Revue de presse économique du 31 mars 2014
Économie & Tourisme
Revue de Presse Économique
20 au 31 Mars 2014
Aérien.
Et si Etihad devenait un acteur majeur du transport aérien en Europe ?
Etihad Airways va porter sa participation dans Air Berlin de 30 % actuellement à 49,9 %, une quasi-prise de contrôle qui pourrait être le prélude à un rapprochement de la compagnie allemande en difficulté avec Alitalia, selon des articles de presse et des sources. Citant des sources d’Air Berlin, le magazine « WirtschaftsWoche » précise qu’un groupe d’actionnaires allemands, parmi lesquels d’anciens et actuels cadres dirigeants de la compagnie, détiendront un peu plus de 50 % pour préserver sa nationalité allemande.
Air Berlin, la deuxième compagnie aérienne d’Allemagne après la Lufthansa, doit conserver son pavillon allemand pour ne pas perdre ses droits hors de l’Union européenne. Les actuels actionnaires minoritaires, qui détiennent 38,5 % de la compagnie, seront rachetés dans le cadre d’une offre de retrait de la cote, selon l’hebdomadaire qui ajoute que la famille turque Sabanci, actionnaire à hauteur de 12 % via un véhicule d’investissement, sortira également du capital. Aucun commentaire n’a pu être obtenu auprès d’Etihad, basée à Abou Dhabi. Un porte-parole d’Air Berlin a réitéré que la compagnie, qui a repoussé la publication de ses résultats annuels au 27 mars, était en négociations avancées en vue de changements importants.
Etihad mène parallèlement des négociations pour prendre une participation dans Alitalia, la compagnie italienne qui croule sous un endettement de plus de 800 millions d’euros. Les discussions se sont intensifiées et des sources au fait de la situation ont indiqué qu’Etihad pourrait prendre une participation allant jusqu’à 40 % dans la compagnie italienne, dont Air France-KLM est actionnaire à hauteur de 7 %.
Selon des sources bancaires et des sources du secteur, Etihad envisage de combiner Air Berlin et Alitalia afin de générer des synergies et de préserver les droits internationaux d’Air Berlin. Mais ces discussions sont à un stade préliminaire et un accord éventuel pourrait se heurter à l’opposition du gouvernement italien et des syndicats, très attachés à l’indépendance de l’ex-transporteur national.
Un rapprochement, qu’il prenne la forme d’une fusion ou d’un accord commercial, pourrait aussi contraindre Air Berlin à sortir de l’alliance Oneworld pour rejoindre SkyTeam, dont Alitalia est membre. La compagnie émiratie envisage parallèlement d’approfondir sa coopération avec Air France-KLM, elle aussi membre de SkyTeam.
Selon la « WirtschaftsWoche », le patron d’Etihad, James Hogan, espère obtenir le soutien du gouvernement allemand à sa transaction sur Air Berlin, dont le montant est estimé à plus de 100 millions d’euros. Air Berlin s’est mise en difficulté en engageant ces dernières années une expansion trop rapide qui n’a pas porté ses fruits face à la concurrence, notamment, de la compagnie britannique à bas coûts EasyJet, très présente sur le segment des voyages d’affaires en Allemagne. Air Berlin avait renoncé en novembre à son objectif d’un résultat opérationnel à l’équilibre en 2013.
www.latribune.fr 24/03/14.
L’IATA s’en prend aux passagers indisciplinés.
L’IATA veut une révision de la Convention de Tokyo, afin de renforcer la possibilité pour les autorités Alors que s’ouvre demain la convention de l’OACI à Montréal, l’IATA appelle dans un communiqué diffusé le 25 mars 2014 à supprimer les lacunes légales qui permettent trop souvent aux passagers indisciplinés d’échapper à des sanctions après des infractions graves commises à bord des avions.de poursuivre « la petite minorité de voyageurs violents, perturbateurs, abusifs ou agissant de manière à mettre en danger la sécurité des vols ».
La Convention de Tokyo, négociée en 1963, donne juridiction à l’état où l’avion est enregistré pour juger des infractions commises à bord. Or le nouveau paysage du transport aérien, et en particulier les accords de leasing, implique que ce pays n’est souvent ni celui de la compagnie aérienne, ni celui de l’endroit où il atterrit. Avec pour conséquence de limiter les options de poursuite des autorités, et donc la possibilité de faire baisser les « comportements disruptifs ». L’IATA demande donc que cette juridiction soit de fait étendue à la fois à l’état où l’avion se pose et à celui dont est originaire l’opérateur du vol.
Selon le PDG de l’association Tony Tyler, le nombre d’incidents de ce type est en augmentation et « les compagnies aériennes font tout ce qu’elles peuvent pour prévenir et gérer les passagers indisciplinés, mais cela doit s’appuyer sur une application efficace de la loi ». Les passagers « ont le droit de s’attendre à un voyage sans incident » et les équipages « le droit de travailler sans harcèlement », poursuit-il en rappelant que l’ampleur des désagréments subis quand un avion est obligé de se dérouter pour évacuer un récalcitrant.
www.air-journal.fr 26/03/14.
Conjoncture.
Indice PMI : la France prend le train de la reprise européenne.
La barre des 50 points, qui fait la bascule entre récession et expansion, est donc à nouveau franchie en mars, alors que l’indice n’avait cessé de reculer ces cinq derniers mois. L’activité du secteur privé est donc en train de se reprendre en France, et de bénéficier enfin du souffle de la reprise partout en Europe. Sur le vieux continent, le baromètre PMI est de 53,2 en mars, en légère baisse (-0,1 point) par-rapport à février.
Au cabinet Markit, on souligne la performance de la France, d’où proviennent « les meilleures nouvelles ». Certes, l’indice du mois de mars ne laisse espérer au mieux qu’une stabilité, mais celle-ci annonce des jours meilleurs, et notamment une « véritable reprise économique », ce à partir du deuxième trimestre. Nul doute qu’au lendemain d’élections municipales catastrophiques et à la veille d’élections européennes qui ne s’annoncent guère mieux, le gouvernement sera heureux d’avoir enfin une bonne nouvelle à présenter.
Le communiqué du cabinet indique également que l’embellie provient en particulier de la hausse des activités dans les secteurs des services et de l’industrie manufacturière. Pour cette dernière, la production est soutenue depuis le mois de mai 2011. Une « amélioration de la conjoncture », précise Markit, « tant sur le marché intérieur qu’à l’étranger ». Les entreprises se doivent néanmoins de continuer à baisser leurs prix afin de stimuler les carnets de commande; d’ailleurs, le volume de ces commandes sont à un niveau le plus élevé depuis 34 mois.
L’emploi, le seul marqueur vraiment important pour l’opinion publique, reste lui stable en mars.
www.journaldeleconomie.fr 24/03/14.
La France est dans une situation « conjoncturelle favorable » (Insee).
Il est encore trop tôt pour parler de reprise de l’économie française. Mais le frémissement est perceptible.
Selon l’Institut national de statistiques (Insee), le climat des affaires est resté stable en mars par rapport au mois de février à 100, c’est à dire à son niveau moyen depuis 1976. Il est fixé à ce niveau depuis quatre mois.
Mais l’indicateur de retournement est en très légère hausse, et « se situe désormais dans la zone indiquant une conjoncture favorable », selon les termes employés par l’institut de la statistique.
Sans que l’on puisse parler d’un véritable retournement, l’indicateur étant toujours bloqué dans le rouge, les carnets de commandes étrangers ont enregistré un net redressement (-13 en mars contre -21 en février), et se sont placé au-dessus de leur moyenne de long terme. Quant aux carnets de commande globaux, ils restent stables.
En revanche, la vision qu’ont les industriels sur l’activité industrielle dans son ensemble enregistre un net recul (de -6 en février à -11 en mars) t s’éloigne de sa moyenne de long terme.
S’agissant du climat des affaires dans sa globalité, on est encore en dessous de la moyenne depuis 1976, même si l’on gagne un point à 95. « L’indicateur de retournement global « reste dans la zone indiquant une situation conjoncturelle favorable », a assuré l’Insee. Le bâtiment, les services (+1 point chacun) et le commerce de détail et de gros (+2) participent de ce léger mieux.
www.latribune.fr 26/03/14.
Le moral des ménages français en hausse de trois points.
Petit surprise en mars : malgré la mauvaise conjoncture, le moral des français légèrement rebondi de 3 points, indique l’Insee. Ce baromètre mesure, chaque mois, le ressenti global des ménages en fonction de plusieurs paramètres économiques : pouvoir d’achat, chômage, niveau de vie, confiance…
Le mercure grimpe de 2 points lorsque les français évoquent leur situation financière personnelle, passée et future. Il monte de 2 points également quand on les interroge sur l’opportunité de faire un achat important, et de 4 sur la façon dont ils appréhendent leur niveau de vie futur en France.
Faut-il voir dans cette série de bons chiffres l’amorce d’une embellie ? Non, en vérité, car la tendance positive qui semble se dégager de ce dernier baromètre, tient plus d’un « effet rattrapage » que d’un véritable regain de forme.
En février, les niveaux avaient été catastrophiques : ainsi la perception des français sur leur niveau de vie avait chuté de cinq points : il reprend quatre points en mars et rééquilibre la situation initiale. De même, si le spectre du chômage semble avoir moins pesé sur le moral des ménages en mars, c’est que leur inquiétude avait fortement grimpé en janvier et février. Les mauvais chiffres livrés par le Ministère du Travail sur la situation du marché de l’emploi en mars, ne risque pas d’améliorer ce pessimisme ambiant.
Preuve que la prudence reste de mise dans l’esprit des français, leur indice global de confiance s’établit à 88, comme en 2012. Pour info, la moyenne de l’indice depuis 1987 est de 100. En 2001, ce même baromètre était monté jusqu’à 120.
www.creation-entreprise.fr 28/04/2014.
France: consommation des ménages quasiment stable (+0,1%) en février.
La consommation en biens des ménages français est restée quasiment stable en février, progressant de 0,1% en volume après une baisse de 2,1% en janvier, a annoncé vendredi l’Institut national de la statistique et des études économiques.
Cette quasi-stagnation reflète, selon l’Insee, deux phénomènes contradictoires: un rebond des achats de voitures, qui avaient souffert en janvier d’un changement de la fiscalité, et une baisse de la consommation dans les autres secteurs, notamment dans l’alimentation.
Les dépenses en automobiles des Français ont ainsi rebondi de 5,1% en février, après avoir chuté de 7,6% en janvier, affectées « par le renforcement du malus écologique au 1er janvier 2014 », a rappelé l’Insee.
Toujours dans les dépenses conséquentes, les achats « en équipement du logement » ont, eux, au contraire continué à fléchir: -0,8% après -1,9% en janvier, contrastant avec une très forte hausse en décembre (+3,5%).
Pour ce qui concerne des dépenses plus quotidiennes, à savoir l’alimentation, l’Insee a relevé un quatrième mois consécutif de baisse, cette fois de 0,7%.
Pour ce qui concerne l’énergie, la consommation des ménages a reculé (-0,6%), hiver doux oblige, mais moins fortement qu’en janvier (-6,4%).
www.romandie.com 29/03/14.
Économie.
Le coût du travail se stabilise en France.
Le coût du travail français (35,70 €) reste toujours supérieur à la moyenne européenne (29,16€) mais il s’est stabilisé en 2013, indiquent les dernières données fournies par COE-Rexecode. Les effets du Crédit d’Impôt Compétitivité-Emploi (CICE), que les entreprises avaient la possibilité de se faire pré-financer l’an dernier, a permis de juguler la hausse du coût salarial à +0,2%, quand, dans le même temps, il grimpait de +2,2% en Allemagne.
Annoncé en 2012, mais lancé en 2013 à travers un premier dispositif, le CICE se traduit par un crédit d’impôt accordé aux entreprises en fonction de leur masse salariale. D’un montant global de 20 milliards d’euros, il s’applique à hauteur de 4% en 2014 sur les salaires jusqu’à 2,5 SMIC, et montera à 6% en 2015.
Il devrait permettre cette année de stabiliser le coût du Travail en France par rapport à son homologue allemand qui devrait, comme en 2013, progresser plus vite. A partir de 2015, s’ajouteront au CICE les 10 milliards d’euros de baisses de charges promises par le Pacte de Responsabilité, soit 30 milliards d’euros au total qui effaceront du compte des entreprises le poids des cotisations familiales.
Sans l’effet CICE, l’indice du coût du travail aurait, en France, atteint le même niveau qu’en Allemagne, soit une hausse de 2,2 %, fait remarquer l’Insee. Une projection qui prouve que les salaires augmentent au même rythme qu’Outre-Rhin où le coût horaire s’établit à 32,90 euros dans l’industrie et l’ensemble des services marchands. Les deux voisins sont, en revanche, à égalité de compétitivité dans l’industrie manufacturière.
www.creation-entreprise.fr 27/03/14.
Nouvelles Technologies.
Les entreprises marchent sur des œufs concernant la sécurité informatique.
La question de la sécurité informatique dans les entreprises occupe aujourd’hui une place stratégique. “Les réseaux sont de plus en plus flous, constate Éric Michonnet, directeur d’Arbor network pour l’Europe du Sud (éditeur de solutions logicielles de sécurité). La frontière s’arrête aujourd’hui dans la poche des utilisateurs via les smartphones.” D’où la nécessité pour les entreprises de redoubler de vigilance concernant la protection de leurs données.
Pour autant, en la matière, il reste du chemin à parcourir. Selon l’étude menée par The Economist et Arbor networks auprès de 360 hauts responsables dans le monde, seuls 17 % d’entre eux se sentent suffisamment préparés à affronter une cyberattaque. “ Il est pourtant essentiel d’agir au sein du réseau et de mettre en place des outils informatiques, mais surtout humains permettant d’analyser de manière précise la menace et les activités des employés”, conseille Éric Michonnet. En dépit de plusieurs fuites de données de grande envergure constatées dernièrement, 39 % des entreprises interrogées n’ont mis en place aucun plan de réponse aux incidents et 35 % n’ont aucune équipe formellement chargée de répondre aux incidents.
Plus loin, si deux tiers des dirigeants interrogés estiment que la réponse efficace à un incident contribue à retrouver la réputation de leur entreprise, ils ne semblent pas très enclins à la communication dans ce domaine. 57 % ne signalent pas volontairement les incidents pour lesquels ils ne sont pas légalement tenus de le faire. “Un certain secret et une paranoïa entourent ces questions peut-être parce que les entreprises ne sentent pas suffisamment préparées”, constate Éric Michonnet.
Pourtant, le partage d’expérience pourrait permettre à chacun d’améliorer son dispositif face à une menace grandissante. “On parle peu aujourd’hui d’attaques plus difficiles à contrer car plus pernicieuses dirigées vers de grands groupes français et internationaux qui consistent à prendre possession dans les réseaux et sur les serveurs de données à exploiter à plus ou moins long terme”.
www.courriercadres.com 20/03/14.
Le chômage des informaticiens en recul en février.
Alors que le chômage progresse de 1% tous secteurs confondus en février, l’informatique fait de la résistance, et se place même à contre-courant.
A l’issue du mois de février 2014, le nombre de demandeurs d’emploi progresse de 0,9% tous secteurs confondus, comparé à fin janvier 2004. Ce chiffre atteint presque 1,6 million. Comme souvent, l’informatique affiche une différence, et se situe même à contre-courant.
Dans la catégorie « Systèmes d’information et de télécommunication », le nombre de demandeurs d’emploi baisse même de 1,7%. De 42 300 en janvier, les inscrits à Pôle Emploi dans cette catégorie passe à 41 600 en février. Le mois précédent, ce chiffre avait à l’inverse progressé de 1,2%.
L’année 2014 semble donc débuté en demi-teinte concernant l’emploi dans le secteur informatique, alors que 2013 avait vu le nombre de chômeurs croître de 14% dans cette catégorie « Systèmes d’information et de télécommunication ». Pour l’heure, le taux de chômage atteindrait un peu moins de 7% dans ce domaine, son plus faible niveau depuis mai 2005.
www.journaldunet.com 27/03/14.
Les ventes de tablettes devant celles de PC en 2015.
Les ventes de PC ont amorcé une longue phase de déclin. Après une baisse de 10 %, elles devraient reculer de 6,5 % cette année et de 5 % en 2015, selon l’institut Gartner. A leur place, les consommateurs vont continuer à privilégier les tablettes, amenées à croître à un rythme toujours effréné : +38,5 % en 2014 et +29 % en 2015. Signal fort de la vitalité de ce marché, les ventes de tablettes seront quasi équivalentes à celles de PC cette année (270 millions d’unités contre 276), avant de les dépasser nettement l’an prochain (263 millions contre 349).
Préférant voir le verre à moitié plein, Gartner souligne que le rythme de la baisse du PC a tendance à ralentir. « La substitution des PC par des tablettes commence à se dissiper, dans la mesure où les consommateurs commencent à choisir les appareils qui correspondent à l’usage qu’ils en font », explique Ranjit Ratwal, directeur de la recherche de Gartner. Le comportement plus affirmé des consommateurs devrait donc profiter aux produits hybrides, ces appareils à mi-chemin entre le PC et la tablette, dont le décollage est programmé cette année. Ainsi, les ventes devraient enregistrer un bond de 76 % en 2014, à 37,2 millions d’unités, et une hausse de 66 % l’année suivante. Même s’ils représentent encore une portion congrue des PC — 13,4 % des volumes de machines vendues en 2014 -, les produits hybrides représentent une lueur d’espoir pour les fabricants de PC comme Microsoft, HP ou Lenovo, qui ont tous pris position sur ce courant porteur. En tout, si l’on compte également les mobiles, qui devraient croître de 4,9 % cette année avec 1,9 milliard de téléphones écoulés, le marché des appareils électroniques enregistrera une hausse de 6,9 %, avec 2,5 milliards d’unités vendues dans le monde.
Pourtant, le marché montre des signes de saturation, signale Gartner. « Les prix et les marges vont reculer », prédit Ranjit Atwal. Les fabricants devront rivaliser d’imagination pour convaincre les clients de remplacer leurs appareils. « Au- delà du prix, les consommateurs qui veulent changer de tablette cherchent par exemple des outils dotés d’une meilleure connectivité », souligne l’institut. En parallèle, les fournisseurs de systèmes d’exploitation se livrent une guerre sans merci. Ainsi, Apple, dont l’iOS équipe uniquement des produits de la marque à la pomme, voit ses ventes ralentir au profit d’Android, de Google, désormais présent partout. « Pour regonfler ses ventes, Apple devra trouver de nouveaux appareils à équiper, comme des téléviseurs ou des voitures connectées », souligne Ranjit Atwal.
www.lesechos.fr 28/03/2014.
Ressources Humaines.
La moitié des français prêts à changer de métier.
La moitié des français prêts à changer de métier Une étude réalisée par OpinionWay et l’Afpa indique que 48% français envisagent de changer d’orientation professionnelle même si la perspective d’une reconversion les inquiète.
Beaucoup de français se disent prêts à changer de métier : selon une étude réalisée conjointement par OpinionWay et l’Afpa (Association pour la Formation Professionnelle des Adultes), ils seraient 48% à envisager cette hypothèse. 60% des sondés indiquent avoir déjà changé d’activité professionnelle, au moins une fois.
La nécessité de s’adapter aux enjeux, toujours changeants et toujours plus flexibles, du marché du travail, semble être entrée dans les mœurs. Les français ont conscience que pour sécuriser au mieux leur situation professionnelle en cas de crise, se donner les meilleures chances de rebondir lorsque le chômage survient, il vaut mieux être multicartes que sclérosés, quitte à créer son entreprise.
Rebondir dans le numérique et l’économie verte.
Le paradoxe, c’est qu’ils se disent inquiets par la perspective d’un changement professionnel, qu’ils jugent souvent hasardeuse, difficile (94%) voire « risquée ». 51% ont cette vison anxiogène de la reconversion en raison des « freins » que représentent, selon eux, le manque d’information et des aides disponibles (52%), la complexité des démarches à entreprendre (42%), la frilosité des partenaires financiers (39%) et les difficultés à concilier un nouveau projet lorsqu’on est déjà astreints à des obligations professionnelles (39%).
Pour 88% des sondés, la porte de sortie la plus évidente reste celle offerte par la formation professionnelle, seul dispositif apte à leur permettre de s’orienter vers les secteurs les plus porteurs et dynamique qui sont, à leurs yeux, l’économie verte et le numérique.
www.creation-entreprise.fr 2/03/14
Assurance chômage : ce qui va changer.
Voici les principales mesures actées, qui ne remettent toutefois pas en cause le montant des allocations et les principes de base de l’assurance chômage (ouverture de droits au bout de 4 mois de travail, selon la règle du « un jour travaillé = un jour indemnisé »).
- Les droits désormais « rechargeables ».
Ce nouveau dispositif, dont le principe avait été acté en 2013 par la loi de sécurisation de l’emploi, permettra à partir du 1er juillet aux demandeurs d’emploi qui reprennent un travail avant d’avoir épuisé leurs droits au chômage de les cumuler avec ceux dont ils bénéficieront s’ils se retrouvent de nouveau sans emploi. L’objectif est à la fois d’inciter à la reprise d’emploi et d’assurer une meilleure couverture aux chômeurs. - Le délai de carence allongé en cas de gros chèque d’indemnités.
Les cadres qui ont touché un gros chèque d’indemnités de départ, au-delà de celles prévues par la loi, devront désormais attendre jusqu’à 180 jours pour toucher leurs allocations chômage, au lieu de 75 jours maximum aujourd’hui. - Le régime des intermittents du spectacle maintenu mais durci.
Ce régime spécifique, que le patronat voulait supprimer en raison de son coût, est finalement maintenu mais durci, en attendant l’ouverture de discussions avec l’État avant la fin de l’année en vue d’une réforme de plus grande ampleur. - Il sera plus simple de cumuler les petits boulots et les allocations.
Le système d' »activité réduite », qui permet à plus d’un million de chômeurs de cumuler petits boulots et allocation, est réformé et simplifié. Ainsi, la possibilité de cumuler allocation et salaire n’est plus limité à 15 mois comme auparavant. - Les plus de 65 ans mis à contribution.
Les salariés de plus de 65 ans, jusqu’ici exonérés de cotisations Unédic, contribueront eux aussi au régime.
www.latribune.fr 24/03/14.
Salaires.
Le salaire des français a progressé en 2013.
La Dares, service statistique du Ministère du Travail, vient de livrer les chiffres de l’évolution salariale en 2013 : la hausse observée au quatrième trimestre (+ 0,2%) permet à la courbe annuelle d’atteindre +1,6%. En retranchant de ce résultat le poids de la hausse des prix, estimée à +0,6% l’an dernier, on peut dire, chiffres officiels à l’appui, que le salaire mensuel de base des français a progressé de 1% sur la période étudiée. Dans le détail, la hausse est de 0,9% dans l’ensemble du secteur tertiaire, et de 1,1% dans l’industrie.
La Dares indique également que l’indice du salaire horaire de base des ouvriers a augmenté de 0,2%, idem pour celui des employés (+0,2%) au quatrième trimestre 2013. La progression de ces deux indices monte à +1,6% sur l’année 2013, des chiffres qui, rappelons-le, ne prennent pas en compte les filières agricoles et le secteur public.
« 83,8% des salariés des entreprises de dix salariés ou plus (hors agriculture et emplois publics) travaillaient à temps complet au 31 décembre 2013 et 16,2% à temps partiel (contre 16,1% à fin 2012 et 15,8% à fin 2011) » indique encore la Dares.
7,6% des salariés travaillaient sous CDI, au dernier trimestre 2013, contre 7,4% au cours de la même période de 2013.
www.creation-entreprise.fr 22/03/14.
Le salarié français un des plus chers d’Europe.
Le coût de la main d’œuvre dans le privé est, en France, de 34,30 euros (cela comprend non seulement le salaire, mais également les cotisations sociales, dont celles de l’employeur). Cela positionne le salarié français à la troisième place du podium, derrière la Belgique et le Luxembourg où les salaires sont de 38 et 35,70 euros de l’heure. Le pacte de responsabilité, qui vise justement à restaurer de la compétitivité pour les entreprises françaises (avec un allègement des charges de 30 milliards d’euros), sera-t-il à même d’abaisser le coût moyen d’une heure de travail ?
En Europe, la moyenne des États membres est de 28,40 euros… et de 31,30 euros en Allemagne, où la compétitivité des entreprises leur permet de gagner toujours plus de part de marché. Les différences sont saisissantes d’un pays à l’autre. Si on tourne autour des 30 euros en Europe occidentale, le salaire horaire moyen est très faible à l’est de l’Europe : 3,70 euros en Bulgarie, 4,60 euros en Roumanie, ou encore 6,20 euros en Lituanie. Certes, le niveau de formation et de productivité est peut-être plus en faveur des salariés des pays les plus riches du continent, mais à cette lumière on comprend mieux les envies de délocalisation de certains patrons français.
Voilà qui créé en tout cas des conditions favorables pour que s’épanouisse la pratique du dumping social : les entreprises les plus au fait des législations n’hésite pas à embaucher des salariés étrangers sur leurs chantiers français, aux conditions du pays d’origine. L’Union européenne, dont un des piliers est la libre circulation des travailleurs, a récemment pris des mesures pour limiter ce recours aux salariés détachés.
www.journaldeleconomie.fr 29/03/14.
Sociétal.
Les Français très pessimistes à propos de leur retraite.
Montant de la pension de retraite, manque d’information….Les Français sont de plus en plus soucieux au sujet de leurs vieux jours. Ainsi, plus de 54% des actifs se disent préoccupés par le sujet (contre 51% en 2012), selon le baromètre annuel du cabinet d’audit Deloitte sur « Les Français et la préparation à la retraite ».
Parmi les principaux motifs d’inquiétude, 63% des sondés considèrent que leur future pension ne suffira pas à couvrir leurs besoins financiers et qu’ils devront donc recourir (77%) à des compléments de revenu. Un écart de perception très important avec les retraités actuels, qui s’estiment pour 56% d’entre eux, satisfaits de leurs revenus (en baisse cependant de 5 points par rapport à 2012). Les actifs sont en effet convaincus que leur situation sera plus défavorable que celle des retraités d’aujourd’hui. Ainsi, 82% estiment qu’ils travailleront plus longtemps que ne l’ont fait les retraités actuels, 78% que leur retraite sera inférieure à la leur et 60% pensent plus payer pour les retraités actuels que les futurs actifs ne paieront pour eux quand ils seront à la retraite.
Des considérations qui pourraient être comprises si les actifs d’aujourd’hui pensaient bénéficier d’une durée de vie plus longue. Or il n’en est rien pour près des deux tiers des sondés. « Le contexte actuel pèse sur la perception et le comportement des Français à l’égard de la préparation de la retraite. Les Français se préoccupent désormais assez tôt de leur retraite, et s’ils paraissent inquiets, c’est avant tout en raison d’un manque de transparence et d’information sur leur avenir mais également sur leur niveau de pension future qui reste une source d’inquiétude majeure. » explique Jean-François Poletti, Associé Conseil secteur Assurance et Protection Sociale chez Deloitte.
Et la récente réforme des retraites n’a pas rassuré les actifs, qui restent perplexes sur ses bienfaits. Si elle est jugée « nécessaire » par une majorité relative d’actifs (42%), les deux tiers des sondés estiment qu’elle n’a pas « réduit leur inquiétude vis-à-vis du montant qu’ils toucheront une fois à la retraite » et qu’elle est insuffisante pour « préserver durablement le système de retraite par répartition ». Seuls 18% des actifs interrogés estiment que la réforme a apporté des avancées pour améliorer les conditions de préparation anticipée de la retraite.
Malgré cette inquiétude et la perplexité vis-à-vis de la réforme, les actifs sont peu nombreux à avoir entrepris des démarches pour se renseigner. Seuls 13% d’entre eux disent avoir contacté un organisme de retraite obligatoire, 8% leur employeur. Même constat d’ignorance concernant le niveau de leur pension future puisqu’ils sont presque 1 sur 2 à n’avoir aucune idée du montant de leur future retraite.
Des inquiétudes qui se traduisent par le niveau d’épargne. Ainsi, un peu plus d’un actif sur deux (53%) déclare mettre de l’argent de côté pour financer sa retraite et y consacre en moyenne 5,7% de son revenu. Parmi les produits d’épargne mis en avant, les comptes sur livrets (76%) et l’assurance vie (50%) sont largement plébiscités par les personnes interrogées, loin devant les produits d’épargne dédiés à la retraite. Autre enseignement intéressant de l’étude : l’assurance-vie est utilisée par 59% des sondés en priorité pour financer leur retraite.
http://patrimoine.lesechos.fr 20/03/14.
Tourisme.
Le tourisme en 2013: croissance de 6% et 266 millions d’emplois.
L’industrie du voyage et du tourisme a connu en 2013 une croissance de 6% et employé 266 millions de personnes, soit 6 millions de plus que l’an dernier, selon une estimation du Conseil mondial du voyage et du tourisme (WTTC) publiée mercredi.
Au total, le secteur a contribué à hauteur de 7.000 milliards de dollars au PIB mondial, contre 6.600 milliards de dollars en 2012; et a proposé un emploi sur onze dans le monde.
« La contribution du secteur des voyages et du tourisme à l’économie mondiale a progressé pour la quatrième année consécutive en 2013 », commente le président du WTTC, David Scowsill, cité dans le communiqué.
« La croissance de la demande provenant des pays émergents (…) se poursuivra à un rythme soutenu, alors que les classes moyennes sont en plein essor, surtout en Asie et en Amérique latine, et sont plus en mesure que jamais de voyager au sein et au-delà de leurs frontières », prévoit l’organisation.
Pour 2014, le WTTC table sur une croissance de 4,3% du secteur. Mais pour maintenir ce rythme, il appelle toutefois les gouvernements à assouplir les politiques de délivrance de visas et à « déployer des politiques fiscales intelligentes plutôt que punitives ».
Selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), le nombre de touristes a progressé de 5% en 2013, à 1,1 milliard de personnes, soulignant que le tourisme a été « un des rares secteurs ayant apporté de bonnes nouvelles à de nombreuses économies ».
Pour 2014, l’OMT prévoit une croissance de 4 à 4,5% du nombre de touristes.
http://lentreprise.lexpress.fr 20/03/14.
Tourisme : entre baisse conjoncturelle d’activité et changement des habitudes de consommation.
Première bonne nouvelle pour les professionnels du tourisme : 59 % des Français de plus de 15 ans sont partis en vacances pour des séjours d’au moins quatre nuits en 2013. Ce chiffre est équivalent à celui observé en 2012. Il laisse ainsi penser que le contexte économique n’a pas trop négativement impacté le secteur. Deuxième bonne nouvelle : 60 % des Français annoncent leur intention de s’offrir du repos à l’occasion de tout type de séjours courts, ou longs.
Pour autant, seuls 45 % des Français de plus de 15 ans ont opté pour un hébergement payant pendant en 2013. Ce taux est faible, est proche des plus mauvais chiffres enregistrés au cours des 15 dernières années. Le budget moyen des séjours a également chuté de 150 euros ce qui confirme qu’une tendance à l’économie est bien à l’œuvre parmi les Français.
Par ailleurs, se sont surtout les voyageurs les plus aisés financièrement qui tirent le marché vers le haut. Les foyers dont le revenu mensuel est inférieur à 2 500 euros par mois ont plus fréquemment renoncé aux hébergements payants que les ménages les plus riches. Parallèlement, le nombre de séjours en hébergement non marchand a continué à diminuer et celui des séjours en hébergement payant a continué de croître.
Les disparités de revenus se répercutent d’autant plus sur le budget des vacanciers français qu’ils sont désormais nombreux à passer par internet pour réserver tout ou partie de leur séjour. En 2013, 45 % des vacanciers ont utilisé ce moyen de réservation, tandis que 62 % d’entre eux s’en sont servi pour évaluer les caractéristiques des prestations. Les Français sont désormais coutumiers du benchmark et tirent ainsi les prix vers le bas.
Leurs projets de départ pour l’année 2014 laissent penser que cette tendance à la chasse aux coûts est amenée à se poursuivre. Reste à savoir si le développement des séjours courts ou accolés à des déplacements professionnels au cours des dernières années relève d’un véritable bouleversement des habitudes de consommation, ou simplement d’un moyen de remettre à plus tard des séjours plus.
http://www.carnetsdubusiness.com 22/03/14.