler du géniteur de l’étude, qui abuse le lecteur gogo qui n’a pas pris la précaution de vérifier la méthodologie de l’étude.

Méthodologie

Pour ce qui concerne le panel de la DGCIS de 20 000 personnes, aucun doute, les résultats sont fiables. C’est même surdimensionné. Un panel permanent de 20 000 personnes, c’est bien plus qu’il n’en faut pour avoir l’assurance de connaître les bonnes tendances. Mais avec le soutien de la banque de France, la DGCIS a les moyens. Seulement, c’est le questionnaire lui-même et la façon dont il est constitué qui ne sont pas adaptés à l’usage des professionnels du tourisme.

Explication

Le panel de la DGCIS mesure le comportement des Français à partir d’un déplacement sur une journée. Le nombre de réponses est donc considérablement flatteur alors que ce type de déplacement n’intéresse en rien les TO ou les agences de voyages. Ils n’entrent pas dans le circuit marchand. En effet, si on peut acheter une journée ‘’marchande’’ pour aller découvrir le château de Versailles, la visite à la grand-mère ou le déjeuner chez des amis à la campagne ne font pas partie du périmètre des agences. Les différences viennent de là. Pour notre profession, il faut donc savoir et comprendre que le baromètre Opodo mesure les loisirs des Français sur une la seule base qui concerne qui intéresse les TO et les agences les courts séjours marchand (trois nuits et plus) et le long séjour (marchand et non marchand). C’est donc l’étude représentative de notre profession, car elle intègre la notion marchande des séjours.

Par Rémi Bain-Thouverez

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